Le passé étoilé Avril 2017

Fondation Humanitas

Coups de sonde dans les lettres anciennes, une rubrique de la Fondation Humanitas.

Les rayons de telle étoile auront mis des milliers d'années à nous atteindre, mais c'est aujourd'hui que nous les voyons, pour notre joie. C'est ainsi que nous devrions accueillir les pensées qui nous viennent de loin dans le temps. Elles ne sont pas des pensées mortes, portées par des langues mortes elles aussi, simples objets de curiosité pour les érudits. Elles sont vivantes et sources de vie. « Les Idées vivent », disait Marc-Aurèle. Le fait d’en retrouver la source grecque et latine ajoute à leur vie.

« Je m’accommode de tout ce qui peut t’accommoder, ô monde ! » Marc-Aurèle encore, ce grand philosophe romain qui écrivait en grec. Le verbe accommoder vous paraît-il plat ? L’original en grec vous consolera (sunharmozein). On reconnaît le plus grec de tous les mots français, harmonie, renforcé par le préfixe sun que l’on retrouve dans des mots comme sym-pathie (souffrir avec) ou sym-bole (lancer avec).

Pour cette première édition de la rubrique, trois membres de la Fondation Humanitas, Gilles Maloney, Richard Lussier et Gérald Allard ont répondu notre appel de courts textes (la formule pourra s’assouplir) de nature à éclairer le temps présent directement ou indirectement.  Pour ce lancement, Gilbert Romeyer Dherbey, un éminent helléniste, professeur émérite à la Sorbonne (Paris IV) s’est joint aux membres de la Fondation, par un article fondateur. Gilbert est l’un de nos amis de longue date. On peut lire de lui sur nos sites des articles correspondant à nos préoccupations principales : Matière et abstraction, La limite,  On le retrouve aussi dans notre dossier Humanisme

La force, son vrai visage, par Gilbert Romeyer Dherbey

Il faut souvent regarder les choses présentes de très haut pour faire la lumière sur elles. Il faudra de la force dans l’humanité pour éviter les impasses qui se précisent à l’horizon. La force est vigueur et âme. On la réduit hélas! à la violence et au corps. « Alors que la violence tue, la force tient. Notre temps n'aime ni la force, ni l'ordre, quitte à faire appel, de façon pressante, aux forces de l'ordre quand le besoin s'en fait sentir. Si les mots lui font peur, la réalité qu'ils désignent le rassure. A confondre force et violence, la faiblesse devient une vertu, et la force n'ose même plus dire son nom.

Une perle de l'anthologie rhétorique, par Richard Lussier

 

L'exorde de L'apologie de Socrate. Les trois éléments caractéristiques d'un discours rhétorique s'y retrouvent :  l’aspect « logos » ou logique qui vise à donner des arguments vraisemblables; l’aspect « pathos » ou émotionnel qui vise à éveiller des émotions; et enfin, l’aspect « ethos » ou éthique

Un aperçu de La politique d'Aristote, par Gilles Maloney

Dans une constitution, il faut distinguer trois pouvoirs : le législatif, l’exécutif et le judiciaire

Sur la philia et l'agapè dans le Nouveau Testament, par Gérald Allard

Agapè: mourir pour ceux qu'on aime. Philia: amour de quelque chose...En français nous n'avons qu'un mot, amour pour désigner ces deux sentiments.

 

 

 

 

 




Articles récents