Lièvre
De janvier à octobre, entre de spectaculaires scènes de rut, la femelle ou hase, donne le jour à 3 ou 4 portées de 2 ou 3 levrauts. Quelques-uns d'entre eux seulement parviendront à l'âge adulte.
Le lièvre d'Europe est bien adapté aux paysages que lui offre l'agriculture traditionnelle: une mosaïque de cultures variées assurant couvert, nourriture et espaces libres toute l'année. Résistant au froid mais sensible à l'humidité, il aime établir son gîte, une simple dépression du sol, sur un terrain sain et filtrant. Généralement gîté durant le jour, le lièvre retrouve ses congénères au crépuscule et la nuit sur des parcelles dégagées. Il consomme de nombreuses plantes sauvages, mais aussi cultivées comme les céréales en herbe, le trèfle, la luzerne, le colza ou la betterave. Il se nourrit également de bourgeons, pousses et feuilles tendres, voire de l'écorce, d'arbustes ou d'arbres fruitiers, en particulier lorsque la neige recouvre le sol.
L'espèce est présente (en France) dans tous les départements sans exception, depuis les bords de mer jusqu'à une altitude de 1 500 m. Il est particulièrement abondant dans le Nord-Pas de Calais, la Picardie, dans les grandes plaines calcaires de l'Ouest qui s'étendent de la Beauce aux Charentes, et plus localement en Alsace. Les densités les plus fortes sont relevées dans les plaines où alternent pâturages, céréales et autres cultures industrielles ou fourragères. Les forêts de feuillus, homogènes ou parsemées de clairières, accueillent également le lièvre mais en densité moindre.
source: Le lièvre (L'animal du mois - mars 1999, Office national de la chasse et de la faune sauvage, France; reproduction non commerciale autorisée)