Faits saillants, 9 février 2021
Un mini satellite CubeSat est arrivé en fin de vie utile en décembre après deux ans et demi en orbite, où il a prouvé que le concept fonctionne. Il s’agissait d’un satellite météorologique expérimental apportant peu de nouveauté scientifique si ce n’est le fait qu’il était 100 fois plus petit que les satellites météorologiques conventionnels, de la taille d’une boîte à chaussures, et donc qu’on peut en lancer plusieurs à la fois à une fraction du prix usuel. https://phys.org/news/2021-02-nasa-mini-weather-satellite-mission.html
Les feux de forêt peuvent avoir lieu en toute saison en Californie mais surviennent plus généralement pendant la saison sèche, de mai à octobre. Or, l’examen des précipitations depuis 1960 montre que celles-ci débutent maintenant un mois plus tard qu’il y a 60 ans. La saison sèche s’est allongée d’autant de même que le risque d’incendie. Il s’agissait d’une prévision climatologique, c’est maintenant devenu un fait observable. https://www.sciencedaily.com/releases/2021/02/210204101651.htm
Le mois de janvier dernier peut paraître plus froid que les années récentes puisqu’il y a eu peu de dégels ou de pluie. Pourtant, sur l’ensemble des 48 états contigus américains, il arrive en neuvième place comme mois le plus chaud depuis 1895, à 2.5C plus chaud que la moyenne du XXe siècle. C’était aussi le 3e plus sec. La chaleur dans l’ouest, le centre, et autour des Grands Lacs ont plus que compensé les températures plus froides à l’est. https://www.noaa.gov/news/january-2021-was-among-top-10-warmest-for-us
Extraits de la revue de presse d’Environnement et changement climatique Canada.
Après des pertes financières importantes en 2020, les grandes raffineries américaines veulent éviter de sombrer complètement dans la déchéance devant l’essor des véhicules électriques. Elles visent donc le développement du diesel renouvelable. Celui-ci est à base de déchets surtout végétaux, comme le biodiesel, mais recourt à un processus différent qui résulte en un combustible pratiquement identique au diesel pétrolier. Il peut donc être utilisé directement en remplacement du diesel ordinaire sans aucune adaptation mécanique. https://financialpost.com/pmn/business-pmn/u-s-refiners-talk-up-renewable-projects-after-a-year-of-lousy-fuel-demand
Depuis 2016 les îles Fidji ont dû affronter 12 cyclones tropicaux, dont 3 majeurs, alors que le niveau de la mer monte lentement, les rivières débordent de leur lit plus souvent, et paradoxalement les sécheresses durent plus longtemps. Le gouvernement a identifié 43 villages qui ont besoin d’être relocalisés vers des terres plus élevées. D’autres villages ont choisi de construire des digues, et les gouvernements tentent de prévoir des structures plus résistantes, mais ces projets ne vont pas assez vite. Selon une agence des Nations Unies il y a en moyenne 25 millions de personnes déplacées chaque année dans le monde à cause des désastres météorologiques, et la vie devient de plus en plus précaire dans les régions vulnérables. Une bonne nouvelle, tout de même, il y a moins de pertes de vie, maintenant, grâce à des mesures d’évacuation mieux organisées. https://nationalpost.com/pmn/news-pmn/disaster-pmn/more-at-risk-of-losing-homes-as-climate-change-outpaces-response-fiji-warns
Après les Pays-Bas en 2019 et l’Irlande en 2020 c’est au tour de la France d’être rabrouée par un tribunal parce qu’elle n’en fait pas suffisamment pour lutter contre les changements climatiques. Le jugement demeure symbolique, sans conséquences pratiques immédiates, mais il pourrait exercer une grande influence dans le monde car il y a plus de 1700 causes semblables, dont une au Canada. https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2021-02-04/lutte-contre-les-changements-climatiques/la-france-cause-un-prejudice-ecologique.php
L’industrie de l’aviation se préoccupe de l’après-pandémie, quand les voyages reprendront de la vigueur mais avec de la forte pression pour réduire les émissions de carbone. Ce secteur économique n’est pas le pire pollueur, contribuant entre 3 et 5% des émissions mondiales, mais il représente l’un des défis parmi les plus exigeants, en plus de faire face à une croissance exponentielle, passant de 100 millions de passagers en 1960 à quatre milliards en 2017. L’éventail de solutions inclut les batteries électriques, surtout pour les vols courts, des carburants propres, comme l’éthanol, et des piles à hydrogène. Airbus veut produire ses premiers appareils carboneutres dans 15 ans, alors que Boeing vise des appareils à carburants dits « soutenables » dès 2030. https://www.cbc.ca/news/business/airlines-escalating-carbon-emissions-1.5899829