Histoire de l'ordinateur et d'Internet

Jacques Dufresne

Histoire d'Internet précédée d'une vue à vol d'oiseau de l'histoire des ordinateurs... depuis la boussole. En 2000 l'Unesco a distribué à 300 000 exemplaires un CD contenant la première édition de cette histoire.

 

L'épopée de la boussole

Si, à l'évidence, l'ordinateur est une machine dont l'histoire se confond avec celle des idées et des mentalités de l'Occident, il faut préciser en revanche que son ancêtre lointain, la boussole, est d'origine chinoise. La boussole indique le Nord. Elle pointerait dans la direction opposée si les lignes de force du champ magnétique terrestre étaient inversées, ce qui semble s'être déjà produit dans le lointain passé de la planète. Nord, Sud: deux états différents, 1 et 0...

Imaginons une longue rangée de petites planètes dont le champ magnétique serait orienté tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre. Représentons-nous ensuite un cosmonaute qui irait d'une planète à l'autre muni d'une boussole et doué d'une bonne mémoire. À la fin de sa balade, il se souviendrait d'une série d'indications de ce genre: N, N, N, S, S, N, S, S; ou: 1, 1, 1, 0, 0, 1, 0, 0. À la place des petites planètes on pourrait imaginer aussi des cellules vivantes, car ces dernières ont aussi deux pôles.

Supposons maintenant que le créateur des planètes ait voulu que celles-ci recèlent un message susceptible d'être capté par des observateurs intelligents possédant un alphabet, comme celui des Occidentaux par exemple. Tel arrangement de 0 et de 1 pourrait alors signifier a, tel autre, b et ainsi de suite jusqu'à z, à raison de huit signes par lettre (un octet). En multipliant les planètes, le créateur aurait pu écrire des mots, des phrases.

Il ne s'agit pas là d'une vague métaphore sans lien direct avec l'ordinateur actuel. Chaque élément de mémoire de l'ordinateur est une minuscule planète que nous avons le pouvoir d'aimanter dans un sens ou dans l'autre ou, de façon plus générale, de marquer durablement de deux manières différentes. Comme nous nous sommes dotés d'un langage intermédiaire approprié, c'est-à-dire d'un tableau de correspondances entre les séquences de 0 et de 1 et les lettres de l'alphabet ou les chiffres, nous pouvons utiliser l'ordinateur pour communiquer entre nous.
Instrument de navigation, la boussole favorisa l'exploration du monde réel comme les logiciels de navigation contribuent aujourd'hui à l'exploration du monde virtuel. D'ailleurs, cet "index du Nord" fit comprendre à l'homme que, pour s'orienter, il avait désormais intérêt à se fier à un instrument qui lui est extérieur (comme par définition) plutôt qu'à son expérience sensible. Mais combien de marins sont morts, boussole à la main, payant ainsi de leur vie la hardiesse que leur donnait cet instrument. Ces morts jalonnent la route conduisant aux routes virtuelles d'Internet.

Boussole et électromagnétisme

L'un des grands moments de l'histoire, ou si l'on préfère de la préhistoire des ordinateurs, fut celui où le professeur danois Hans Christian Oersted (1777-1851) a découvert que l'aiguille d'une boussole est sensible au courant qui circule dans un fil. Oersted faisait une expérience sur l'action calorifique du courant sur un fil. Or une boussole se trouvait tout bonnement sur sa table de travail. Et selon qu'il faisait transiter le courant dans un sens ou dans l'autre, l'aiguille de la boussole s'orientait elle aussi dans le sens correspondant. Oersted venait de découvrir le champ électromagnétique. François Arago (1786-1853), un peu plus tard, découvrira que l'on peut aimanter une tige de fer de façon permanente, dans un sens ou dans l'autre également. Mettez plusieurs de ces tiges en série, et vous avez une mémoire. Faites passer cette série devant un galvanomètre, et vous pouvez lire un message.

Le plusé lémentaire témoignage de respect que l'on puisse rendre au génie humain à l'origine d'une machine qui est avant tout une mémoire, c'est de se souvenir de ses origines.

