Jacky Ickx
Il se fait donc les dents à moto avant d'ajouter deux roues de plus et de se lancer en course de côte notamment avec cette minuscule autant qu'étrange BMW 700 ! Le tourisme l'accueille quelques temps jusqu'à gagner les 24heures de Spa 66, un an après son frère Pascal et de bifurquer vers la monoplace dont il enlève le premier championnat de Formule 2, strapontin vers la F1. Il trouble d'ailleurs "l'establishment" en menant longuement son premier Grand Prix F1 avec la F2, les deux catégories ayant pu se cotoyer un temps. Outre sa carrière en monoplace sur les meilleurs rails possibles - Jacky Ickx fut pilote officiel Ferrari, Lotus ou Ligier entre autres - avec huit succès et deux titres de vice-champion du monde à la clef, il se lance avec brio en sport-prototypes.
L'année 1969 sera immortalisée tout d'abord par ce célèbre départ du Mans où, depuis des décennies, les pilotes s'élançaient en courant vers leurs autos placées en épi, notre homme a traversé la piste d'un pas placide quand la meute était déjà enfuie. Vingt-quatre heures après, au terme d'un duel tout aussi inoubliable, il coiffait pour quelques mètres le vétéran allemand Hans Herrmann, signant à 24 ans le premier de ses six succès dans la Sarthe.
Il quitte la F1 fin 1979, l'endurance un peu plus tard et se prend de passion pour l'Afrique où il continue à glaner des lauriers en rallye-raids, enlevant le Dakar en 83, navigué par le comédien français Claude Brasseur.
Sa notoriété lui vaut d'être nommé directeur de course des 24 heures du Mans et du Grand Prix de Monaco pendant de longues années.