Essentiel
La poétesse française Marie Noël évoque le mouron (nom populaire du céraiste) dans son dernier recueil de vers.
Bien peu... (extrait)
«C'est bien peu pour faire présent
À qui voudrait de douce gloire,
Bien peu ce qui reste à présent
De vif ailleurs qu'en ma mémoire. (...)
Bien peu, brisé, cet élan pur
D'eau vive que le gel a prise...
Bien peu ce peu de coeur obscur
Qui traîne en quelque maison grise...
Bien peu, ce brin de mouron bleu
Qu'après moisson garde l'éteule,
Fleur à peine,...si peu! si peu!
Ce baume fané d'âme seule...»1
1. NOEL, Marie, Chants des quatre-temps, Stock, Paris, 1972, p. 100.
* * *
Promenade
Nous nous promenions dans un pré vallonneux du voisinage. Sur un ilôt rocheux, où un pommier avait pris racine, nous apercevons près du sol, des fleurs blanches, qui, de loin, nous ont fait penser à ces claytonies que nous avions découvertes dans une érablière plus tôt au
printemps. C'étaient des céraistes, l'une de ces merveilles qui vous ouvrent la porte du royaume des fleurs sauvages et vous incitent à y entrer.
Essentiel
La poétesse française Marie Noël évoque le mouron (nom populaire du céraiste) dans son dernier recueil de vers.
Bien peu... (extrait)
«C'est bien peu pour faire présent
À qui voudrait de douce gloire,
Bien peu ce qui reste à présent
De vif ailleurs qu'en ma mémoire. (...)
Bien peu, brisé, cet élan pur
D'eau vive que le gel a prise...
Bien peu ce peu de coeur obscur
Qui traîne en quelque maison grise...
Bien peu, ce brin de mouron bleu
Qu'après moisson garde l'éteule,
Fleur à peine,...si peu! si peu!
Ce baume fané d'âme seule...»1
1. NOEL, Marie, Chants des quatre-temps, Stock, Paris, 1972, p. 100.
* * *
Promenade
Nous nous promenions dans un pré vallonneux du voisinage. Sur un ilôt rocheux, où un pommier avait pris racine, nous apercevons près du sol, des fleurs blanches, qui, de loin, nous ont fait penser à ces claytonies que nous avions découvertes dans une érablière plus tôt au
printemps. C'étaient des céraistes, l'une de ces merveilles qui vous ouvrent la porte du royaume des fleurs sauvages et vous incitent à y entrer.