Comte-Sponville André

COMTE-SPONVILLE ET L’ATHÉISME « SPIRITUEL » par Philippe Serradji

Dans un récent ouvrage[76], A. Comte-Sponville propose d’exposer simplement sa philosophie. Pour ce faire, il avance trois questions comme trois étapes progressives : peut-on se passer de religion ? Dieu existe-t-il ? Quelle spiritualité pour les athées ?

1. Peut-on se passer de religion ?

Cette première question, essentielle dans la réflexion de Comte-Sponville, fait écho à la volonté de L. Ferry d’éviter un retour au « religieux ». Il souhaite montrer dès lors que la religion n’est indispensable ni sur le plan personnel, ni sur le plan sociétal. Sur le plan individuel : « Peut-on se passer de religion ? On voit que la réponse, d’un point de vue individuel, est à la fois simple et nuancée : il y a des individus, j’en fais partie, qui s’en passent fort bien[77]. » Sur le plan de la société, il entend répondre oui à la question, si le terme est pris « au sens occidental et restreint, comme la croyance en un Dieu personnel et créateur[78]. » Certaines sociétés orientales en sont la preuve. En revanche, une société ne peut pas, toujours selon l’auteur, se passer de religion si l’on comprend le terme « au sens large ou ethnologique[79]. » Il propose dès lors de considérer la religion, sur le plan sociétal, comme une « communion ». « Une société peut assurément se passer de dieu(x), et peut-être de religion ; aucune ne peut se passer durablement de communion[80]. » Cette communion s’accompagne d’une « fidélité » à ce qui « a été recueilli, enseigné, répété ou relu[81]. » Il peut s’agir de paroles, de mythes ou de textes, mais il s’agit avant tout d’une « fidélité à ce que l’humanité a produit de meilleur[82]. » La communion remplace donc la religion et la fidélité remplace la foi. Cela génère, et il le voit bien, le problème du fondement de la morale. Pour A. Comte-Sponville, on peut être fidèle à des valeurs sans avoir foi en leur origine. Le fait de ne pas croire en Dieu ne les annule pas, elles sont en fait l’expression d’une « grandeur humaine[83]. » « Qu’on ait ou pas une religion, la morale n’en continue pas moins, humainement, de valoir[84]. » Reste la question du fondement. Pour l’auteur, « chacun ne la (la morale) trouve en lui qu’autant qu’il l’a reçue (et peu importe au fond que ce soit de Dieu, de la nature ou de l’éducation[85]. » C’est dès lors la question de la fidélité[86] qui est posée ! Si la « foi est une croyance ; la fidélité, au sens où je prends le mot, est plutôt un attachement, un engagement, une reconnaissance[87] », alors comment peut-on « critiquer la morale de nos pères », comment peut-on « innover » ou « changer »?[88]

2. Dieu existe-t-il ?

Il faut reconnaître à l’auteur l’intégrité de traiter cette question avant de chercher à explorer ce que pourrait être une spiritualité sans Dieu. Comte-Sponville reconnaît une latitude certaine à l’argument « cosmologique » qui « prouverait seulement l’existence d’un être nécessaire[89]. » On n’en demandait pas tant ! Quant à l’argument « téléologique », il ne saurait, selon lui, rendre compte des « désordres, des horreurs et des dysfonctionnements[90]. » Une remarque simplement: pour qu’il y ait désordres, horreurs et dysfonctionnements, il faut présupposer un ordre qui permette de les qualifier ainsi. Pour lui, tout résulte simplement des « seules lois de la nature », mais il affirme « que cela n’explique pas ces lois elles-mêmes… C’est en quoi l’existence de Dieu reste pensable, tout autant – mais pas davantage – que son inexistence[91]. »

Comte-Sponville considère également la médiocrité de l’homme comme preuve de l’inexistence de Dieu : « …plus je les connais, moins je peux croire en Dieu[92]. » Là où un athée voit un argument en faveur de l’athéisme, un chrétien y voit la preuve de la rébellion de l’homme contre Dieu. Quand il affirme ailleurs : « que nous soyons à ce point capables de haine, de violence et de mesquinerie, cela… me paraît excéder les ressources de toute théologie[93] », c’est précisément l’inverse. L’explication que donnent les Ecritures rend compte des faits de façon particulièrement cohérente et pertinente.

