Selon La Presse Canadienne, le suicide dans l'armée canadienne aurait atteint un sommet inégalé en 2007.
Le major Michel Satori termine une thèse à l'Université Laval. En vertu de la Loi sur l'accès à l'information, il a pu analyser les rapports de la police militaire. Ainsi, il observe qu'entre 1994 et 2005, en moyenne 16 militaires se sont suicidés par année. Tandis qu'en 2006, on enregistre 20 suicides, ce nombre monte à 36 en 2007. Ces données n'indiquent pas si ces militaires avaient servi en Afghanistan, mais nous pouvons présumer que le service en zone de guerre peut être directement associé à la hausse du taux de suicide dans l'armée.
Traditionnellement, en temps de guerre*, le taux de suicide a tendance à baisser sauf dans des conditions extrêmes entraînant des traumatismes graves. Chacun des suicides est un drame unique dont les particularités de stress et de souffrance ne peuvent être généralisées. Toutefois, il nous paraît évident que la déception des jeunes militaires face au genre de guerre pratiqué en Afghanistan, une opinion publique défavorable à des opérations militaires autres que celles de la reconstruction du pays en fonction de la paix, le peu de sollicitude effective manifestée par l'État en termes de compassion, de services psycho-sociaux offerts et de structures d'aide clinique et financière établies en fonction des victimes et de leurs familles, contribuent à cette triste perte d'une portion importante de la jeunesse canadienne.
Traditionnellement, en temps de guerre*, le taux de suicide a tendance à baisser sauf dans des conditions extrêmes entraînant des traumatismes graves. Chacun des suicides est un drame unique dont les particularités de stress et de souffrance ne peuvent être généralisées. Toutefois, il nous paraît évident que la déception des jeunes militaires face au genre de guerre pratiqué en Afghanistan, une opinion publique défavorable à des opérations militaires autres que celles de la reconstruction du pays en fonction de la paix, le peu de sollicitude effective manifestée par l'État en termes de compassion, de services psycho-sociaux offerts et de structures d'aide clinique et financière établies en fonction des victimes et de leurs familles, contribuent à cette triste perte d'une portion importante de la jeunesse canadienne.