Le travail dans les villes

Émile Levasseur
Sommaire. — La tradition romaine. — La transformation. — Les monétaires. — Saint Éloi orfèvre. — Les gens de métier et de boutique. — Les juifs. — Pauvreté de documents.
La tradition romaine. — A côté de la loi barbare subsista pendant plusieurs siècles la loi romaine. «Qu'entre Romains les différends soient jugés selon la loi romaine», disait l'Église au VIe siècle 1. Les Visigoths l'avaient copiée; les Burgundes 2 et les Francs en reconnaissaient l'autorité; les hommes de race gauloise étudiaient et suivaient encore le code Théodosien au temps de Grégoire de Tours 3 et longtemps après; car, au IXe siècle, Charles le Chauve ordonnait de punir les falsifications de monnaies suivant la loi romaine dans les lieux où cette loi était en vigueur 4. La tradition antique s'effaça cependant peu à peu jusqu'au moment ou l'autorité et le souvenir des lois romaines disparurent entièrement, ainsi que les codes barbares, ensevelis en quelque sorte sous les coutumes locales 5.

C'est surtout dans les villes du Midi que cette tradition a dû rester le plus longtemps vivace. Les campagnes avaient été envahies par les hommes et par les coutumes de la Germanie; mais les cités, dont les barbares n'aimaient guère le séjour, avaient une population presque toute romaine d'origine et, sous les premiers Mérovingiens au moins, quelques institutions municipales avaient persisté. Ainsi en 462 on célébrait encore à Arles les jeux du cirque 6. Du VIe au Xe;siècle, on a retrouvé parfois, dans les rares monuments que nous a transmis cette époque, les mots plus ou moins authentiques de curie, curiales, défenseur, curateur de la cité: il est vrai que les mots peuvent avoir survécu aux institutions 7.

Au Xe siècle, l'impératrice Adélaïde, femme d’Othon 1er, voulut fonder, dit son biographe, «une ville sous la liberté romaine 8». Ce n'était aussi qu'un mot; toutefois ce mot impliquait un souvenir de liberté, car l'impératrice accordait des privilèges aux habitants de la nouvelle cité, entre autres le droit de marché et celui de monnayage.

La transformation. — La révolution produite par l'invasion avait tout au moins altéré, dès les premiers siècles, la constitution des municipalités. La curie s'était modifiée; la perception des impôts et l'exécution des jugements étaient, en général, passés aux mains du comte, envoyé du roi; d'autres fois, l'évêque avait concentré entre ses mains à peu près tous les pouvoirs et était devenu un magistrat presque absolu. L'évêque avait été d'abord élu; mais il avait cessé ensuite de l'être et les rois avaient souvent imposé des évêques comme ils nommaient des comtes. Sous Charlemagne et sous ses premiers successeurs, des juges appelés scabini furent élus par le comte et par le peuple et chargés dans les villes de juger les procès 9; cette institution paraît avoir subsisté jusqu'à l'époque féodale. On ne voit rien de général ni de fixe dans la condition des cités; mais on peut conjecturer que beaucoup gardèrent sous les Mérovingiens des traces plus ou moins profondes de l'organisation municipale et que ces traces s'effacèrent des institutions et peut-être même du souvenir des nouvelles générations sous la dynastie carlovingienne.

Les villes avaient une milice. Nous avons vu les gens de Bourges et ceux d'Orléans marcher au combat 10; en 882, la milice de Metz. s'assemblait pour résister aux Normands 11; à Angers, peut-être même à Paris, il y avait, au VIe et au VIIe siècle, un maître de la milice urbaine 12.

Le nombre des artisans devait être, comme leur clientèle, bien amoindri depuis que le travail des campagnes suffisait à presque tous les besoins des grands propriétaires. Cependant il y en avait nécessairement.

L'an 585, Gontran se rendait à Orléans; tous les habitants sortirent à sa rencontre, portant leurs bannières et leurs drapeaux 13, comme le peuple d'Autun avait, près de trois siècles auparavant, déployé les siens à l'arrivée de Constantin. Une partie de ces habitants devait vivre de l'industrie.

Les monétaires. — Nous sommes un peu plus renseignés, quoique nous le soyons peu, sur la fabrication des monnaies que sur les autres métiers.