Pour Comte-Sponville, l’une des raisons «  de ne pas croire en Dieu, c’est que je n’en ai aucune expérience[94]. » C’est sans tenir compte des millions d’autres qui en ont une expérience quotidienne ! Il ajoute : « …que Dieu consente à se montrer[95]. » Certes, mais dans un modèle qui présuppose l’inexistence de Dieu, comment interpréterait-il une « apparition » de Dieu ? Si Dieu n’existe pas, parce qu’on n’en a pas a priori la preuve, son « intervention » sera simplement qualifiée d’hallucination ou d’expérience du Tout, pour reprendre l’un de ses termes. L’homme n’est-t-il pas à même de nier l’évidence ? Allons plus loin encore. On le sait, Dieu a (peut avoir, si l’on est athée) la force de persuasion nécessaire pour faire savoir qu’il s’agit bien de lui. Mais, selon les présupposés athées, il le ferait en « violant » l’intégrité intellectuelle de l’homme auprès de qui il « intervient ». Il faudra, pour que son apparition soit reconnue comme telle, que Dieu ait prise sur l’intelligence de l’homme. Ce n’est pas certain que Comte-Sponville veuille d’un tel Dieu, qu’il considérerait alors, à tort, peu respectueux de l’intégrité intellectuelle de l’homme autonome.

Pour lui, les explications que fournissent les religions ne conviennent pas. Elles sont, de surcroît, sources d’une plus grande incompréhension : « Croire en Dieu, d’un point de vue théorique, cela revient toujours à vouloir expliquer quelque chose que l’on ne comprend pas – le monde, la vie, la conscience – par quelque chose que l’on comprend encore moins : Dieu[96]. » Mais en voulant « rester fidèle au mystère, face à l’être, à l’horreur et à la compassion, face au mal, à la miséricorde ou à l’amour, face à la médiocrité… enfin à la lucidité, face à nos désirs et à nos illusions[97] », ne tombe-t-il pas lui-même sous le coup de son argument ? En effet, invoquer le « mystère » n’est pas plus compréhensible que d’invoquer Dieu.

3. Quelle « spiritualité sans Dieu »[98] pour les athées ?

« Que je ne croie pas en Dieu, cela ne m’empêche pas d’avoir un esprit, ni ne me dispense de m’en servir[99]. » Pour Comte-Sponville, la spiritualité est avant tout la vie de l’esprit (l’esprit étant une chose qui pense). Ce qui distingue la spiritualité de la religion, selon l’auteur, c’est le rapport à l’absolu, à l’infinité et à l’éternité. La religion consiste à avoir foi dans la Révélation de Dieu. La spiritualité, en revanche, consiste à être fidèle à une série de valeurs reçues. Mais, recevoir des valeurs ne nécessite-t-il pas leur « émission » ? En quoi est-ce différent d’une Révélation ? On devine ici deux problèmes insolubles dans la position de Comte-Sponville. Premièrement : Si la transmission des valeurs se fait de l’homme par l’homme, la question de leur origine première reste posée. Deuxièmement, si l’origine première n’a pas de transcendance réelle, quel peut alors être le fondement de l’autorité ou de l’universalité de ces valeurs ? 

    i) Dieu ou le « Tout » ?

« L’ensemble de toutes les relations, de toutes les conditions et de tous les points de vue est nécessairement absolu, inconditionné et invisible. Comment n’existerait-il pas, puisque rien, sans lui, ne pourrait exister ? C’est ce que j’appelle, par boutade, la preuve panontologique : le tout de ce qui existe existe nécessairement[100]. » Par quel tour de passe-passe, ce qui n’est pas valable pour Dieu (la preuve ontologique) l’est-il devenu pour le « Tout », par l’usage d’un néologisme: la preuve panontologique ? Nous l’avons vu, selon Comte-Sponville, l’expérience (tout au moins la sienne) permet d’affirmer que Dieu n’existe pas. Par quel autre tour de passe-passe peut-on justifier de l’existence du « Tout », prouvé par des « expériences… vécues sur tous les continents, dans des climats intellectuels et spirituels forts différents… Le ‘sentiment océanique’ n’appartient à aucune religion, à aucune philosophie et c’est tant mieux. Ce n’est pas un dogme, ni un acte de foi. C’est une expérience?[101] » Pourtant, et paradoxalement, ces expériences, de l’aveu même de l’auteur, sont exceptionnelles : « Trop peu pour faire une spiritualité ? Sans dout[102]. » L’option du « Tout » impersonnel plutôt que celui d’un Dieu personnel reflète deux éléments. Premièrement, il s’agit d’une option philosophique que seul le choix permet de justifier. Deuxièmement, on devine le malaise humain à reconnaître la personnalité de Dieu qui implique nécessairement une forme de « redevabilité ».

    ii) L’expérience mystique comme parenthèse.

