Saint-Pétersbourg
Ville de Russie, qu'on surnomme la "Venise du Nord" en raison des nombreux cours d'eau (rivières et canaux) présents sur son territoire. Fondée en 1703 par le tsar Pierre le Grand, elle fut la capitale du pays de 1712 à 1918. Saint-Pétersbourg vit son nom changer pour celui de Pétrograd lors de la Première Guerre mondiale, puis, après la mort du père de la Révolution bolchévique, pour celui de Léningrad, qu'elle conserva jusqu'à la chute du communisme, alors qu'elle retrouva sa désignation originelle (1991).
Une description du XIXe siècle:
"Il n’y a point en Europe de ville d’un aspect aussi grandiose. Les quais de la Néva sont splendides, les rues qui y aboutissent, offrent de superbes perspectives, ainsi que les places symétriquement disposées. La perspective de Newski est surtout admirable. Les monuments abondent dans cette grande cité qui n’est pas vieille encore de deux siècles; l’on n’a reculé devant aucun sacrifice pour l’embellir, et ses établissements d’utilité publique ont été construits sur des plans vastes et souvent magnifiques. Saint-Pétersbourg ne présente pas, néanmoins, le charme de la plupart des autres cités reines. Elle n’a pas d’originalité propre; on n’y trouve pas l’expression du caractère et du génie du peuple dont elle est devenue la capitale, et l’on sent trop, en la parcourant, que ce n’est pas la Russie qui l’a faite, mais un tsar presque honteux d’être Russe.
Son emplacement est, à beaucoup d’égards, défavorable. On ne saurait creuser dans ce sol toujours humide sans trouver l’eau à une profondeur de deux à sept pieds, ce qui fait que la ville est bâtie en grande partie sur pilotis et qu’il est difficile d’y établir de bonnes caves. (...) Elle est, en outre, sujette aux inondations, beaucoup moins pourtant qu’autrefois, en raison des grands travaux exécutés pour la mettre à l’abri de l’invasion des eaux.
Pierre le Grand n’ignorait pas ces conditions fâcheuses du site qu’il avait choisi pour élever sa capitale; mais il voulait (...) la mer, avec la puissance qu’elle donne et le commerce qu’elle développe. Or, au point de vue commercial, Saint-Pétersbourg est une ville merveilleusement placée (...)."
Alex. Bonneau, article «Saint-Pétersbourg», Encyclopédie du dix-neuvième siècle. Répertoire universel des sciences, des lettres et des arts avec la biographie et de nombreuses gravures. Volume 71, 1876-1877. Nouvelle édition. Paris, Librairie de l’Encyclopédie du XIXe siècle, 1883, p. 394-395
Statistiques relatives à la population (site officiel de la ville)
Données économiques (site officiel de la ville)
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