Système de santé

« La planification, dans le domaine de la santé, vise à partager un ensemble de ressources humaines et matérielles entre des secteurs d'activités, comme la recherche de connaissances nouvelles, la formation du personnel et la production de services. Cependant, pour comprendre la nature même de la planification dans le domaine de la santé, il faut la distinguer de la planification sociale. Celle-ci pourrait se définir comme la détermination de la proportion des ressources de la société qui doivent être affectées à différents secteurs de l'activité publique comme la santé, l'éducation et le bien-être. Cette distinction m'apparaît importante, car la planification sociale détermine, dans une large mesure, l'orientation et les limites de la planification sanitaire. Par ailleurs, les résultats, dans le domaine de la santé, peuvent influencer la planification sociale.

Cette distinction est plus qu'un jeu de mots ou une subtilité de classification. En effet, la planification sanitaire présuppose une politique de santé, qui est la détermination consciente et systématique des buts à atteindre et des valeurs à respecter dans la poursuite des objectifs. Or, cette politique de santé est le résultat direct de la planification sociale ».

La planification dans le domaine de la santé, Jean Rochon

Essentiel

« Les grands dispositifs collectifs qui font marcher écoles et hôpitaux sont comme de belles machines qui accumuleraient les ratés si on ne les mettait pas continuellement au point et si on n'en changeait pas les pièces. D'ailleurs, dès que le débat public évoque la santé, on parle aussitôt d'un système et de sa nécessaire réforme. L'idée que nous sommes les rouages de systèmes, implacables par leur mécanique, déroutants par leur complexité, est tellement répandue qu'elle paraît une fatalité ».

La santé du système, Marc Chevrier

Enjeux

« Une distinction, faite par Lewis Thomas, permet de bien poser le problème de l'impact de la technique sur les coûts de la santé. Il y a, nous dit Thomas, des découvertes médicales achevées, en ce sens qu'elles reposent sur une connaissance adéquate du mécanisme de l'action de l'agent pathogène sur l'organisme. Les antibiotiques en sont un bel exemple. Ces découvertes, pour Lewis Thomas, précisément parce qu'elles sont achevées, débouchent normalement sur des traitements efficaces qui peuvent être généralisés à peu de frais et de risques. L'asepsie est à cet égard l'exemple parfait.

Il y a d'autre part des techniques, très avancées en apparence, qui ne sont rien d'autre que des tâtonnements sophistiqués ».

Technique et coûts de la santé, Jacques Dufresne


* * *

« La question qui se posait était la suivante : dans le cadre d'un système universel d'assurance santé étatique, est-il encore possible d'offrir tous les services? Si l'on veut maintenir l'universalité, ne faut-il pas, soit faire participer le malade aux coûts, soit réduire les services offerts?

L'Oregon a abordé cette question de la façon suivante. Environ un millier de citoyens de cet État, réunis dans 50 assemblées locales, ont uni leurs efforts pour établir une liste de priorités parmi les 1600 interventions médicales qui leur étaient présentées ».

L'expérience de l'Orégon, Andrée Mathieu

Articles


La planification dans le domaine de la santé

Jean Rochon
Celui qui a prononcé cette conférence en 1975 devait, en 1995, assumer en tant que ministre des affaires sociales et de la santé, la responsabilité d'une difficile réforme du système de soins de santé québécois.

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Celui qui a prononcé cette conférence en 1975 devait, en 1995, assumer en tant que ministre des affaires sociales et de la santé, la responsabilité d'une difficile réforme du système de soins de santé québécois.

Le réseau socio-sanitaire québécois

Andrée Mathieu
Texte publié dans L'Agora, vol. 4, no 3, avril-mai 1997

L'exemple allemand

Jacques Dufresne

La santé du système

Marc Chevrier
Publié dans L’Agora, vol. 8, no 1, novembre-décembre 2000

L'expérience de L'Orégon

Andrée Mathieu
Voici une expérience relative à un système public tel que les services les moins efficaces cesseraient d'être gratuits. Cette expérience semble avoir donné de bons résultats, comme on peu le constater sur le site de l'OHP (Oregon Health Plan).

Du traitement de la maladie à la promotion de la santé: les conversions nécessaires

Yves Martin
Yves Martin est surtout connu pour sa contribution à la grande réforme de l’éducation des années 1960 au Québec. On connaît moins bien sa contribution au débat sur la santé. Cet article a paru au printemps 1976 dans le numéro 13 de la revu

À la recherche des soins perdus

André Roy
Au terme de 52 ans de présence dans le réseau, dans une liberté totale, sans préjugés, André Roy dresse un bilan personnel des traitements gagnés et des soins perdus au cours d’une succession de réformes dont les aspects positifs, incontest

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