Croire en Dieu « correspond à mes désirs les plus forts[103]. » Pour Comte-Sponville, dans la droite ligne des philosophes athées, c’est échapper au réel, c’est une illusion. « C’est croire que quelque chose est vrai parce qu’on le désire fortement. Rien, humainement, de plus compréhensible. Ni philosophiquement de plus discutable[104]. » Ce qui ne l’empêche pas d’avouer à son tour que « tout m’angoisse, dirais-je volontiers, en tout cas tout peut m’angoisser, sauf le Tout lui-même, qui m’apaise[105]. »

Que dire si « l’expérience mystique se caractérise par un certain nombre de suspensions ou de mises entre parenthèses ?[106] » Ainsi, le « mystère » est une mise entre parenthèses des « fausses évidences », la « plénitude » est la « suspension du manque », la « simplicité » est la suspension « de la dualité intérieure », le « silence » « met aussi entre parenthèse le langage, le discours, la raison », l’éternité est la « suspension du temps », la « sérénité » est la « suspension de l’espoir, et de la crainte… », l’ « acceptation »[107] est la « suspension des jugements de valeurs, la mise entre parenthèses des idéaux ou des normes, par exemple du beau et du laid, du bien et du mal, du juste et de l’injuste » et l’« indépendance » est la suspension « des conditionnements, des bonnes mœurs, des bonnes manières, de la politesse même… », la mise « entre parenthèses des dogmes, des règles, des commandements, des Eglises, des paris, des opinions, des doctrines, des idéologies, des gourous… Il n’y a plus que le réel[108]. » Suspendre les évidences, le manque, le discours, la raison, l’espoir, le temps, les valeurs … , n’est-ce pas une manière d’échapper au réel ?

Conclusion

L. Ferry et A. Comte-Sponville s’accordent pour dire que, pour les raisons que nous avons évoquées, le matérialisme ne peut être une philosophie acceptable. L’un et l’autre récusent tout retour, ou recours, à la religion. Il leur faut dès lors proposer une « spiritualité » puisque le réel ne peut être simplement immanent. Mais les « transcendances » qu’ils proposent soulèvent plusieurs problèmes : elles ne peuvent être de réels absolus et se refusent à tout retour du religieux, mais y réintroduisent des « codes » en excluant Dieu. Pour l’inexplicable, le « mystère » l’emporte, échappant ainsi à la nécessité de fournir un fondement. L’un et l’autre partent de l’homme. Ce n’est pas que la démarche soit impossible, mais, sans Dieu au bout, le chemin devient une impasse. Dans un monde créé par Dieu et intelligible, seul le choix philosophique sur la base de présupposés autonomes amène au rejet de l’existence de Dieu. La position de l’athéisme « transcendant », en s’arrêtant à l’homme, ne rend pas compte de la réalité qui est bien plus complexe que celle présentée et qui appelle à une réelle transcendance.

En observant les propositions faites par ces philosophes, il ressort, sur bien des points, qu’ils laïcisent les grandes lignes de la foi chrétienne. « Prétendre, après la chute des principes cosmologiques ou théologiques, redonner sens à la vie en s’appuyant sur des ‘idéaux’ enracinés dans l’espèce humaine, c’est, malgré l’apparence, conserver encore intacte la structure religieuse[109]. » C’est précisément ce à quoi renvoie l’athéisme transcendant. Si l’un et l’autre souhaitent se passer de Dieu, ils ne peuvent ni l’un ni l’autre se passer du constat de la transcendance. L’échec du matérialisme est une évidence et les solutions proposées par les variantes de l’athéisme « transcendant » tombent, comme l’athéisme « militant », dans les écueils où ils entrevoyaient la religion, ainsi que nous l’avons souligné pour Onfray. En effet, là où l’athéisme considère la croyance comme une échappatoire, le christianisme montre, puisque Dieu existe, que la foi n’est pas une manière d’échapper au réel, mais bien de le vivre dans sa pleine mesure. Invoquer la « suspension », le « mystère » ou l’hédonisme, revient finalement à se fabriquer les fameux « arrière-mondes » qui ne sont, pour le coup, qu’illusions.

Après cette étude des trois « visages » de l’athéisme, il reste à suggérer une solution apologétique qui conjugue proclamation de l’Evangile et argumentation nécessaire et solide face à l’athéisme contemporain, pour montrer l’espoir qu’est l’Evangile pour celles et ceux qui se trouvent face au constat d’échec de l’athéisme.

