Essentiel
Née dans les temples, la médecine accéda à l’âge de raison en dissociant le mal physique du mal moral et en s’intéressant aux causes naturelles de la maladie. Pour ce qui est de la tradition occidentale, cette transition s’est opérée au Ve siècle avant Jésus-Christ.
La médecine devait cependant demeurer un art auquel, comme dans tout art, sont subordonnées des sciences et des techniques; la vue d’ensemble, le sens des finalités lointaines qui en font un art tendent toutefois à disparaître devant les sciences et les techniques, qu’il s’agisse du diagnostic ou du traitement. Le médecin savant ou technicien, le plus souvent admis en faculté à cause de ses notes en sciences et en mathématique, traite ou étudie des maladies et non des malades, mais ce qu’il gagne ainsi en efficacité, il le perd en communication; d’où la montée de l’approche dite holistique et celle des thérapies dites douces ou alternatives; d’où aussi en Occident, l'intérêt renouvelé pour les autres traditions, orientales surtout.
Est-il encore permis de rêver du médecin qui, se doublant d’un sage, connaissant l’homme total, serait, selon les mots de Platon, l’égal d’un Dieu?
Essentiel
Née dans les temples, la médecine accéda à l’âge de raison en dissociant le mal physique du mal moral et en s’intéressant aux causes naturelles de la maladie. Pour ce qui est de la tradition occidentale, cette transition s’est opérée au Ve siècle avant Jésus-Christ.
La médecine devait cependant demeurer un art auquel, comme dans tout art, sont subordonnées des sciences et des techniques; la vue d’ensemble, le sens des finalités lointaines qui en font un art tendent toutefois à disparaître devant les sciences et les techniques, qu’il s’agisse du diagnostic ou du traitement. Le médecin savant ou technicien, le plus souvent admis en faculté à cause de ses notes en sciences et en mathématique, traite ou étudie des maladies et non des malades, mais ce qu’il gagne ainsi en efficacité, il le perd en communication; d’où la montée de l’approche dite holistique et celle des thérapies dites douces ou alternatives; d’où aussi en Occident, l'intérêt renouvelé pour les autres traditions, orientales surtout.
Est-il encore permis de rêver du médecin qui, se doublant d’un sage, connaissant l’homme total, serait, selon les mots de Platon, l’égal d’un Dieu?