Je me souviens d'un philosophe appelé Leibniz (1646-1716) qui, en plus d'avoir perfectionné la machine à calculer de Pascal (1623-1662), a découvert le système binaire, jeté les bases d'une logique en forme d'algèbre et qui enfin, comme s'il avait pressenti que la machine à calculer et à classer deviendrait aussi une machine à communiquer, s'est lancé dans l'ambitieux projet d'un langage universel.

Je me souviens!

Cette devise des Québécois devrait sans doute être adoptée par tous les internautes du monde. Afin que, conscients de la longue succession de découvertes géniales qui balisent la route conduisant à l'ordinateur, ils conservent l'assurance de la supériorité de leur intelligence et de leur mémoire sur celles d'une machine dont ils sont parfois tentés de se faire les instruments sinon les sujets. Afin que, comprenant le contexte culturel dans lequel s'est développé le projet d'une machine à calculer, à classer et à communiquer, ils soient en mesure de prévenir les effets négatifs qu'elle pourrait avoir sur eux-mêmes, sur leur pays et sur l'humanité. Afin que..., ayant noté ce qui est propre à la culture occidentale dans les conditions qui ont favorisé l'avènement de l'ordinateur et des inforoutes, ayant compris également les caractères distinctifs des autres cultures, ils soient en mesure de faire en sorte que le rapprochement des cultures ne se réduise ni à leur uniformisation, ni à l'asservissement des pays les plus pauvres aux pays les plus riches.
Circa - 4000
Les plus anciennes allusions à laboussoleappartiennent à la littérature chinoise et remontent au IVe siècle av. J.-C. Dans le livre du Maître de la Vallée du Diable, le philosophe Su Qin écrit: "Lorsque les gens de Zheng partent ramasser du jade, ils prennent avec eux un indicateur austral pour ne pas se perdre en chemin". La boussole sera introduite en Europe, via le monde arabe, vers le XIIe siècle

 

Chronologie A

 

XIIIe siècle

Parution de L'Art bref, par Raymond Lulle, philosophe catalan. S'y trouve la première ébauche d'une logique formelle en forme de machine à raisonner.

Première confirmation de l'utilisation de la boussole par un marin chinois

1645

 Invention de la première machine à calculer par Blaise Pascal, auteur desPensées: "L'instrument, écrit Pascal dans son texte de présentation, supplée au défaut de l'ignorance ou du peu d'habitude, et, par des mouvements nécessaires, il fait lui seul, sans même l'intention de celui qui s'en sert, tous les abrégés possibles à la nature".

 

 

 

 

1645-1719

Leibniz, philosophe européen, découvre le système binaire, perfectionne la machine à calculer de Pascal, jette les bases d'un langage universel de même que celles d'une logique formelle appelée à devenir la syntaxe des ordinateurs.

 

 

 

 

1815-1719

George Boole achève le projet de Leibniz. Il émet l'hypothèse que les opérations de l'esprit engagé dans le raisonnement sont gouvernées parcertaines lois algébriques, analogues aux lois des opérations familières relatives à l'addition, la soustraction, la multiplication, etc. Le raisonnement est ainsi ramené au calcul, la logique est réduite à l'algèbre.

 

1820

Le physicien danois Hans Christian Oersted découvrel'électromagnétismeen observant comment le sens du courant dans un fil détermine l'orientation de l'aiguille de la boussole.

Le physicien françaisFrançois Aragoparvient à aimanter une tige de fer de façon permanente, dans un sens ou dans l'autre. Le principe de la mémoire des ordinateurs est ainsi établi.

1833

La machine analytique deCharles Babbage et de la comtesse de Lovelace. De la taille d'une locomotive, ce moulin à calculer ne fonctionna jamais. Ses inventeurs eurent toutefois le mérite d'utiliser pour la première fois à des fins de calcul, les cartes perforées que le français Jacquard avait imaginées pour automatiser ses métiers à tisser.