Nous avons besoin, aujourd’hui, d’une apologétique capable de défier les prétentions de l’athéisme. A mon sens, l’apologétique présuppositionaliste permet précisément de réunir ces éléments dans un souci d’attachement au message biblique et d’efficacité dans sa présentation. Pour Cornélius Van Til, il faut premièrement montrer que l’incroyant, comme le croyant, raisonne sur la base de présupposés. C’est clairement le cas chez Onfray, Ferry et Comte-Sponville qui partagent le même refus a priori d’un retour à toute métaphysique ou ontothéologie. La raison, élément d’autorité dans la pensée de l’athéisme, ne peut fonctionner en dehors de présupposés. Penser que l’existence de Dieu n’est pas « rationnelle » n’est pas le fruit d’un raisonnement, mais d’une série de postulats dont se sert la raison pour « filtrer » ce qu’elle considère comme « rationnel ». Il faut ensuite démontrer que les présupposés athées, en reniant l’existence de Dieu, annulent la possibilité de toute pensée cohérente puisqu’ils suppriment tout fondement à la connaissance. La suppression des fondements sape également la puissance de la raison. En effet, pour légitimer la raison sans Dieu, il faut présupposer la « rationalité » de la raison et simplement « constater » l’intelligibilité du monde, sans pouvoir l’expliquer. Troisièmement, il faut montrer la rationalité et la cohérence de la vérité biblique. Plus on insiste sur le message biblique, plus on en retire une cohérence apologétique. C’est, contrairement au matérialisme, sur le plan pratique également que la foi chrétienne démontre toute sa dimension et sa pertinence. Pierre Chaunu considère comme « légitime » que l’on demande au chrétien : « Ce discours est-il à l’épreuve de la réalité ? » Mais il faut également que « nous puissions poser la question qui nous est posée[110]. » Il faut, enfin, prendre soin de s’appuyer sur l’Evangile pour proposer non pas l’existence d’un dieu probable, mais présenter le Dieu de l’Evangile. Rappelons-nous que Compte-Sponville admet l’existence probable d’un « être nécessaire ». En effet, comme le souligne Van Til : « Naturellement, pour le système de théologie et pour l’apologétique, la doctrine de Dieu est d’importance fondamentale. En apologétique, ce doit toujours être le point final sinon le point d’attaque. En théologie, les questions principales traitent de l’existence et de la nature de Dieu. Nous posons les questions ‘Dieu existe-t-il ?’ et « quel genre de Dieu est-il ?[111] » Pour William Edgar, la question est d’importance : « Dieu n’est pas un quelconque principe qui existe. Il est une personne, avec un nom, une personnalité et un but[112]. » Le « caractère » de Dieu présenté dans les Ecritures et les attributs qui le distinguent permettent à l’incroyant de découvrir la grâce et la miséricorde de Dieu, ce qui pourrait dissiper le « malaise » que nous avons évoqué à l’idée de rendre compte à un Dieu personnel dont l’image a souvent été pervertie, parfois même par le christianisme. Comme nous le rappelle le psalmiste : « Goûtez et voyez combien l’Eternel est bon ! » (Ps 34.9)

Il est également nécessaire de rappeler, comme le souligne Van Til, que toute forme d’efficacité dépend uniquement et entièrement du Saint-Esprit : « C’est donc le témoignage de l’Esprit Saint apporté par et avec la Parole dans nos cœurs qui, seul, réalise la révolution copernicienne nécessaire pour faire de nous des chrétiens et des théistes[113]. »

La quête du bonheur traverse les philosophies athées. Nous pouvons affirmer que c’est en Dieu qu’on peut le trouver ! « Beaucoup disent : qui nous fera voir le bonheur ? Fais lever sur nous la lumière de ta face ô Eternel ! Tu mets dans mon cœur plus de joie qu’au temps où abondent leur froment et leur vin nouveau » (Ps 4.7-8).


* Philippe Serradji est directeur de l’Institut Théologique du Soir à Paris où il enseigne la théologie et l’apologétique. Il est également étudiant en 3ème cycle à la Faculté Jean Calvin d’Aix-en-Provence.

[1] M. Onfray, Traité d’athéologie, physique de la métaphysique, Paris, Grasset, 2005, Livre de poche.

