Un peintre profondément spiritualiste
(…) Le réalisme est la réalité matérielle dans tout ce qu’elle a de brusque et de grossier, mais la réalité humaine doit être spirituelle pour être complète… et elle l’est chez Millet, qui met de la pensée sur les fronts hâlés de ses paysans, qui ne sont jamais les brutes de Courbet. (…) Dans la Prière du soir, où l’homme et la femme, lassés d’avoir labouré tout le jour, disent avec une foi de charbonnier leur Angélus au jour qui meurt, le biblique Millet va jusqu’à la tristesse chrétienne…