« George Sand descendait d'Auguste II, électeur de Saxe et roi de Pologne, par le fameux Maurice de Saxe. Maurice compta, parmi ses nombreuses maîtresses, une cantatrice, Marie Rinteau,` qui portait au théâtre le pseudonyme mieux sonnant de Mlle de Verrières; il eut d'elle Marie-Aurore de Saxe, dont le fils, Maurice Dupin, fut le père d'Aurore. Celle-ci fut élevée à Nohant chez sa grand-mère. Dès son enfance, elle court en toute liberté les champs et les bois, s'éprend de la vie rustique et en reçoit d'ineffaçables impressions qu'elle devait traduire plus tard en descriptions admirables de la nature berrichonne. Son éducation était fort négligée : elle lisait énormément, mais ces lectures étaient sans cesse interrompues par les expéditions les plus folles avec les gamins du village. A cette école, Aurore devint tellement indisciplinable que sa grand-mère dut la mettre en 1817 au couvent des Anglaises de Paris, où elle resta jusqu'en 1820. Brusquement transportée dans un milieu calme et reposant, soumise à une discipline douce et ferme, elle recueillit, physiquement et moralement, toutes sortes d'avantages de ce nouveau régime. Mais ses tendances latentes au mysticisme se développèrent et s'exagérèrent au point d'inquiéter fortement la vieille Mme Dupin qui n'était rien moins que religieuse. Aurore, ramenée à Nohant, apprit à monter à chevalet se livra à des courses furieuses. Dans un appétit insatiable de lecture, elle dévora le Génie du christianisme de Chateaubriand, qui eut sur elle une influence marquée, puis, pêle-mêle, tous les philosophes, Locke, Condillac, Montesquieu, Bacon, Aristote, Leibniz, Pascal, La Bruyère, Montaigne; puis les grands poètes Pope, Milton, Dante, Virgile, Shakespeare et enfin Rousseau qui la passionna plus que tous les autres.»
Le 3 juillet 2004, le président Jacques Chirac a rendu hommage à George Sand dans un message lu par le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, lors d'une cérémonie qui a eu lieu à Nohant (Indre), à l'occasion du bicentenaire de la