Socrate

469 av. J.C.-399 av. J.C.

Socrate est né en 469 av J.C. à Athènes. Il était le fils de Sophronisque et de Phénarété, un ouvrier-sculpteur et une sage-femme. Ce sont là des métiers humbles. Humble Socrate le restera toute sa vie, à la guerre où il sera un simple soldat, comme dans son métier d’accoucheur des esprits, où aucun signe extérieur ne le distinguera du sophiste le plus ordinaire. Bien qu’il n’ait pas laissé d’écrits et que le succès n'ait pas été un souci pour lui, il s’est imposé dans l’histoire comme le philosophe par excellence, le parfait amoureux de la sagesse. En 399, il fut condamné à boire la cigüe par un tribunal populaire de la ville où il était né, qu’il avait toujours aimée et qu’il n’avait quittée que pour la défendre.

Il eut pour femme Xanthippe, dont la rumeur, accréditée par l’histoire, veut qu’elle ait été une mégère, difficile à apprivoiser au point que Victor Hugo se demandera si Socrate était mort «en buvant en un coup la cigüe ou lentement Xanthippe». Mais Socrate ne fut-il pas lui-même la mégère de tous les Athéniens? Cet homme qui prétendait ne rien savoir, avait paradoxalement le défaut des convaincus: il était importun. Il doutait de tout en effet sauf de sa mission de semer le doute pour orienter les esprits vers des vérités supérieures. Comme il n’exigeait pas d’honoraires, il se permettait de donner ses leçons sans attendre qu’on les lui demande. Certains devaient penser que l’humeur acariâtre de Xanthippe était la conséquence de l’humeur contrariante de son mari

«On le voyait, écrit un helléniste réputé, Maurice Croiset, errer à travers les rues d'Athènes, du matin au soir, pauvrement vêtu, insensible au froid et au chaud, insoucieux de ses affaires personnelles, uniquement occupé de rendre ses concitoyens meilleurs. Il les allait prendre partout, sur la place du marché, dans les boutiques, dans les gymnases, et il les interrogeait à sa manière. Examen très sérieux. L'homme ainsi appréhendé se sentait d'abord séduit par l'humeur enjouée de son interlocuteur, par la grâce de son esprit; mais les questions se succédaient; elles devenaient pressantes, indiscrètes; on disait ce qu'on n'aurait pas voulu dire, on se voyait mis en face de vérités gênantes; il fallait avouer qu'on avait tort ou se contredire impudemment. On était pris, à moins qu'on ne se fâchât, ce qui n'allait pas sans quelque ridicule. Et Socrate ne se laissait pas écarter facilement. Il ne se lassait jamais. Il tenait tête à tout le monde, et il avait toujours le dernier mot.» (PLATON, présentation de "L'Apologie de Socrate", Oeuvres complètes, tome 1, Société d'Édition «Les Belles Lettres», Paris, 1959)

Comment a-t-il pu se comporter ainsi jusqu’à l’âge de 70 ans? Il obéissait à la voix de sa conscience, comme le fera Thomas More, l’homme qui, dans l’histoire de l’Occident, lui ressemble le plus. L’un et l’autre ont préféré la mort à la trahison de leur conscience. Plusieurs l’aimaient. Dans certains milieux on l’appelait o eroticos, l’homme qui inspire l’amour. Quelques-uns, parmi les plus nobles, avaient une tendre dévotion pour lui. Ce fut le cas de Platon, le plus grand génie de tous les temps peut-être. Ce fut aussi le cas d’Alcibiade, le principal représentant de la jeunesse dorée d’Athènes. Il semble bien que ceux-là mêmes qui l’ont condamné, au tribunal populaire, auraient souhaité que leur sentence ne soit pas exécutée.

