Vers au chevalier de Rivarol
Voudrait, ainsi que vous, rimer des vers aisés;
Je sens que ma force est bornée,
Ma chaleur est éteinte, et mes sens sont usés :
Mais vous brillez à votre aurore;
Vous êtes l’ami des neuf Sœurs,
Et je vois vos talents éclore
Avec les plus belles couleurs.
Seize lustres brisent mon être;
Je respire avec peine l’air;
Mais vous commencez à paraître,
Et l’on voit le printemps renaître
Des tristes débris de l’hiver.