Dans un très grand nombre de localités il y a eu au temps des Mérovingiens des ateliers monétaires, ou du moins on a frappé des pièces de monnaie. Les fabriques impériales n'existaient plus; celle de Trèves avait été fermée au Ve siècle après le sac de la ville par les barbares; celles d'Arles et de Lyon fonctionnèrent plus longtemps et continuèrent jusqu'au VIIe siècle à approvisionner la circulation des pièces à l'effigie des empereurs. Théodebert 1er, roi d’Austrasie, est le premier Franc qui ait signé des pièces de son nom 14 et de son image.

L'émission, dans les royaumes barbares, cessa d'être un des attributs exclusifs du pouvoir royal; le nom du souverain cessa même d'être inscrit et fut remplacé par celui du monétaire, la frappe étant devenue soit une sorte d'industrie privée, soit une manière de certifier et de faire passer au roi le tribut en or que les comtes percevaient dans leur circonscription. M. de Barthélemy a donné une liste de 884 lieux, villes, bourgs ou places inconnues, dans lesquels ont été frappées des monnaies sous les Mérovingiens: c'étaient en général de petites monnaies d'or, des triens (tiers de sou). Quoique pour quelques-unes de ces localités, comme Andecavi, Arvernus, Aurelianis, Burdigala, Cabilonum, Cenomani, Lemovecas, Marsallo, Mettis, Novovico, Parisius, Pectavis, Redonis, Rotomo, Rutene, Tolosa, Friectio, Vienna, Virduno 15, on possède les signatures d’une dizaine de monétaires et plus, il ne s'ensuit pas nécessairement que la frappe des monnaies fût dans ces localités une industrie importante.

Les premiers Carlovingiens réagirent contre cette promiscuité monétaire 16. Par le capitulaire de Vernon-sur-Seine (755) Pépin le Bref créa un denier d'argent taillé à raison de 40 à la livre. Charlemagne paraît avoir élevé et fixé le poids de la livre (401 grammes?) Charles le Chauve, dans un des articles du capitulaire de Pistes (864) proclama, à l'exemple de ses prédécesseurs, le principe de l'émission par le pouvoir royal seul et déclara qu'il ne serait battu monnaie que dans la fabrique du palais impérial et dans celles de Quintowich et de Rouen sa succursale, dans celles de Reims, de Paris, d'Orléans, de Châlons-sur-Marne, de Melle et de Narbonne 17. Cet édit fut-il exécuté? Des archéologues ont constaté des frappes de monnaies dans treize villes de la Gaule sous Pépin; dans quarante-sept, sous Charlemagne; dans quarante, sous Louis le Débonnaire; on en a trouvé cent dix-huit sous Charles le Chauve 18. Moins d'un siècle après, le monnayage échappait encore une fois des mains de la royauté et l'ère des monnaies féodales commençait 19.

Saint Éloi orfèvre. — Nous savons par les codes barbares l'estime qu'on faisait des orfèvres et des monétaires; l'histoire de saint Éloi nous le fournit encore une preuve.

Le père d'Éloi, voyant que, dès ses premières années, son fils montrait de grandes dispositions pour le travail, le mit en apprentissage chez Abbon. C'était un homme honorable, orfèvre renommé, qui dirigeait à cette époque la fabrique des monnaies royales de Limoges 20. L'enfant fit de rapides progrès. Devenu homme et artiste habile à son tour, il alla se fixer dans le pays des Francs et se mit sous le patronage du trésorier du roi. Il se trouva que Clotaire voulut avoir un trône orné d'or et de pierres précieuses; mais on ne connaissait pas d'ouvrier capable d'entreprendre ce travail. Le trésorier proposa Éloi, qui fut agréé, et lui fit donner la quantité d'or jugée nécessaire. Un certain temps après, Éloi vint présenter le fauteuil terminé au roi qui admira l'élégance du travail et donna l'ordre de payer le prix convenu. Alors Éloi, découvrant un second fauteuil dit: «Je n'ai pas voulu perdre ce qui me restait de matière; voici ce que j'en ai fait.» Ce fut l'origine de la fortune de saint Éloi 21.