Ne soyons pas plus sévères pour ses juges qu’il ne l’a été lui-même. Imaginez les puissants d’aujourd’hui soumis, devant témoins, aux questions de Socrate! Aucune de nos universités, aucune de nos chaînes de journaux, aucune de nos multinationales, aucun de nos États n’aurait gardé Socrate à son emploi. Simone Weil, une de ses disciples contemporaines, a été révoquée par l’Éducation nationale de France pour des actes inoffensifs par rapport à ceux dont Socrate avait l’habitude. La liberté d’opinion avait atteint dans l’Athènes du Ve siècle av. J.-C. un degré inégalé depuis. Les plus libres d’entre nous s’imposent dans leur recherche de la vérité des limites qui, pour Socrate ou Aristophane, l’un de ceux qui l’ont attaqué, auraient été des contraintes inacceptables. Nous n’aurions pas aujourd’hui à condamner Socrate, car nous aurions su comment l’empêcher sinon de parler, du moins de se faire entendre.

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Dans Les deux sources de la morale et de la religion, Henri Bergson évoque un monde clos caractérisé par la raison et ses principales réalisations, la science et la technique et un monde ouvert dominé par le désir, par une aspiration à l'absolu qui est aussi une inspiration par l'absolu. Cette inspiration, conduisant au mysticisme enferme une large part d'irrationnel. Si raisonnable et rationnel qu'ait été Socrate, nous dit Bergson, il fut aussi un être inspiré.

 

