Quelques initiatives d'avant-garde concernant les villes

Voici quelques initiatives d’avant-garde sur les villes. Plusieurs d’entre elles sont consacrées à des questions philosophiques, une conception du bonheur par exemple ou une vision responsable de l’avenir. On note que la plupart de ces sites sont à l’origine de mouvements, nationaux et internationaux, auxquels bien des villes adhèrent, alors qu’aucun État ne le fait. Faut-il en conclure que lorsque les fins sont en cause, plutôt que les moyens, les gens misent plus sur les villes que sur les États pour en vivre.

Table des matières

La cité rationnelle, la cité organique

Respect ou dépassement des limites

Le projet Google/Toronto


Les villes résilientes

La ville lente

Villes en transition

Vivre en ville


Croquarium

 

 

La cité rationnelle, la cité organique

Raison et vie. Le Corbusier d’un côté , Jane Jacobs, de l’autre. Ce sont les deux pôles du développement urbain depuis HIppodamos de Milet dans l’antiquité, mais surtout depuis le XIXème siècle. Voici un article qui présente l’approche rationnelle et la critique qu’en a faite Jane Jacobs.

Respect ou dépassement des limites

Nous avons le choix entre composer avec les limites de façon créatrice en cultivant une science respectueuse de la nature, ou repousser encore davantage les limites en cultivant la techno-science prédatrice d'hier, renouvelée en surface. Deux mouvements apparus récemment : le mouvement Transition et le mouvement Initiative 2045 correspondent à l'une et à l'autre de ces orientations.

 

Le projet Google/Toronto

En dépit de l’échec de Brasilia et de celui que l’on craint à Songdo en Corée du Sud, la ville rationnelle utopique refait surface avec des moyens puissants. Sidewalk Labs, une filiale de Google établie à New-York et dirigée par un ancien adjoint de l’ex-maire Michael Bloomberg, Daniel L.Doctoroff, construira un quartier numérique à Toronto.

Le plan détaillé du projet,
rendu public contient une foule de précisions sur le concept encore vague de ville intelligente

Les villes résilientes

Initié par la Fondation Rockefeller, le programme des 100 villes résilientes offre un réseau d'échange d'expertise et des occasions d'amélioration continue de ses pratiques en gestion de risque, notamment en matière d'adaptation aux changements climatiques.

La Ville résiliente, livre paru aux Presses de l’Université de Montréal en 2017.

Les auteurs :

Isabelle Thomas est professeure titulaire à l’École d’urbanisme et d’architecture du paysage de l’Université de Montréal.

Économiste et géographe, Antonio Da Cunha est professeur à la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Université de Lausanne.

«Lieux majeurs de toutes les accumulations matérielles, sociales et économiques, les villes sont au coeur de la question des changements climatiques. Leur avenir dépendra de notre capacité à inventer des espaces urbains habitables, justes et résilients. Les auteurs font ici le pari d’une action collective capable de transformer les menaces en force constructrice, de maîtriser la vulnérabilité des espaces urbanisés tout en renforçant leur résilience. Pour ce faire, il faut comprendre les formes et les structures de la ville contemporaine, afin d’orienter les poli¬tiques et la planification territoriale.
Ce livre offre un recueil des connaissances les plus récentes sur l’adaptation des villes aux changements climatiques et rassemble les réflexions de professeurs-chercheurs et de pro¬fessionnels non seulement du Québec mais aussi de France, de Suisse, des États-Unis et du Brésil. Les auteurs y analysent avec acuité certaines des controverses les plus pressantes sur le climat, sujet épineux et source de grandes préoccupations dans la population.

La ville lente

Dans le sillage du mouvement Slow Food. Le réseau Cittaslow International ou réseau des villes/communes du bien-vivre a été lancé par les maires de Greve in Chianti, de Brà, Orvieto et Positano en Italie en 1999. Leurs volontés sont d’élargir le concept de qualité alimentaire (Slow Food) au concept de qualité de vie globale : « Prendre le temps de bien vivre dans sa ville/son village ». Ce réseau international compte aujourd’hui 30 pays, 233 villes et 20 réseaux à son actif dont le réseau national

D’une part, Cité du bien-vivre, traduction quasi littérale de l’italien « Città del Buon Vivere » est un label de qualité qui est loin de se cantonner au patrimoine et à la bonne chère. Les valeurs humaines sont au cœur de la charte du mouvement. D’autre part, la référence à la lenteur, est clairement, un appel à la réflexion, au temps de vivre : celui d’échanger, de regarder, de bien-faire les choses et de ne pas vivre dans un temps, un stress subis.

Ville en transition

Mouvement international ayant pris racine au Québec il y a quelques années.

