Grève étudiante québécoise 2012

Pour ce qui est des faits relatifs à cette grève, nous renvoyons nos lecteurs au dossier de Wikipedia,

Leaders étudiants dans l'ordre de notre photo: Gabriel Nadeau-Dubois (CLASSE) Martine Desjardins (FEUQ), et Léo Bureau-Blouin (FECQ).

Voici les deux premiers paragraphes de ce dossier Wikipedia:

Dupont...Martine«La grève étudiante québécoise de 2012, aussi surnommée Printemps québécois ou Printemps érable par analogie avec le Printemps arabe et la montée printanière de la sève d'érable, désigne l'ensemble des moyens de pression utilisés par des associations étudiantes du Québec (Canada), des étudiants québécois et des syndicats, des groupes et des personnalités afin de contrer l'augmentation des droits de scolarité universitaires annuels annoncée pour 2012 à 2017 par le gouvernement Jean Charest, passant de 2 168 à 3 793 $ CAN : une augmentation de près de 75 % en cinq ans — ou pour 2012 à 2019, passant de 2 168 à 3 946 $ CAN : une augmentation de près de 82 % en sept ans

À part quelques actions antérieures, cette grève débute officiellement le 13 février 2012. Il s'agit de la plus longue grève étudiante de l'histoire du Québec7. Le 22 mars 2012, à Montréal, une grande marche réunit une des plus grandes foules de l'histoire de cette ville. « Si la grève étudiante a pris la forme d’une véritable crise sociale, c’est qu’elle met à jour les fondements même de l’ordre néolibéral actuel. » La résonance internationale de cette grève étudiante « s’explique parce que le mouvement étudiant a su insérer ses revendications dans le cadre des résistances populaires à plus de trente ans de politiques néolibérales d’austérité et d’accumulation scandaleuse de richesses tout en haut de la pyramide sociale»

 

Une solidarité rajeunie

Débat sur le sens de la grève des étudiants du Québec


Il serait infiniment regrettable que la grève des étudiants se termine pour eux par une incurable amertume et pour l'ensemble de la société par un renforcement du cynisme. Il est encore possible de dégager le sens de ces événements, de faire en sorte, après le fait, que l'énergie déployée, les retards accumulés dans les études, l'argent, sacrifié selon les uns, gaspillé selon les autres, soient retrouvés sous la forme d'une harmonie sociale qui nous rendrait plus aptes à bien relever le défi du développement durable. La discussion peut et doit se poursuivre; sur une base large. Même ceux qui n'approuvent pas la méthode utilisée par les associations devraient y participer. Si les étudiants s'étaient limités à exposer leurs idées dans leurs journaux , qui donc aurait pris leurs idéaux et leurs revendications au sérieux? Dans une société, le pouvoir de la rue et des casseroles, pouvant être associé au républicanisme, est d'autant plus nécessaires qu'on méprise davantage les débats d'idées. L'opinion publique québécoise penchait vers la hausse des frais de scolarité comme vers une fatalité. Aujourd'hui, de plus en plus nombreux sont ceux qui reconnaissent qu'il y a un choix à faire librement, entre deux philosophies. Le politique retrouve ainsi un peu de force face à l'économique.

Notre point de départ nous le trouvons dans le site de La Classe : «Ce serait effectivement utopiste de penser que l’instauration de cette politique (gratuité scolaire) se fera du jour au lendemain. L’impressionnante fermeture d’esprit du gouvernement actuel y est pour quelque chose, mais la gratuité scolaire est d’abord un choix à faire ensemble qui définira notre société. Désire-t-on réellement que le Québec de demain ressemble à un monde où règne la logique du chacun pour soi, où courent dans tous les sens des employé‑e‑s, mille-pattes en robe de bal ne désirant que se désolidariser de la société pour faire fortune dans un monde où absolument tout est monnayable ? »

Ne craignons pas de paraître irréalistes en faisant preuve de vision. Une vision n'est pas un objectif que l'on doit atteindre à tout prix, en un certain temps, en réduisant les libertés si nécessaire; c'est plutôt une étoile sur laquelle on garde le cap. L'économie de proximité est un bel exemple de vision : le souci de l'économie d'énergie y est associée au désir d'enrichir les rapports entre voisins. Dans les villes et les régions qui adhèrent à une telle vision on est plus enclins que dans les autres à créer des marchés publics. Nous invitons les participants à s'inspirer du mouvement Villes en transition.

Pour en savoir plus sur ce débat et y participer, rendez-vous à la section Débats du Portail Homo Vivens.

 

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