Tamiflu

Pierre Biron

 Il existe en ligne, dans le cadre du portail Homo Vivens de l’Agora, un merveilleux outil, l’alterdictionnaire médico-pharmaceutique, qui permet de faire le point sur un grand nombre de médicaments, à partir de sources sûres qui sont toujours indiquées. Pour en tirer bon profit, il suffit de faire une recherche sur le nom scientifique du médicament et sur la catégorie à laquelle il appartient. Le nom scientifique du tamiflu est oseltamivir il appartient à la catégorie des inhibiteurs de la neuramidinase. On peut facilement trouver sur Internet un convertisseur permettant d’obtenir le nom scientifique d’après le nom commercial. La DCI (dénomination commune internationale) est le vrai nom du médicament. Créée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elle est commune aux pays du monde entier. Elle permet aux professionnels de santé et aux patients d'identifier un médicament avec clarté et précision, et d'éviter des effets parfois graves liés à la méconnaissance des traitements utilisés. Avec la DCI, c'est plus simple, plus clair et plus précis.


Voici à propos du tamiflu quelques paragraphes de l’alter dictionnaire:


Inhibiteurs de la neuraminidase dans la prévention et le traitement de la grippe chez l’adulte et l’enfant sains
* Synthèse déterminante, à la fine pointe de la méthodologie, sur l’utilité de l’oseltamivir (Tamiflu™) :
a) l’oseltamivir réduit la durée des symptômes de 21 heures (médiane)
b) la réduction du taux de complications (pneumonie, hospitalisation, décès) n’est pas démontrée
c) la réduction de la transmission n’est pas démontrée
d) le mécanisme d’action symptomatique n’est pas démontré et pourrait être neurotrope (cerveau) plutôt qu’anti-viral

* Seule la démontration de (b) et (c) aurait mérité que la Santé publique de nombreux pays dépense des fortunes pour l’achat, le stockage, la distribution et la recommandation du Tamiflu™, et que l’OMS place ce produit parmi ses ‘médicaments essentiels’ et le recommande lors de la pseudo-pandémie A/H1N1 de 2009
« Au début de l’éclosion de la pandémie (sic) de 2009 dans l’hémisphère nord, il était passablement clair qu’elle ne serait pas grave, qu’une vaccination unique suffirait, que l’efficacité de l’oseltamivir (Tamiflu™) était fort douteuse en plus d’occasionner rarement de graves effets indésirables. Les décisions concernant le stockage d’inhibiteurs de la neuraminidase et les recommandations [alarmistes] de vacciner avaient un caractère politique[897]»

« Le 8.12.2009 le British Medical Journal publiait [que lorsque] quelques scientifiques ont en effet cherché à décrypter les données récoltées par le laboratoire durant ses essais cliniques, Roche a daigné fournir les données de seulement 2 de ses études, sur les 10 annoncées ! A croire que les 8 autres sont gênantes ? Même pour ces deux essais "autorisés", les résultats obtenus par le BMJ viennent confirmer ce qu'on savait déjà : le Tamiflu™ n'a pas d'effet mesurable ni sur l'intensité de la maladie, ni sur les complications, ni sur le nombre d'hospitalisations, ni sur sur la mortalité. Le seul point différenciant le médicament miracle d'un vulgaire placebo est qu'il réduit la durée des symptômes (comptez une journée de moins à délirer sous la couette), à condition toutefois d'être administré < 48 heures après le déclenchement de la maladie. D'ailleurs, la Haute autorité de Santé a, à 5 reprises entre février 2004 et octobre 2009, refusé de conclure à un service médical rendu suffisant pour déclencher le remboursement du Tamifu® par la Sécurité Sociale [FR][903] »

Effets secondaires selon le CENTRE COCHRANE FRANÇAIS
«Les données suggèrent que les deux médicaments sont associés à des effets néfastes ( oseltamivir : nausées, vomissements ; zanamivir : probablement asthme). Le FDA a décrit la performance globale de ces deux médicaments comme « modeste »

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Pierre est l'auteur de l'Alter dictionnaire médico-pharmaceutique bilingue.

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