1873

Mise au point du système Remington de machine à écrire.

1876

Invention du téléphone (Graham Bell).

 

Leibniz, le sytème binaire, le I King

Entre la Chine et les ordinateurs, il y a un lien plus étonnant et plus mystérieux encore que l'épopée de la boussole. Le tableau des hexagrammes aurait pu être commandé par la compagnie IBM à un peintre contemporain. Or il se trouve qu'il date de l'Antiquité chinoise. Selon son propre témoignage, Leibniz fut émerveillé lorsque, grâce aux conseils du père Joachim Bouvet, missionnaire en Chine, il crut être parvenu à l'interpréter correctement. « Il croyait avoir trouvé par sa numérotation binaire l'interprétation des caractères de Fo-Hi, symboles chinois mystérieux et d'une haute antiquité, dont les missionnaires européens et les Chinois eux-mêmes ne connaissaient pas le sens. C'étaient 64 combinaisons de traits pleins et rompus (correspondant respectivement à O et à 1) rangées précisément dans l'ordre naturel des nombres supposés écrits dans le système binaire. Il proposait d'employer cette interprétation à la propagation de la foi en Chine, attendu qu'elle était propre à donner aux Chinois une haute idée de la science européenne, et à montrer l'accord de celle-ci avec les traditions vénérables et sacrées de la sagesse chinoise». (Couturat, La Logique de Leibniz)
Tableau des hexagrammes chinois


En réalité, les anciens savants chinois versés dans le I Ching n'auraient fait rien d'autre que découvrir une façon naturelle d'arranger les hexagrammes. Parce qu'on retrouve les puissances de 2 partout dans les structures mathématiques et physiques, il n'est pas étonnant que les savants chinois aient été en mesure d'appliquer les 64 hexagrammes à presque tout, de la structure des cristaux au système solaire et au Cosmos.

Leibniz fut lui aussi vivement impressionné par les puissances de 2. C'est pourquoi il proposa au Duc de Brunswick, son protecteur, de faire frapper un médaillon, pour rehausser son prestige en soulignant cette découverte : sur le revers de la médaille il y a, au-dessus des huit premiers nombres en binaire, cette inscription : imago creationis. Dans cette puissance de 2, les uns peuvent voir une structure mentale de l'esprit humain, les autres un élément constitutif de la réalité. Leibniz croyait en une harmonie préétablie entre la réalité et l'esprit humain.

Cet homme étonnant a aussi découvert le calcul intégral et différentiel, pour jeter enfin les bases d'une manière de raisonner qui allait devenir un jour la syntaxe des ordinateurs. Ces bases, on les trouve dans un ouvrage qui devait demeurer inachevé, et qu'il publia à l'âge de 20 ans sous le titre de De arte combinatoria. Si les internautes et les informaticiens se souciaient vraiment des origines de leurs machines et de leur art de communiquer, ils disposeraient une icône de Leibniz dans toutes les fenêtres qui s'ouvrent sur leur écran.

Leibniz, comme beaucoup de savants de son époque, était à la recherche d'une manière infaillible de raisonner. Qu'est-ce qui fausse notre raisonnement, qu'est-ce qui nous éloigne de la vérité? À l'époque de Leibniz, on répondait spontanément à cette question en accusant les sens. « Ce sont les sens qui nous trompent », avait écrit Descartes. Voilà pourquoi Leibniz, en cherchant une manière infaillible de raisonner, a été amené à s'élever dans l'abstraction jusqu'à une altitude telle que la perturbation venue des sens ne soit plus perceptible. Ce haut niveau d'abstraction est celui de la logique dite formelle.

À la vérité, c'est au philosophe espagnol Raymond Lulle (1235-1315) qu'il faut remonter pour discerner l'origine d'une telle logique formelle en Occident. Dans l'Art Bref, il a vraiment tenté de transformer les catégories d'Aristote en une machine de la vérité où, par un jeu complexe de schémas et de symboles, on peut représenter une multitude d'agencements possibles des éléments du savoir. « Le sujet de cet Art, écrit Raymond Lulle, est de répondre à toutes les questions, en supposant que soit connu ce qu'indique le nom ». Le but de l'ordinateur sera de répondre à toutes les questions, à la condition qu'elles puissent être traitées selon des règles logiques elles-mêmes compatibles avec les circuits de l'ordinateur.

