«On retrouve aisément l'emprise de l'impressionnisme français dans nombre de toiles de Suzor-Coté; après avoir pratiqué le pointillisme d'un Monet ou d'un Pissarro, le maître en arrive toutefois à la pratique d'une technique qui lui est particulière: les tons, sans perdre de leur transparence, se fondent en une matière grasse et onctueuse que l'artiste étend au couteau sans laisser de salissures. Ainsi, dans
Coucher de soleil (Musée d'art de Joliette), les bleus tournent tantôt au vert, tantôt au mauve; le vallon s'anime des lueurs chaudes que laisse traîner le soleil qui se perd dans les nuages de la nuit. Le métier a résorbé les recettes d'écoles, la manière est devenue un style! Que Suzor-Coté fût de son temps n'enlève rien à l'actualité de son message.»
Wilfrid Corbeil, c.s.v., article "Suzor-Coté" dans le catalogue (1971) du
Musée d'art de Joliette.