Essentiel
On lit dans le traité de la
Bienséance d'Hippocrate : « Il faut rallier la philosophie à la médecine et la médecine à la philosophie, car LE MÉDECIN PHILOSOPHE EST ÉGAL AUX DIEUX. Il n'y a pas grande différence entre l'une et l'autre science, et tout ce qui convient à la philosophie s'applique également à la médecine : désintéressement, bonnes moeurs, modestie, simplicité, bonne réputation, jugement sain, sang-froid, tranquillité dame, affabilité, pureté, gravité du langage, connaissance des choses utiles et nécessaires à la pratique de la vie, fuite des oeuvres impures, absence de toute crainte superstitieuse des dieux, grandeur d'âme divine. Il est de l'essence de ces deux sciences de faire éviter l'intempérance, le charlatanisme, l'insatiable avidité, les appétits déréglés, la rapine, l'impudence. Elles apprennent aussi à bien apprécier ceux avec lesquels on est en rapport ; elles donnent le sentiment des devoirs de l'amitié ; elles enseignent la manière de diriger convenablement et à propos ses enfants et sa fortune. Une certaine philosophie est donc unie à la médecine, puisque le médecin possède la plupart de ses qualités. La connaissance des dieux est inhérente à la médecine, car elle trouve dans l'étude des maladies et de leurs symptômes une multitude de raisons d'honorer les dieux. - Les médecins reconnaissent la supériorité des dieux ; car la toute-puissance ne réside pas dans la médecine elle-même ; les médecins, il est vrai, soignent beaucoup de maladies, mais, grâce aux dieux, un grand nombre guérissent d'elles-mêmes. »
HIPPOCRATE,
Vie et quelques oeuvres.
Essentiel
On lit dans le traité de la
Bienséance d'Hippocrate : « Il faut rallier la philosophie à la médecine et la médecine à la philosophie, car LE MÉDECIN PHILOSOPHE EST ÉGAL AUX DIEUX. Il n'y a pas grande différence entre l'une et l'autre science, et tout ce qui convient à la philosophie s'applique également à la médecine : désintéressement, bonnes moeurs, modestie, simplicité, bonne réputation, jugement sain, sang-froid, tranquillité dame, affabilité, pureté, gravité du langage, connaissance des choses utiles et nécessaires à la pratique de la vie, fuite des oeuvres impures, absence de toute crainte superstitieuse des dieux, grandeur d'âme divine. Il est de l'essence de ces deux sciences de faire éviter l'intempérance, le charlatanisme, l'insatiable avidité, les appétits déréglés, la rapine, l'impudence. Elles apprennent aussi à bien apprécier ceux avec lesquels on est en rapport ; elles donnent le sentiment des devoirs de l'amitié ; elles enseignent la manière de diriger convenablement et à propos ses enfants et sa fortune. Une certaine philosophie est donc unie à la médecine, puisque le médecin possède la plupart de ses qualités. La connaissance des dieux est inhérente à la médecine, car elle trouve dans l'étude des maladies et de leurs symptômes une multitude de raisons d'honorer les dieux. - Les médecins reconnaissent la supériorité des dieux ; car la toute-puissance ne réside pas dans la médecine elle-même ; les médecins, il est vrai, soignent beaucoup de maladies, mais, grâce aux dieux, un grand nombre guérissent d'elles-mêmes. »
HIPPOCRATE,
Vie et quelques oeuvres.