 

 

Chronologie B

 

1877

Charles Cros met au point le phonographe

1895

Le cinématographe des frères Lumière.

1906

Reginald Aubrey Fessenden, un inventeur d'origine québécoise, produit et réalise la première émission de radio à partir du Massachusetts, aux États-Unis

1907

Transmission d'une photographie par bélinographie (Berlin).

1920

Les premiers téléimprimeurs sont mis en service aux états-Unis.

1935-45

Alan Turing
Vers l'ordinateur. Travaux déterminants de l'Anglais Alan Turing (ci-dessus), de l'Allemand Konrad Zuse, des Américains Presper Eckert, John Mauchly et John von Neuman.

1937

Un poste de télévision est présenté à l'exposition universelle de Paris.

1938

Thèse de Claude Shannon portant sur les affinités entre les logiques binaires et les contacts électriques; présentée au Massachusetts Institute of Technology (M.I.T.)

1947

Claude Shannon: Théorie de l'information.

1948

Le premier ordinateur est construit à l'Université de Manchester, en Angleterre.

Publication de Cybernetics or Controls in the Animal and Machine, de N. Wiener

1954

La première radio à transistor sort aux états-Unis.

Les laboratoires Bell mettent au point le premier laser, un faisceau lumineux qui transmet de grandes quantités d'informations.

 

 

 

 

La logique booléenne

Le projet de Leibiniz resta inachevé. C'est le mathématicien anglais George Boole (1815-1864) qui, 150 ans plus tard, réalisera le rêve de Leibniz dans un ouvrage intitulé The Laws of Thought. Voici le but qu'il poursuivait et qu'il précise dans le premier paragraphe du livre: "étudier les lois fondamentales de l'esprit selon lesquelles le raisonnement s'accomplit; exposer ces lois dans le langage symbolique du calcul et, sur cette base, établir la science de la logique et construire sa méthode. Boole émet l'hypothèse que les opérations de l'esprit engagé dans le raisonnement sont gouvernées par certaines lois algébriques, analogues aux lois des opérations arithmétiques familières relatives à l'addition, la soustraction, la multiplication, etc. À partir de ces lois fondamentales, qu'il expose à l'aide de symboles mathématiques, il construit une méthode pour résoudre des problèmes de logique.

Les hypothèses et les postulats de base sont d'abord mis sous forme d'équations. Par la suite, la manipulation des symboles logiques remplace l'habituel processus logique de déduction. Le raisonnement est ainsi ramené au calcul, la logique est réduite à l'algèbre. Soit deux termes: vrai ou faux, ou 0 et 1. Ces deux termes, ces deux états, peuvent se combiner de diverses manières. La somme logique de deux variables est égale à 1 lorsque au moins l'une d'elles a la valeur 1; elle est de 0 lorsque toutes deux ont simultanément la valeur 0. Le produit logique de deux variables est égal à 0 lorsque au moins l'une d'elles est égale à 0, et vaut 1 lorsque toutes deux ont simultanément la valeur 1.

Les "portes" sont une autre façon de représenter les opérations logiques. La porte "et" correspond à la multiplication logique, la porte "ou" à la somme logique. La porte "non" transforme une donnée en son contraire.

Un pas décisif en direction de l'ordinateur a été franchi lorsque l'on a identifié la similitude entre les portes logiques et les relais, et donc entre les circuits logiques et les circuits électriques. Supposons que 1 correspond à une impulsion forte, et 0 à une impulsion faible. On peut facilement régler les relais de telle sorte que seule l'impulsion forte puisse passer. Un circuit électrique peut ainsi devenir une machine à additionner.