En même temps qu'il travaillait et se perfectionnait dans son art, saint Éloi sut se faire aimer des grands et, dans la suite, il accrut même sa fortune jusqu'à se faire envier. Il acquit d'immenses richesses qu'il employa toujours, dit son biographe, à de saintes œuvres, et il finit par être élu évêque de Noyon, sans avoir jamais été clerc. Plusieurs de ses ouvriers eurent, comme lui, une carrière prospère; le saxon Thille fut presque un saint; André, Martin, Jean entrèrent dans le clergé par l'entremise de leur ancien maître; Buchin, païen converti, devint abbé du monastère de Ferrare 22.

Les gens de métier et de boutique. — Les règlements de servitude qui enchaînaient les monétaires sous l'Empire étaient assurément tombés en désuétude. Toutes les distinctions entre les ouvriers des manufactures de l'État, les artisans exerçant une profession nécessaire à la subsistance du peuple et les gens des autres métiers avaient disparu aussi avec l'administration romaine. Dans quelles villes et jusqu'à quand des collèges se maintinrent-ils après l'invasion? On l'ignore, et nous ne savons pas sur quelle base on pourrait fonder même une hypothèse à cet égard. Celle de la perpétuité du collège ou de sa transformation jusqu'à l'époque où apparaît le corps de métier aux XIIe et XIIIe siècles est toute gratuite. Si l'on peut arguer a priori du besoin qu'éprouvent les hommes de s'unir et de l'intérêt qu'ont eu les artisans à maintenir pendant le désordre des invasions leur faisceau, on peut objecter à cet argument, que, puisque l'intrusion germanique a fini par démembrer et dissoudre toute l'administration impériale y compris les institutions municipales, il n'est pas vraisemblable que les collèges, composés de petites gens sans autorité personnelle, aient joui d'une meilleure fortune que ces institutions mêmes. Il ne faut pas oublier que l'intervalle qui sépare l'écroulement de l'Empire et l'émancipation de la bourgeoisie au XIIe siècle est de sept siècles, et que durant ces siècles la vie urbaine n'a pas discontinué d'être languissante, que les citadins ont été, serfs ou tributaires, dans la main d'un maître ou de plusieurs maîtres laïques et ecclésiastiques, qui n'auraient guère été disposés à tolérer des groupements autonomes 23.

Sans doute l'industrie n'a pas cessé d'être pratiquée. Quelle que fût l'organisation politique, on a toujours eu besoin dans les villes dont les habitants ne sauraient, comme ceux des campagnes, se suffire entièrement à eux-mêmes par le travail domestique, de métiers et de travailleurs pour exercer ces métiers. Mais les textes qui nous en parlent sont extrêmement rares. M. Flach a cité la chanson d'Ogier le Danois où sont nommés des charpentiers, des foulons, des tisserands de toile, des bouchers. Il a pris la peine de recueillir dans le cartulaire de Saint-Vincent du Mans les professions qui s'y trouvent mentionnées, énumération intéressante parce qu'elle donne quelque idée des espèces de commerce et d'industrie alors en activité dans la ville: marchands, charpentiers, tisserands, ornemanistes en argent et en or, orfèvres, tailleurs, cordonniers, bouchers, boulangers, ciriers, ouvriers en métaux, drapiers, pelletiers, marchands de toile, chevriers, marchands de cordouan, vitriers 24. Nous verrons 25 pour la ville de Saint-Riquier, non seulement l'énumération des métiers, mais leur groupement par quartier. Il est vraisemblable qu'il y avait dans d'autres villes un groupement du même genre; toutefois nous nous gardons d'en proposer comme preuve certaine les noms de rues désignant une profession, parce que nous ne savons pas si ces noms datent de si loin. Mais, d'après ce que nous connaissons des domaines seigneuriaux, nous pouvons conjecturer que l'exercice d'une profession était considéré comme une concession accordée par le seigneur à ses hommes, que par suite les artisans des villes, serfs ou non, étaient soumis à des redevances en argent, en produits industriels, ou en travail à exécuter soit dans la demeure du seigneur, soit chez eux avec des matières premières fournies par le seigneur, et qu'ils étaient placés pour l'exercice du métier et pour la levée des redevances sous l'autorité d’officiers du seigneur, ministeriales.