«Certes, Socrate met au-dessus de tout l'activité raisonnable, et plus spécialement la fonction logique de l'esprit. L'ironie qu'il promène avec lui est destinée à écarter les opinions qui n'ont pas subi l'épreuve de la réflexion et à leur faire honte, pour ainsi dire, en les mettant en contradiction avec elles-mêmes. Le dialogue, tel qu'il l'entend, a donné naissance à la dialectique platonicienne et par suite à la méthode philosophique, essentiellement ration-nelle, que nous pratiquons encore. L'objet de ce dialogue est d'aboutir à des concepts qu'on enfermera dans des définitions; ces concepts deviendront les Idées platoniciennes; et la théorie des idées, à son tour, servira de type aux constructions, elles aussi rationnelles par essence, de la métaphysique traditionnelle. Socrate va plus loin encore; de la vertu même il fait une science; il identifie la pratique du bien avec la connaissance qu'on en possède; il prépare ainsi la doctrine qui absorbera la vie morale dans l'exercice rationnel de la pensée. Jamais la raison n'aura été placée plus haut. Voilà du moins ce qui frappe d'abord. Mais regardons de plus près. Socrate enseigne parce que l'oracle de Delphes a parlé. Il a reçu une mission. Il est pauvre, et il doit rester pauvre. Il faut qu'il se mêle au peuple, qu'il se fasse peuple, que son langage rejoigne le parler populaire. Il n'écrira rien, pour que sa pensée se communique, vivante, à des esprits qui la porteront à d'autres esprits. Il est insensible au froid et à la faim, nullement ascète, mais libéré du besoin et affranchi de son corps. Un "démon" l'accompagne, qui fait entendre sa voix quand un avertissement est nécessaire. Il croit si bien à ce "signe démonique" qu'il meurt plutôt que de ne pas le suivre: s'il refuse de se défendre devant le tribunal populaire, s'il va au-devant de sa condamnation, c'est que le démon n'a rien dit pour l'en détourner. Bref, sa mission est d'ordre religieux et mystique, au sens où nous prenons aujourd'hui ces mots; son enseignement, si parfaitement rationnel, est suspendu à quelque chose qui semble dépasser la pure raison. Mais ne s'en aperçoit-on pas à son enseignement même? Si les propos inspirés, en tout cas lyriques, qu'il tient en maint endroit des dialogues de Platon n'étaient pas de Socrate, mais de Platon lui-même, si le langage du maître avait toujours été celui que Xénophon lui prête, comprendrait-on l'enthousiasme dont il enflamma ses disciples et qui traversa les âges? Stoïciens, épicuriens, cyniques, tous les moralistes de la Grèce dérivent de Socrate, — non pas seulement, comme on l'a toujours dit, parce qu'ils dévelop-pent dans ses diverses directions la doctrine du maître, mais encore et surtout parce qu'ils lui empruntent l'attitude qu'il a créée et qui était d'ailleurs si peu conforme au génie grec, l'attitude du Sage. Quand le philosophe, s'enfermant dans sa sagesse, se détache du commun des hommes, soit pour les enseigner, soit pour leur servir de modèle, soit simplement pour vaquer à son travail de perfectionnement intérieur, c'est Socrate vivant qui est là, Socrate agissant par l'incomparable prestige de sa personne. Allons plus loin. On a dit qu'il avait ramené la philosophie du ciel sur la terre. Mais comprendrait-on sa vie, et surtout sa mort, si la conception de l'âme que Platon lui prête dans le Phédon n'avait pas été la sienne? Plus généralement, les mythes que nous trouvons dans les dialogues de Platon et qui concernent l'âme, son origine, son insertion dans le corps, font-ils autre chose que noter en termes de pensée platonicienne une émotion créatrice, l'émotion immanente à l'enseignement moral de Socrate? Les mythes, et l'état d'âme socratique par rapport auquel ils sont ce que le programme explicatif est à la symphonie, se sont conservés à côté de la dialectique platonicienne; ils traversent en souterrain la métaphysique grecque et reparaissent à l'air libre avec le néoplatonisme alexandrin, avec Ammonius peut-être, en tout cas avec Plotin, qui se déclare continuateur de Socrate. A l'âme socratique ils ont fourni un corps de doctrine comparable à celui qu'anima l'esprit évangélique. Les deux métaphysiques, en dépit de leur ressemblance ou peut-être à cause d'elle, se livrèrent bataille, avant que l'une absorbât ce qu'il y avait de meilleur dans l'autre: pendant un temps le monde put se demander s'il allait devenir chrétien ou néo-platonicien. C'était Socrate qui tenait tête à Jésus. Pour en rester à Socrate, la question est de savoir ce que ce génie très pratique eût fait dans une autre société et dans d'autres circonstances, s'il n'avait pas été frappé par-dessus tout de ce qu'il y avait de dangereux dans l'empirisme moral de son temps et dans les incohérences de la démocratie athénienne, s'il n'avait pas dû aller au plus pressé en établissant les droits de la raison, s'il n'avait ainsi repoussé l'intuition et l'inspiration à l'arrière-plan, et si le grec qu'il était n'avait maté en lui l'oriental qui voulait être. Nous avons distingué l'âme close et l'âme ouverte: qui voudrait classer Socrate parmi les âmes closes? L'ironie courait à travers l'enseignement socratique, et le lyrisme n'y faisait sans doute que des explosions rares; mais, dans la mesure où ces explosions ont livré passage à un esprit nouveau, elles ont été décisives pour l'avenir de l'humanité.» (HENRI BERGSON, Les deux sources de la morale et de la religion, Paris, PUF, 58e édition, 1948)

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Un témoignage sur Socrate rappelant celui de Bergson.

«Hugo: "À la mort le masque tombera du visage de l'homme et le voile du visage de Dieu." Ne pas attendre la violence de la mort. Chaque masque qui tombe du visage de l'homme fait tomber un voile du visage de Dieu. C'est peut-être le sens profond du nosce te ipsumde Socrate.» (GUSTAVE THIBON, Le voile et le masque, Paris, Fayard, 1985)

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Si Socrate fut philosophe et mystique, il fut aussi sage et guerrier, comme nous le rappelle Cajetan Larochelle dans son dernier ouvrage: Socrate sage et guerrier. Voici un résumé de ce livre, par l'auteur.

