Le vertige en héritage
«Voici trois articles sur les sciences de l'éducation que j'ai donnés au journal Le Devoir. Le premier porte sur les Etats généraux de l'éducation, dont le rapport avait été déposé à l'automne 1996; le second dénonce l'obligation faite aux étudiants universitaires qui aspirent à devenir enseignant au niveau secondaire d'inscrire tout l'apprentissage de leur discipline à l'intérieur du nouveau baccalauréat en sciences de l'éducation; le troisième essaie de lier le populisme et l'altruisme des pédagogues québécois dans une réflexion sur l'impuissance des Québécois à agir souverainement.
Sans doute, ces articles rapides, où l'affirmation l'emporte sur la démonstration, ne sont pas au niveau de travail et d'érudition des autres textes réunis dans ce volume. Mais l'indignation y paraît peut-être plus à vif; ils sont nés d'une espèce de rage devant ce qu'on fait à la jeunesse de mon pays. La colère contre les sciences de l'éducation est justifiée. Elle ne vise pas des femmes et des hommes sincèrement engagés dans leur recherche, mais l'idéologie qui les trompe et qui coûte si cher au Québec.» Texte publié dans Main basse sur l'éducation, ouvrage collectif sous la direction de Gilles Gagné, Montréal, Éditions Nota Bene, 1999.