La France et le projet de la Bibliothèque d'Alexandrie
L'adoption d'un système trilingue d'information permettra l'interrogation des catalogues en français et sera ainsi un facteur déterminant de la présence d'une forte composante francophone dans la Bibliothèque d'Alexandrie qui a vocation, au-delà de ses murs et de ses collections, à devenir un important centre de ressources dans cette région du monde, en réseau avec les autres bibliothèques et centres documentaires du monde entier. Or, la France est quasiment absente du marché mondial des systèmes d'information pour grands centres documentaires : ce marché, en pleine expansion (projets de grande bibliothèque au Maroc, en Tunisie, au Liban, à Singapour et au Vietnam) est détenu actuellement à 80 % par l'industrie nord-américaine.
La signature, en mars 1999, d'une convention entre la Bibliothèque d'Alexandrie et l'Institut du monde arabe (IMA) permettra des échanges de copies numériques d'ouvrages anciens et de documents audiovisuels. L'IMA s'est engagé à organiser au moment de l'ouverture de la bibliothèque une série de manifestations pour faire mieux connaître ce nouvel établissement. Une demande d'assistance ayant été formulée pour la conception et la réalisation d'un musée des sciences (1.500 mètres carrés, coût évalué à 4 millions de francs, soit 0,61 million d'euros) au sein de cet établissement, une délégation du ministère de l'éducation nationale s'est rendue à Alexandrie en août 1999 pour apporter son expertise à ce projet. Le soutien financier du ministère des affaires étrangères est actuellement à l'étude.