Paradis

«Le mot paradis, d'origine perse, repris en hébreu (pardès) et en grec (paradeisos), signifie verger entouré de murs et correspond au jardin décrit dans la Genèse. Adam et Eve auraient vécu quelques jours dans le pays d'Eden au sein du "jardin des délices" source de quatre fleuves nommés Pishôn et Gihôn (longtemps pris pour le Gange et le Nil), Tigre et Euphrate. Ce verger toujours verdoyant sous un éternel printemps, agité d'une douce brise et bruissant de chants d'oiseaux, abondait en fleurs et fruits multicolores et parfumés; là vivaient des animaux pacifiques et se trouvaient à profusion or et pierres précieuses. Un mur le séparait du reste du monde (mur de feu ou "mur" d'eau) et ce jardin-clos était devenu au Moyen Age un symbole de virginité et de vie monastique ou d'idéale insularité.» Source et suite

Enjeux

No existen paraísos perdidos.
El paraíso es algo que se pierde todos los días,
como se pierden todo los días la vida,
la eternidad y el amor.

Así tambien se nos pierde la edad,
que parecía crecer
y sin embargo disminuye cada día,
porque la cuenta es al revés.
O así se pierde el color de cuanto existe,
descendiendo como un animal amaestrado
escalón por escalón,
hasta que nos quedamos sin color.

Y ya que sabemos además
que tampoco existen paraísos futuros,
no hay más remedio, entonces,
que ser el paraíso.

Roberto Juarroz (Poésía Vertical)

Les paradis perdus n'existent pas.
Le paradis est une chose qui se perd tous les jours,
comme se perdent tous les jours la vie,
l'éternité et l'amour.

Ainsi perdons-nous également l'âge
qui semblait croître
et pourtant diminue chaque jour.
car le compte est à l'envers.
Ou ainsi se perd la couleur de ce qui existe,
en descendant comme un animal bien dressé
marche par marche,
jusqu'à ce que nous soyons sans couleur.

Et comme nous savons au surplus
que les paradis futurs non plus n'existent pas,
il ne reste alors d'autre issue
que d'être le paradis.

(traduction de R.Munier)

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