Sous-développement
1. «La dépendance financière et monétaire».
La dette (capital et intérêts) est tellement importante que le pays doit compter sur les marchés financiers extérieurs pour la rembourser. Son économie est alors extrêmement sensible à toutes les «fluctuations brusques des taux d'intérêt et de change».
2. «L'extraversion du système économique».
«L'économie des pays sous-développés repose principalement sur l'exportation des matières premières à faible valeur ajoutée, dont ils ne contr8lent pas les prix. Ils ne contrôlent pas non plus les prix des produits manufacturés ou alimentaires qu'ils importent. Ils ne disposent d'aucun moyen efficace pour faire évoluer les termes de l'échange en leur faveur de façon équitable».
3. «La désarticulation de l'économie nationale».
La dépendance financière et l'extraversion commerciale engendrent et entretiennent une société duale. On y trouve d'une part le secteur exportateur, «forcé d'adapter ses produits, sa technologie et sa gestion aux conditions extérieures», et d'autre part les secteurs traditionnels.
4. «La subordination des élites aux intérêts externes» .
Les mécanismes de développement ont donné naissance à une classe de politiciens, de technocrates et de bureaucrates «branchés sur l'aide internationale» . Its ont «contaminé le champ politique qui, arrosé de l'extérieur, peut se passer de ses bases sociales pour survivre». Cette «aidocratie» est le résultat et non la cause de l'inadaptation du système.
1.Jacques B. Gélinas, Et si le Tiers Monde s'autofinançait - De l'endettement à l 'épargne, Les Éditions Écosociété, Montréal, 1994