Essentiel
Bêtise de l'homme, sublimité du chien, selon Hugo:
«Homme ! homme ! aigle aveuglé, móindre qu'un moucheron,
Pendant que dans ton Louvre ou bien dans ta chaumière
Tu vis, sans même avoir épelé la première
Des constellations, sombre alphabet qui luit
Et tremble sur la page immense de la nuit,
Pendant que tu maudis et pendant que tu nies,
Pendant que tu dis : Non ; aux astres, aux génies
Non ! à l'idéal : Non ! à la vertu : Pourquoi ?
Pendant que tu te tiens en dehors de la loi,
Copiant les dédains inquiets ou robustes
De ces sages qu'on voit rêver dans les vieux bustes,
Et que tu dis : Que sais-je ? amer, froid, mécréant,
Prostituant ta bouche au rire du néant,
A travers le taillis de la nature énorme,
Flairant l'éternité de son museau difforme,
Là, dans l'ombre, à tes pieds, homme, ton chien voit Dieu...»
Les Contemplations
Selon Rivarol, le chien et l'homme forment «la plus parfaite union en ce monde».
"Promener un chien m’a amené à découvrir la vie sous un jour différent et à renouer avec la nature. Mine de rien, c’est un rituel extrêmement exigeant qui suppose qu’on passe à travers les saisons. Il y a là un lien avec l’acceptation de la mort. Quand on est impliqué dans le rythme des saisons, on voit la nature passer d’un état à un autre, de l’arrivée des bourgeons à la chute des feuilles. On est entraîné dans le cycle de la vie. Ça finit par avoir une signification intérieure qui dépasse de beaucoup la promenade et l’observation des oiseaux. Il faut passer plusieurs fois à travers les saisons pour tout à coup se dire qu’il y a un sens là-dedans, une continuité."
Jacques Languirand. Entrevue parue dans le magazine
Profil, publication de la Fédération des coopératives funéraires du Québec, printemps 2001
source en ligne:
Par 4 chemins (Radio-Canada)
Essentiel
Bêtise de l'homme, sublimité du chien, selon Hugo:
«Homme ! homme ! aigle aveuglé, móindre qu'un moucheron,
Pendant que dans ton Louvre ou bien dans ta chaumière
Tu vis, sans même avoir épelé la première
Des constellations, sombre alphabet qui luit
Et tremble sur la page immense de la nuit,
Pendant que tu maudis et pendant que tu nies,
Pendant que tu dis : Non ; aux astres, aux génies
Non ! à l'idéal : Non ! à la vertu : Pourquoi ?
Pendant que tu te tiens en dehors de la loi,
Copiant les dédains inquiets ou robustes
De ces sages qu'on voit rêver dans les vieux bustes,
Et que tu dis : Que sais-je ? amer, froid, mécréant,
Prostituant ta bouche au rire du néant,
A travers le taillis de la nature énorme,
Flairant l'éternité de son museau difforme,
Là, dans l'ombre, à tes pieds, homme, ton chien voit Dieu...»
Les Contemplations
Selon Rivarol, le chien et l'homme forment «la plus parfaite union en ce monde».
"Promener un chien m’a amené à découvrir la vie sous un jour différent et à renouer avec la nature. Mine de rien, c’est un rituel extrêmement exigeant qui suppose qu’on passe à travers les saisons. Il y a là un lien avec l’acceptation de la mort. Quand on est impliqué dans le rythme des saisons, on voit la nature passer d’un état à un autre, de l’arrivée des bourgeons à la chute des feuilles. On est entraîné dans le cycle de la vie. Ça finit par avoir une signification intérieure qui dépasse de beaucoup la promenade et l’observation des oiseaux. Il faut passer plusieurs fois à travers les saisons pour tout à coup se dire qu’il y a un sens là-dedans, une continuité."
Jacques Languirand. Entrevue parue dans le magazine
Profil, publication de la Fédération des coopératives funéraires du Québec, printemps 2001
source en ligne:
Par 4 chemins (Radio-Canada)