Il y avait toujours dans les villes des boutiques, et les boutiques paraissent avoir été groupées principalement sur les places et près des églises. Là elles étaient sous la juridiction du clergé, et elles y gagnaient 26. Lorsque, le comte Leudaste eut été chassé de Notre-Dame par les serviteurs de Chilpéric, il s'arrêta sans s'émouvoir sur la place du parvis, examina avec curiosité les marchandises étalées devant les magasins, prit et pesa des vases d'argent, et avisant certaines parures remarquables: «J'achèterai ceci et cela, disait-il, car j'ai encore chez moi beaucoup d'or et d'argent.» Cependant Frédégonde sortit de l'église, et, apercevant son ennemi au milieu de la foule, elle donna à des gens l'ordre de le saisir et de le tuer 27. Cette anecdote se rapporte aux temps mérovingiens. L'aspect des places et des boutiques n'était peut-être pas bien différent au Xe siècle. La place de la cathédrale était souvent alors, dans les villes chrétiennes, ce qu'avait été le forum dans les cités romaines.

Le temps du travail durait tout le jour; mais, dès que le soleil était couché, il fallait fermer les boutiques; le marchand n'avait pas d'ordinaire le droit de continuer son commerce à la lumière. La loi avait voulu par ce moyen prévenir la fraude; les aubergistes seuls avaient la permission de tenir leur maison ouverte à toute heure de la nuit 28. La loi avait, dans une pieuse intention, imposé la fermeture pendant les fêtes religieuses. Le dimanche, les occupations de la ville et celles de la campagne cessaient également; les femmes ne pouvaient pas même laver leur linge ou faire de la tapisserie. Les contraventions étaient punies d'une forte amende: 15 sous pour le Franc, 7 sous 1/2 polir le Romain, 3 sous pour l'esclave 29.

Les juifs. — Parmi les gens qui tenaient boutique et surtout qui faisaient le commerce d'argent, les juifs étaient en grand nombre. A Orléans, on les voit se porter au-devant de Gontran avec le reste du peuple 30; à Metz, un concile tenu en 888 les dénonçait comme d'impitoyables usuriers 31; à Lyon, ils avaient une synagogue. L'archevêque Agobard demanda leur expulsion: Louis le Débonnaire refusa 32. Il ne voulait sans doute pas priver le royaume d'une race industrieuse, à une époque où les artisans devenaient plus rares; dès le VIe siècle, la loi des Visigoths avait dû défendre d'emmener les mercenaires en pays étranger, et l'archevêque de Trèves, ayant besoin de certains ouvriers, avait été obligé de les faire venir d'Italie.

Pauvreté de documents. — Pour cette double et si longue période de sept cents ans, nous n'avons rassemblé que quelques traits de l'organisation du travail industriel dans les villes, et ces traits, pris çà et là dans des temps et des lieux différents, ne sauraient fournir les éléments d'un tableau. En effet, le tableau n'existe ni dans les récits des annalistes ni dans les chartes. Il n'y a guère que les rois par les capitulaires, et les moines par les cartulaires, dont nous possédions le archives; les uns et les autres se sont plus occupés de leurs propriétés et des redevances rurales que de la condition de leurs sujets dans les villes. Mais un silence de sept siècles est un témoignage irrécusable de l'effacement des villes et, par conséquent, du peu d'activité industrielle et commerciale durant ce temps.


