Sieste
La sieste est le sommeil de l'après-midi.
Selon le docteur Alain Reinberg et les autres auteurs d'un classique de la chronobiologie, L'homme malade du temps, «L'habitude de la sieste existe dans de nombreuses régions, imposée par la chaleur du climat. Mais on peut penser que, même dans les régions tempérées, nous nous trouverions bien d'en faire autant. Cela pour dire que la limitation arbitraire à 4 ans de l'âge limite où on fait dormir les enfants à l'école maternelle ne correspond pas à la réalité des besoins.
Nous avons vu que la période entre 17 et 21 heures est considérée comme favorable aux activités humaines ; en revanche, le début de l'après-midi est une période de mauvais rendement et de somnonolence, cela étant, contrairement à ce que l'on croit habituellement, indépendant de la prise d'un repas à midi. Il est tout à fait probable que le rythme normal de sommeil de l'espèce humaine comporte deux périodes : la nuit et l'après-midi.
Si, un jour, l'école accepte de devenir autre chose qu'une école, c'est-à-dire accepte de devenir un lieu de vie acceptable pour des enfants qui doivent y passer leur journée entière, elle doit pouvoir procurer aux enfants qui en ont besoin, quel que soit leur âge, les conditions d'un sommeil suffisant pendant l'après-midi.» 1
Selon le docteur Françoise Delormas, «on peut considérer la sieste de l'après-midi comme provenant de mécanismes endogènes, régulés par l'horloge biologique.
Le caractère universel de la sieste a poussé des chercheurs à réunir ces dernières années, dans un ouvrage , les résultats les plus pertinents. Toutes les évaluations, qu'elles soient objectives (TLME) ou résultant de témoignages, indiquent une baisse de vigilance en début d'après-midi. Cette baisse de vigilance n'est pas due à la digestion, bien qu'elle soit majorée en cas de repas copieux, gras, et bien arrosé. De même, un déficit de sommeil préalable ou une tendance narcoleptique intensifient ce phénomène. »
1 - L'homme malade du temps, Éditions Stock, Paris 1979, p. 215.