[2] Ibid., 95

[3] I. Fernandez, Dieu avec esprit, réponse à Michel Onfray (Paris: Philippe Rey, 2005), 9

[4] M. Onfray, op. cit., 35.

[5] Ibid., 40.

[6] Ibid., 60. Pour Onfray: « L’historiographie dominante occulte la philosophie athée », 60. On se demande dans quel univers il vit !

[7] Ibid., 94.

[8] Ibid., 95.

[9] Ibid., 279.

[10] Ibid., 280.

[11] Ibid., 281.

[12] M. Onfray avait pourtant promis, dès sa préface : « Nulle part je n’ai méprisé celui qui croyait… », 23). Mais qu’est-ce donc si ce n’est pas du mépris ?

[13] Cf., par exemple, les pages 67, 102, 103, 104, 105, 119, 135, 142, 183, 253, etc.

[14] Ibid., 118-119. Les points de suspension sont d’Onfray lui-même. Il en fait un usage excessif (presque à chaque page), ce qui lui évite le travail difficile d’une argumentation approfondie, et lui permet, de façon implicite, la complicité de « non-dits » avec le lecteur.

[15] « Niant le caractère historique des évangiles, M. Onfray en utilise pourtant les versets en guise de preuves. Et fait de la vérité historique ce que bon lui semble. » M. Baumier, L’anti traité d’athéologie, le système Onfray mis à nu, Paris, Presses de la Renaissance, 2005, 22.

[16] Ibid., 26.

[17] R. Rémond, Le christianisme en accusation, Paris, Albin Michel, 2005, 42.

[18] M. Onfray, op. cit., 169.

[19] R. Rémond, Le nouvel antichristianisme, Paris, Desclée de Brouwer, 2005, 12.

[20] M. Onfray, op. cit., 86-87.

[21] I. Fernandez, op. cit., 66.

[22] G.K. Chesterton, Orthodoxie, Paris, Gallimard, collection Idées, 1984, 48.

[23] M. Onfray, op. cit., 93.

[24] R. Rémond, Le nouvel antichristianisme, op. cit., 43.

[25] Les contradictions sont multiples chez Onfray. Un exemple : Jésus, qui « fournit le patronyme emblématique de tous les juifs qui refusent l’armée d’occupation romaine… » M. Onfray, op. cit., 163, ne peut pourtant avoir été crucifié car cela « suppose une mise en cause du pouvoir impérial, ce que le crucifié ne fait jamais explicitement ». Ibid., 173.

[26] I. Fernandez, op. cit., 26-27.

[27] R. Rémond, Le nouvel antichristianisme, op. cit., 28.

[28] Il en va de même pour l’hédonisme. En effet, on peut se demander quelle violence peut engendrer la recherche du « … bonheur du plus grand nombre possible. », M. Onfray, op. cit., 94

[29] A. Comte-Sponville, L’esprit de l’athéisme, Paris, Albin Michel, 2006, 88. Il ajoute : « Cela nous en apprend plus sur l’humanité, hélas, que sur la religion. »

[30] G.K. Chesterton, op. cit., 212.

[31] P. Chaunu, Ce que je crois, Paris, Grasset, 1982, 11.

[32] R. Rémond reconnaît que : « L’Eglise paie probablement le prix d’un discours déséquilibré car, dans sa longue histoire, elle a peut-être passé plus de temps à définir les normes de conduite, qu’à transmettre le message d’amour de l’Evangile », Le nouvel antichristianisme, op. cit., 35.

[33] M. Onfray, op. cit., 108.

[34] I. Fernandez, op. cit., 15.

[35] R. Rémond, Le christianisme en accusation, op. cit., 170.

[36] I. Fernandez, op. cit., 101. « La durée d’un couple est-elle un embourgeoisement déplorable dont il serait urgent de se libérer au profit de ferveurs sans cesse renouvelées ? (…) Il est trop clair qu’Onfray ne pense ici qu’en homme, et en homme qui appartient à une mince frange seulement de nos sociétés développées… » Ibid.,102.

[37] I. Fernandez, ibid., 102.

[38] Voir E. Lévy, Les Maîtres censeurs, Paris, Lattès, 2002, pour une analyse des utilisations du terme « fasciste » pour faciliter l’amalgame et éviter le débat et les discussions de fond.

[39] I. Fernandez, op. cit., 40.

[40] M. Baumier, op. cit., 171-238.

[41] M. Baumier, op. cit., 172.

[42] I. Fernandez, op. cit., 44.

[43] M. Onfray, op. cit., 91.

[44] M. Baumier, op. cit., 162.