Notes
1. Inter. Romanos negotia causarum romanis legibus terminare. Conc. t. I, ann. 560, cité par Godefroy, Prolég. du Code Théod., ch. 7.
2. Prœfatio leg. Burg.
3. Greg. Ter. liv. IV, ch. 47. Vita S. Boniti Arv., apis c. ann. 650.
4. Edictum pistense, ann. 864, ch. 23. Bal, II. col, 185.
5. Voir Savigny, Hist. du droit romain au moyen âge, et Giraud, Hist. du droit français au moyen âge.
6. Fauriel., Gaule mérid., t. I, p, 394.
7, Raynouard (Hist. du droit municipal en France; t. I, p. 319, t. II, p. I78 et passim) a parlé de persistance des magistratures romaines à Bourges, à Angers, à Metz, à Reims. Mais l'érudition moderne n'a pas confirmé ses assertions (Voir M. Flach, les Origines de l'anc. France, t. II).
8. Ante duodecim circiter annum obitus sui, in loco qui dicitur Salsa, urbem decrevit ficri sub romana libertate. Vie de sainte Adélaïde; écrite au commencement du XIe siècle, citée par Aug. Thierry, Consid. sur l'hist. de France, ch. V.
9. Dans les villes de l'Austrasie, par exemple à Verdun (Voir introduction à l'Inventaire sommaire des Arch. mun. de Verdun), on voit sous les Mérovingiens des rachimbourgs, boni homines, nommés par le comte pour servir d'assesseurs à son tribunal. A la fin du VIIe siècle apparaissent les scabini, échevins, qui sont nommés aussi par le comte et l'assistent dans ses plaids.
10. Voir plus haut ch. II.
11. Hist. de Metz par les rel. bénédictins, t. I, p. 284.
12. Aug. Thierry, Cons. sur l'hist. de France, ch. V, p. 199, note.
13. Greg. Ter., Recueil des hist. de Fr.; t. II, p. 313. L'historien ajoute en parlant de Gontran: Per domos corum invitatus adibat et prandia datà libabat; multum ab his numeratus muneraque ipsis proflua benignitate largitus est.
14. DN Theodobertus Victor
15. M. A. De Barthélemy, Numismatique de la France, 1891.
16. Un savant numismate, Ch. Robert, affirme que cette promiscuité n'a pas eu pour résultat une altération du poids ni du titre. Tiers du sou d'or… par Ch. Robert.
17. In palatio nostro, in Quintovico (Quintovicus était un port à l'embouchure de la Canche, souvent cité aux IXe et Xe siècles comme une place de commerce importante) ac Rotomago, (quæ moneta ad Quintovicum antiqua consuetudine pertinet) et Remis, et in Senonis, et in Parisis, et in Aurelianis, et in Cavillono, et in Metullo et in Narbona. Ed. pist., ann. 864, cap. 12. Baluze, t. II, col. 178.
18. Voir M. A. De Barthélemy, Manuel de numismatique du moyen âge et moderne, p. 11 à p. 46.
19. Les premières monnaies qui soient connues avec certitude pour avoir été émises par des seigneurs féodaux datent de la seconde moitié du Xe siècle: deniers d'Adalbéron, évêque de Reims; du comte de Flandre Arnoul II, etc.
20. Tradidit cum ad imbuendum honarabili viro, Abboni vocabulo, fabro aurifici probatissimo, qui co tempore in urbe Lemovicina publicam fiscalis monetæ officinam gerebat.
21. Tiré des Acta Sanctorum Belgii, par M. Fagnez, op. cit., n° 85. La Vita S. Eligii se trouve dans le Rec. des hist., t. II, p. 552; elle avait été composée par saint Ouen, contemporain de saint Éloi et archevêque de Rouen; le texte actuel paraît avoir été remanié postérieurement.
22. Vita S Eligii.
23. Voir sur les origines des corps de métiers le livre III, ch, III.
24. M. Flach, op. cit., t. II, p. 416. Le cartulaire de Marmoutier et celui de la Trinité de Vendôme (Société arch, du Vendomois, 1893) antérieur à 1070 contiennent un assez grand nombre de noms de métiers exercés par les hommes de la localité.
25. Voir même chapitre, p. 191.
26. Chéruel, Hist. de Rouen, t. I, p. 9.
27. Greg. Ter. lib. VI, ch. 32 (Rec. des hist., t. II, p. 283).
28. De negotio super omnia præcipiendum est ut nullus audeat in nocte negotiare in vasa aurea et argentea, mancipia, gemmas, caballos, animalia, excepto vivanda et fodro, quod iter agentibus necessaria sunt; sed in die coram omnibus et coram testibus unusquisque suum negotium exerceat. Cap. quintum, ann. 803, cap. 2; Bal., t. I, col. 399.
29. Die dominico similiter placuit observare ut si quiscumque ingenuus, excepto quod ad coquendum vel ad mandurcandum pertinet, opera alia in die dominico facere præsumpserit, si Salicus fuerit, solidos quindecim componat, si Romanus, septem et dimidium. Servus vero aut tres solidos reddat aut de dorso suo componat. Dec. Childeb., regis. ann. 595, Voir Cap. Aquisgranense, ann. 789, cap. 79.
30. Greg. Tur., liv. VI, ch. 32 (Rec. des hist., t: II, p. 313)
31. Hist. de Mets par des rel. bén., t. I, p..373.
32. Hist consulaire de la ville de Lyon, par le P. Menestrier, p. 220 et suiv. Le P. Menestrier pense qu'à cette occasion les juifs firent frapper en l'honneur de Louis le Débonnaire une médaille qui existe encore.

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