«Le mouvement de Transition est né en Grande-Bretagne en 2006 dans la petite ville de Totnes. L’enseignant en permaculture Rob Hopkins avait créé le modèle de Transition avec ses étudiants dans la ville de Kinsale en Irlande un an auparavant. Il y a aujourd’hui plus de 2 000 initiatives de Transition dans le monde, en 50 pays, dont 150 en France, réunies dans le réseau International de la Transition.
Il s’agit d’inciter les citoyens d’un territoire (bourg, quartier d’une ville, village…), à prendre conscience, d’une part, des profondes conséquences que vont avoir sur nos vies la convergence du pic du pétrole et du changement du climat et, d’autre part, de la nécessité de s’y préparer concrètement. Il s’agit de mettre en place des solutions fondées sur une vision positive de l’avenir et qui visent à :

réduire fortement, individuellement et collectivement, la consommation d’énergie d’origine fossile et nos émissions de CO2
renforcer la résilience de nos territoires, leur capacité à absorber les chocs à venir, par une relocalisation de l’économie (alimentation, ENR…)
renforcer les liens, les solidarités et la coopération entre l’ensemble des acteurs du territoire acquérir les compétences qui deviendront nécessaires au renforcement de notre autonomie.»

Transition Grenoble

Vivre en ville

Organisation d'intérêt public, Vivre en Ville contribue, partout au Québec, au développement de collectivités viables, œuvrant tant à l'échelle du bâtiment qu'à celles de la rue, du quartier et de l'agglomération.

Par ses actions, Vivre en Ville stimule l'innovation et accompagne les décideurs, les professionnels et les citoyens dans le développement de milieux de vie de qualité, prospères et favorables au bien-être de chacun, dans la recherche de l'intérêt collectif et le respect de la capacité des écosystèmes.

Polyvalente, rigoureuse et engagée, l'équipe de Vivre en Ville déploie un éventail de compétences en urbanisme, mobilité, verdissement, design urbain, politiques publiques, efficacité énergétique, etc. Cette expertise diversifiée fait de l'organisation un acteur reconnu, tant pour ses activités de recherche, de formation et de sensibilisation que pour son implication dans le débat public et pour ses services de conseil et d'accompagnement.

 

Croquarium

Croquarium, autrefois Jeunes pousses, est un organisme à but non lucratif, né à Waterville, près de Sherbrooke et encore plus de North Hatley où l’Agora a eu ses bureaux pendant quelques années. Nous avons été des témoins privilégiés et admiratifs de la croissance de cette pousse qui, pour atteindre l’âge adulte a dû transformer mille obstacles en avantages. Ce qui nous a donné à jamais la conviction que les organismes de ce genre, qui remplissent le vide entre l’État et le marché, sont essentiels dans une société. Si la fondatrice, Martine David, avait mis son savoir-faire, sa détermination et sa persévérance au service de ses intérêts personnels, elle serait milliardaire aujourd’hui. D’où notre joie quand nous avons appris que le gouvernement du Québec vient d’accorder une subvention de 1,750,000 $ à Croquarium.

Les trois rêves, à réaliser de concert avec les villes et les villages du Québec, et bientôt sans doute du reste du monde :
Le premier, celui de faire jardiner les enfants de tout le Québec….qui se concrétise en 2007 avec le lancement du programme Un trésor dans mon jardin qui sera évalué en continue pendant trois ans au cours de sa phase pilote.

Le deuxième rêve, réinventer le camion de crème glacée ambulant de son enfance en un véhicule coloré, une clochette qui tinte et les enfants qui accourent pour cueillir un butin qui éveille les sens, provenant de la terre. Ce rêve prend forme en 2010 avec La Caravane du goût, un camion coloré qui sillonne les événements et festivals familiaux avec ses animateurs. Ce camion portera les balbutiements de ce qu’est devenu aujourd’hui le deuxième programme majeurs de l’organisme : Les aventuriers du goût, une approche unique, fondée sur l’expertise française en éducation sensorielle au goût et sur un outil de référence complet et pratique rédigé pour Jeunes pousses par Marie Watiez, psycho-sociologue de l’alimentation et Sabine Rousseau psychologue du développement de l’enfant.

Le troisième rêve commence à prendre forme. Il est grand, il est novateur, il est rassembleur et ambitieux… Semé il y a quelques années, c’est finalement Sherbrooke qui devrait le voir naître au cours des prochaines années : la toute première Maison de l’alimentation Croquarium. Un lieu propulseur de découvertes et de compétences, au cœur d’une communauté engagée pour une vie en santé.
Croquarium a bien hâte de vous inviter à passer à table…
 

 




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