Circuit additionneur de Boole
S'il y a un être humain qui eût pu avoir quelques bonnes raisons de se féliciter de la puissance de son esprit, c'est bien George Boole: ses raisonnements se perpétuent dans toutes les opérations de tous les ordinateurs du monde. C'est la pensée de Boole qui guide les fusées vers de lointaines planètes ou qui reconstitue les images d'un coeur qui bat.

Les poètes ont un sort plus heureux, car ils se perpétuent non par les circuits d'une machine, mais dans et par l'âme de ceux qui se nourrissent d'eux. Boole était aussi grand amateur de poésie, et poète lui-même:

Tous ceux qui à l'amour de la vérité
Ont consacré la ferveur de leurs vingt ans
Et qui faisant descendre la sagesse étoilée
Vers le clown et le paysan
Ont partagé avec autrui
Les fruits de leur contemplation
Tous ils forment dans la sphère de l'esprit
Avec nous une indissociable constellation.
(Trad. libre: J. D.)

Ce mathématicien anglais était un être religieux, comme l'avaient été Leibniz et Newton. Et quand il se tournait vers la poésie, c'était pour lire Dante ou les poètes métaphysiciens anglais, Woodsworth surtout et Keats, l'auteur de cette pensée: "La beauté est la vérité, c'est tout ce que nous savons sur terre et tout ce que nous avons besoin de savoir". Voici une anecdote de nature à faire réfléchir celui qui croit que les ordinateurs rendent superflue une formation intellectuelle rigoureuse. À dix ans, George Boole savait le latin, et à quatorze ans il connaissait le grec au point de pouvoir traduire des poèmes comme Le printemps de Méléagre. Un éminent citoyen de sa ville natale l'accusa de plagiat. Comment aurait-il pu accomplir un tel exploit? Un citoyen encore plus éminent prit la défense du jeune Boole. La controverse, qui a rempli les pages du journal local, dura deux ans. Tel fut le climat intellectuel dans lequel vécut le père de la syntaxe des ordinateurs

.

Chronologie C

 1957

Les Soviétiques lancent le premier satellite artificiel Spoutnik. Fondation de la NASA (National Aeronautics and Space Administration).

1968

Vint Cerf
Vint Cerf effectue une démonstration de liaison d'ordinateurs par réseau devant l'ARPA (Advanced Research Project Agency).

1969

La Département de la défense américain crée ARPANET. Le réseau, voué avant tout à la recherche militaire, est constitué de quatre ordinateurs, également appelés noeuds, interreliés.

1972

Bob Kahn organise une démonstration en reliant par le biais d'ARPANET quarante (40) machines lors d'une conférence internationale sur les communications par ordinateur.

Vint Cerf préside l'InterNet Working Group (INWG) qui a pour mandat de définir un protocole universel permettant à tous les ordinateurs et réseaux existants de se relier entre eux.

Ray Tomlinson de la firme de consultants BBN développe un programme de courrier électronique (e-mail, forme abrégée de electronic mail) qui permet de diffuser et recevoir des messages sur le réseau.

1974

Les laboratoires Bell de ATT mettent au point le programme UUCP (Unix to Unix Copy Program), basé sur le système d'opération UNIX. Ce logiciel d'échanger des données par modem via le réseau téléphonique. Grâce à cette innovation, les utilisateurs UNIX tissent le premier véritable réseau planétaire, UUNET.

1977

THEORYNET, développé à l'Université du Wisconsin, permet à une centaine de chercheurs en informatique de communiquer entre eux par courrier électronique grâce au programme UUCP fondé sur le système d'opération UNIX.

1979

USENET, l'ancêtre des babillards électroniques et des groupes de discussion, relie deux universités américaines.

L'ARPA instaure le Internet Configuration Control Board (ICCB).
Grâce à des subventions de la National Scientic Foundation, le CSNET (Computer Science NETwork) voit le jour. Ce nouveau réseau offre aux universitaires qui n'ont pas accès à arpanet la possibilité de communiquer entre eux par courrier électronique.

 

 

 

 

 

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