«À l'encontre de la tradition qui, de façon quasi unanime, associe Socrate uniquement à la sagesse, l'auteur analyse ici sa dimension guerrière.
Perspective originale qui nous fera peut-être mieux comprendre l'origine du procès qu'il subit sereinement. Après avoir évoqué le courage d'Achille, Socrate ne se réclama-t-il pas lui-même, dans l'Apologie, de la vertu guerrière du fantassin, la maîtrise face au dernier combat, celui de la mort? C’est une même vertu, dit-il, qui en dépit du danger, m’a permis en tant que soldat, de tenir la place qui m’était assigné par mon chef et qui aujourd’hui, me permet, en tant que philosophe, de tenir la place qu’un dieu m’a assignée.

''C’est que le vrai principe, Athéniens, le voici. Quiconque occupe un poste, —qu’il l’ait choisi lui-même comme le plus honorable ou qu’il y ait été placé par un chef, — a pour devoir, selon moi, d’y demeurer ferme, quelqu’en soit le risque, sans tenir compte ni de la mort possible, ni d’aucun danger, plutôt que de sacrifier l’honneur.

En agissant autrement, Athéniens, j’aurais donc été très coupable. Comment! lorsque les chefs élus par vous m’avaient assigné un poste à Potidée, à Amphipolis, à Délion, je restais aussi ferme que pas un à l’endroit désigné, en risquant la mort; et quand un dieu m’avait assigné pour tâche comme je le croyais, comme je l’avais admis, de vivre en philosophant, en scrutant moi-même et les autres, moi par peur, par peur de la mort, ou par une crainte quelconque, j’aurais déserté! Ah! C’est bien là ce qui eût été mal, et c’est alors qu’on m’aurait justement traduit en justice et accusé de ne pas croire aux dieux, puisque j’aurais désobéi à l’oracle par peur de mourir, croyant savoir ce que je ne savais pas.'' (PLATON, Apologie de Socrate, traduction Maurice Croiset, Société d'Édition Les Belles Lettres, Paris 1959)

Socrate qui fut durant sa vie guerrier – jusqu'aux environs de la cinquantaine – et sage, n'aurait-il pas pu porter en lui-même, et ce parfois même au nom du daïmon, par conséquent de la Divinité, le germe d'une primitive association de la raison et de la violence? ( pp. 157-158 ) » (CAJETAN LAROCHELLE, Socrate sage et guerrier, Éditions des Intouchables, Québec, 1999)

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Un ennemi de la démocratie pratiquant les vertus qui font la qualité des démocraties: le courage, l'esprit critique et le sens des responsabilités.
«Les Athéniens raffolaient des beaux discours. Alors que le moindre prétexte leur suffisait pour condamner un riche à l'exil, ils pardonnaient tout à ceux qui les charmaient par leur parole. D'où l'importance que prit à Athènes le métier de sophiste, lequel consistait à apprendre l'art oratoire aux jeunes gens et à leur communiquer les connaissances propres à donner du poids à leurs propos. Des hommes remarquables s'illustrèrent dans ce métier, mais hélas pour eux, l'image de la profession a été à jamais ternie par la critique qu'en fit Socrate. Pour la postérité, la sophistique est devenue l'art d'utiliser les beaux discours dans le but d'abuser de la crédulité publique.

Aristophane a aussi pourfendu les sophistes et chose très étrange, dans la pièce où il les trucide le plus joyeusement, Les Nuées, non seulement range-t-il Socrate dans leur camp, mais il le nomme sophiste en chef et à ce titre en fait sa cible principale.
La plupart des hellénistes estiment qu'il y eut méprise de la part d'Aristophane. «Reste, écrit par exemple Victor-Henri Debidour, le scandale qui entache à jamais la mémoire d'Aristophane pour ceux qui ont trop d'esprit de sérieux: le fait que le comique confond délibérément avec les mauvais maîtres qui faisaient de leur intelligence un usage si inquiétant, et un exemple si dangereux, celui qui n'a cessé de les houspiller, de les attaquer, de les dénoncer lui aussi: Socrate.»