[45] M. Onfray, op. cit. 23.

[46] G.K. Chesterton, op. cit., 33.

[47] Ibid., 36.

[48] I. Fernandez, Au commencement était la Raison, pour une intelligence de la foi, Paris, Philippe Rey, 2008, 107.

[49] L. Ferry, Qu’est-ce qu’une vie réussie?, Paris, Grasset, 2002, Livre de poche, 470.

[50] On pourrait également développer les implications apologétiques de la notion « d’information sémantique ».

[51] P. Chaunu, op. cit., 176.

[52] G.K. Chesterton, op. cit., 211.

[53] M. Onfray, op. cit., 83.

[54] L. Ferry, op. cit., 473. Italique de l’auteur.

[55] Ibid., 473.

[56] Marcel Neusch, Aux sources de l’athéisme contemporain, Paris, Le Centurion, 1993, 257.

[57] L. Ferry, op. cit., 478.

[58] R. Rémond, Le nouvel antichristianisme, 33.

[59] M. Onfray, op. cit., 94.

[60] Ibid., 277.

[61] I. Fernandez, Dieu avec esprit, 83.

[62] A. Comte-Sponville, op. cit., 60.

[63] On peut également regretter que seuls les athéismes les plus virulents suscitent l’intérêt et la réponse des intellectuels.

[64] L. Ferry, Qu’est-ce qu’une vie réussie?, Paris, Grasset, 2002, Livre de poche.

[65] Ibid., 494.

[66] A. McGrath, La Vérité pour passion, Cohérence et force de la pensée évangélique, Charols, Excelsis, 2008, 45.

[67] L. Ferry, op.cit., 466.

[68] Ibid., 497.

[69] Ibid., 499.

[70] Ibid., 499.

[71] Ibid., 489.

[72] Ibid., 491.

[73] Ibid., 501.

[74] Ibid., 490.

[75] Ibid., 532.

[76] A. Comte-Sponville, L’esprit de l’athéisme, Paris, Albin Michel, 2006.

[77] Ibid., 23.

[78] Ibid., 24.

[79] Ibid., 24.

[80] Ibid., 31.

[81] Ibid., 33.

[82] Ibid., 73.

[83] Ibid., 35. Nous y reviendrons, mais on ne peut à la fois invoquer la « grandeur humaine » et justifier l’inexistence de Dieu par la « médiocrité de l’homme » censé être à l’image de Dieu. Ibid., 129-133.

[84] Ibid., 36.

[85] Ibid., 36.

[86] A. Comte-Sponville est dès lors obligé de reconnaître qu’il s’agira aussi « d’inventer, ou de réinventer, une nouvelle fidélité aux valeurs que nous avons reçues, et que nous avons charge de transmettre. » Ibid., 39. Il ajoute également que : « Les deux concepts de transmission et de fidélité sont indissociables » Ibid., 40.

[87] Ibid., 34.

[88] Ibid., 37.

[89] Ibid., 95.

[90] Ibid., 100.

[91] Ibid., 101-102.

[92] Ibid., 129.

[93] Ibid., 133.

[94] Ibid., 106.

[95] Ibid., 106.

[96] Ibid., 113.

[97] Ibid., 142-143.

[98] « Introduction à une spiritualité sans Dieu » est le sous-titre de l’ouvrage d’A. Comte-Sponville.

[99] Ibid., 145.

[100] Ibid., 150-151.

[101] Ibid., 164.

[102] Ibid., 205.

[103] Ibid., 135.

[104] Ibid., 140.

[105] Ibid., 159-160.

[106] Ibid., 173-188.

[107] Pour Comte-Sponville, « Tout est parfait », ibid, 190. Plus loin : « C’est le contraire d’une théodicée. Il ne s’agit pas de dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il s’agit de comprendre que tout va comme il va dans le seul monde réel, qui est le monde. » Troisième tour de « passe-passe » philosophique, où la « cosmodicée » remplace la « théodicée ».

[108] Ibid., 196.

[109] L. Ferry, op. cit., 100.

[110] P. Chaunu, Ce que je crois, Paris, Grasset, 1982, 242.

[111] C. Van Til, Christian Apologetics, Phillipsburg, Presbyterian & Reformed, 1976, 4-5. Traduction de Jacques André.

[112] W. Edgar, Truth in all its Glory: Commending the Reformed Faith, Phillipsburg, Presbyterian & Reformed, 2004, 102.

[113] C. Van Til, op. cit., 36.

 

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