Fleisher Richard
Débuts
Richard Fleischer est un authentique enfant du Septième Art. Il est en effet le fils de Max Fleischer (1883 – 1972), Autrichien immigré aux Etats-Unis qui fut l’un des pionniers du Cinéma d’animation. Inventeur du Rotoscope, appareil qui permettait de retranscrire en dessins une action réelle préalablement filmée, ce génie de la Technique exerça une influence considérable sur ses pairs. Il fut, avec son frère Dave (1894 – 1979), l’un des piliers des studios Paramount. Il grava également son nom dans l’Histoire de Hollywood en produisant Betty Boop et Popeye, deux personnages au succès universel et intemporel. Richard Fleischer suivit logiquement les pas de ce père d’exception. Après avoir été acteur puis, monteur au profit de la RKO, il réalisa son premier long-métrage en 1946 : Child of Divorce.
Particularités
Outre sa prestigieuse filiation, Richard Fleischer a été l’un des réalisateurs les plus éclectiques du XXè siècle. Du Film noir à la Comédie musicale en passant par le Western, le Thriller, le Film d’épouvante, le Drame psychologique, la Science-Fiction, la Contre-Utopie, le Mélodrame et le Film de guerre, il a pour ainsi dire abordé l’ensemble des genres cinématographiques. Si des longs-métrages à l’image de Vingt mille lieues sous les mers (20000 Leagues Under the Sea), de Bandido Caballero (Bandido) ou des Vikings (The Vikings) ont fait de lui un maître du film d’aventure, il demeure avant tout un chantre de la diversité formelle
Notons que ce misanthrope convaincu a signé, avec L’étrangleur de Boston (The Boston Strangler), l’une des œuvres les plus originales qui aient jamais été consacrées à un tueur en série. Comme dans La fille sur la balançoire (The Girl in the Red Velvet Swing) et 10, Rillington Place, il s’est inspiré d’un fait divers authentique pour mettre en scène ce récit bouleversant. De façon générale, Fleischer aimait bâtir ses fictions à partir de la Réalité. Ses travaux relatifs à Barabbas, le brigand biblique, à Ernesto Guevara, le révolutionnaire de Cuba (Che !) ou encore, au bombardement de Pearl Harbour par l’Armée Japonaise (Tora ! Tora ! Tora!), en témoignent avec éclat.