L'attaque contre Socrate est d'autant plus énigmatique qu'on a d'excellentes raisons de le ranger parmi les amis d'Aristophane. Ce dernier est du nombre des convives qui, dans le Banquet de Platon, parlent de l'amour en compagnie de Socrate. Sans doute certaines clés nous manquent-elles pour comprendre la situation. Peut-être Aristophane a-t-il voulu incriminer Socrate, dont tous les Athéniens savaient qu'il était son ami, pour bien marquer que ce n'était pas seulement contre les sophistes qu'il en avait mais contre l'ensemble de ces intellectuels et artistes à qui il reprochait d'avoir détourné les Athéniens de la rude vertu qui leur avait permis de vaincre les Perses à Marathon.

Socrate, chef des sophistes et en même temps leur pire ennemi. Cette ambiguïté fait partie de son caractère et elle l'a suivi à travers le temps. Pour l'historien et helléniste I. F. Stone, auteur d'un ouvrage récent, The Trial of Socrates, où les circonstances de ce célèbre événement sont reconstituées, Socrate est incontestablement un féroce ennemi, aussi bien des dieux de la cité, dont on lui reproche de se moquer, que de la démocratie elle-même contre laquelle il aurait comploté et qu'il invalidait en soutenant que le pouvoir doit appartenir à ceux qui possèdent la connaissance, alors que la démocratie fait pencher les décisions non pas du côté de l'opinion la plus vraie mais du côté de l'opinion majoritaire.

À l'inverse, l'écrivain John Saul, auteur des Bâtards de Voltaire, voit en Socrate le type même du champion de la démocratie. Pourquoi? Parce que Socrate pratique le doute, parce qu'il brise les opinions monolithiques qui sont souvent la cause des catastrophes politiques, parce qu'il n'est d'aucun parti, parce qu'il aime le débat, la discussion. Sur cette lancée, John Saul oppose Socrate à Platon, en qui il voit un précurseur des Jésuites et Voltaire, ce dernier étant pour lui le grand responsable de cette rationalité qui a fini par créer un monde où dominent les experts, les technocrates et dont les citoyens ordinaires se sentent exclus.

L'ambiguïté et le paradoxe sont aussi au coeur du procès de Socrate. Les défenseurs des droits de l'homme estiment d'une manière générale qu'il s'agit de l'exemple parfait de la façon dont les libertés individuelles sont brimées là où aucune charte solennelle n'a préséance sur l'opinion majoritaire des citoyens ou de leurs représentants. Mais on est aussi en droit de penser, et cette opinion est assez répandue, que le procès de Socrate s'est fait non seulement selon la lettre mais aussi selon l'esprit de l'État de droit et des lois démocratiques.

Socrate, dit l'acte d'accusation, est coupable de corrompre les jeunes gens, de ne pas croire aux dieux auxquels croit la cité et de leur substituer des divinités nouvelles. Dans Les Nuées, Aristophane avait fait dire à Socrate que Zeus n'existe pas et que ce sont les Nuées, nouvelles divinités, qui tantôt font tomber la pluie, tantôt inspirent les sophistes. Socrate a été jugé coupable, sur division, après avoir eu l'occasion de se défendre. On peut même croire qu'il a pris tous les moyens à sa disposition pour enlever à ses juges tous les prétextes dont ils avaient besoin pour le disculper.
En le condamnant à boire la ciguë, les juges citoyens n'ont-ils pas fait la preuve que la philia, la solidarité amicale constitutive de la cité, avait conservé quelque chose de tribal, d'intolérant ou au contraire, n'ont-ils pas, en se montrant impitoyables, voulu prouver leur attachement à cette démocratie qui avait été rendue possible par cette piété populaire dont Socrate s'était moqué?

Loin d'être terminé, ce procès durera aussi longtemps que la pensée libre. Il sera toujours à l'horizon des grandes controverses sur la démocratie, la justice et les droits de l'homme. »

JACQUES DUFRESNE, La démocratie athénienne, miroir de la nôtre. Ayers Cliff, Éditions de L'Agora, 1994

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