Chaque week-end, un train direct met Auvers-sur-Oise à moins d'une demi-heure de Paris, et ce jusqu'au mois d'octobre. C'est ce train que prenaient les peintres au XIXe siècle. Le plus célèbre d'entre eux, Vincent Van Gogh, est la grande figure d'Auvers, ce joli village du Val-d'Oise.
Premières impressions
Quand on arrive à Auvers-sur-Oise après avoir quitté Paris, on est ébloui par la lumière qui inonde cette campagne sur laquelle ni le temps ni l'urbanisme ne semblent avoir eu de prise. La petite église, dont la silhouette familière est un des plus beaux tableaux de Van Gogh, conservé au Musée d'Orsay, semble veiller sur cette contrée adossée aux collines qui surplombent l'Oise. Trente-deux reproductions de tableaux de Vincent ont été installées aux endroits mêmes où le peintre plantait son chevalet. Le paysage a peu changé : on regarde la reproduction, on lève les yeux, et tout semble identique. L'Auberge Ravoux, qu'un passionné a restaurée comme au temps du peintre, au détail près, et la chambre où il est mort, la tombe où il repose sous un manteau de lierre au côté de Théo, le frère adoré... sont devenus des lieux cultes. Auvers semble retenir pour l'éternité le dernier souffle du peintre.
Dernier domicile connu
Vincent Van Gogh arrive à Auvers le 20 mai 1890, il y passera les 70 derniers jours de sa vie, y peindra 70 toiles. Dans une quasi-indigence, après s'être tiré une balle, il agonise durant deux jours et meurt le 29 juillet 1890. Son cercueil fut exposé dans la salle de l'auberge, entouré de quelques toiles retrouvées dans sa chambre, que les rares proches présents, une quinzaine, emportent en souvenir. Aujourd'hui 400 000 personnes viennent chaque année en « pèlerinage » à Auvers-sur-Oise.
Que visite-t-on ?
À l'Auberge Ravoux on accède, par un escalier dont on entretient à grands frais le mauvais état, à la chambre en soupente de 7 m2. Comme les propriétaires successifs de l'auberge n'ont jamais osé la relouer « parce que c'était celle d'un suicidé », rien n'a changé. Le placard d'angle, les murs, le plancher, le vasistas étaient le décor authentique de Van Gogh. Les lieux dépouillés, sans mobilier, font ressortir les conditions de vie misérable du peintre qui vivait ici avec 150 francs par mois, envoyés par son frère.
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Le parcours des impressionnistes
Il n'y a pas que Van Gogh à être venu à Auvers, mais une kyrielle d'autres peintres dont Manet, Renoir, Pissarro ou Cézanne, attirés par la lumière, les berges verdoyantes de l'Oise et la campagne si proche de Paris. Dans le château d'Auvers, un magnifique parcours des impressionnistes restitue, à travers des mises en scène ludiques et très bien faites, ce « temps des peintres ». On y montre, grâce à des effets spéciaux, plus de 600 toiles.
Source: http://www.figaroscope.fr/week_end/2008050700026619.html