Faits saillants, 2 mars 2021
La Russie vient de mettre en orbite un satellite destiné à surveiller en continue la météorologie et le climat de l’Arctique. - Caltech et Google ont trouvé une façon d’utiliser le million de KM de fibre optique gisant au fond des mers pour détecter les séismes marins et les tsunamis. - Les émissions des pays en faveur de la réduction des émissions de carbone seraient de 1% inférieures à celles de 2010, alors qu’il faudrait viser 45%. - De la neige couleur orangeâtre en France.
Extraits de la revue de presse de l’American Meteorological Society
La Russie vient de mettre en orbite un satellite destiné à surveiller la météorologie et le climat de l’Arctique. Grâce à une orbite très inclinée et très elliptique le satellite passera près de 50% de son temps au-dessus de l’Arctique, à haut niveau, puis l’autre moitié du temps à compléter son orbite via l’Antarctique à bas niveau. Un second satellite sera lancé en 2023, permettant de maintenir la surveillance en continu. La Russie entend tirer profit des informations obtenues quant aux ressources naturelles et pour l’exploitation de la voie maritime le long de la côte nord de la Sibérie, aussi appelée le passage du nord-est. Noter, en passant, que ces satellites auraient dû inclure un contenu canadien puisque notre collègue Louis Garand avait milité plus de 10 ans pour en voir l’aboutissement. https://www.cnn.com/2021/02/28/europe/russia-satellite-climate-arctic-intl/index.html
Traditionnellement, la saison des ouragans dans l’océan Atlantique nord s’étend de juin à novembre. Considérant les saisons hâtives des six dernières années, et son intensité l’an dernier, le Centre national des ouragans, à Miami, en avancera au 15 mai le début officiel, à partir de 2022. https://www.theverge.com/22307511/atlantic-hurricane-season-start-two-weeks-early-may
De nouvelles observations dans les océans tropicaux indiquent qu’une mer calme, quand les vents sont faibles, absorbent davantage de radiation solaire qu’une surface agitée, et peut se réchauffer d’un degré C en une journée. Ça paraît peu mais c’est parfois suffisant pour entraîner de la convection et la formation d’orages. https://www.sciencedaily.com/releases/2021/03/210301151529.htm
Des sismologues de Caltech et des experts en optique de Google ont trouvé une façon d’utiliser le million de KM de fibre optique gisant au fond des mers, et essentiels aux télécommunications mondiales, pour détecter les séismes marins et les tsunamis. Sans aucune modification aux câbles en place, il suffit de détecter les changements de polarisation de la lumière à destination pour identifier un séisme ou un tsunami. Puisque la lumière voyage à plus de 200 000 KM/H dans la fibre, la détection peut être bien plus rapide que par les sismographes conventionnels, trop peu nombreux et dispersés. https://phys.org/news/2021-02-submarine-cables-earthquakes.html
Extraits de la revue de presse d’Environnement et changement climatique Canada.
Selon un rapport des Nations unies, les engagements combinés de plusieurs pays en faveur de la réduction des émissions de carbone ne sont pas suffisants pour rencontrer les objectifs de l’accord de Paris. Plusieurs pays, dont les États-Unis, la Chine et l’Inde, n’ont pas signifié leurs cibles avant l’échéance du 31 décembre, et la situation pourrait encore changer. Avec les engagements en vigueur les émissions totales en 2030 seraient de 1% inférieures à celles de 2010, alors qu’il faudrait viser 45%. https://www.cbc.ca/news/technology/paris-climate-update-un-1.5929058
Les émissions de carbone ont diminué de 6% en 2020 à cause de la pandémie, mais la reprise déjà en vigueur stimule les énergies fossiles davantage que les énergies renouvelables. Par exemple, les émissions en décembre 2020 était de 2% supérieures à celles de l’année précédente. Il y a bien de l’engouement pour les technologies non fossiles mais sans orientation politique elles ne suivent pas le rythme des ressources pétrolières. https://www.theglobeandmail.com/business/article-emissions-rising-as-clean-energy-lags-in-recovery-iea-says/
Merci Robert Mailhot pour le lien suivant.
Le 6 février dernier la neige tombant sur une partie de la France était de couleur orangeâtre. On a alors compris que la tempête avait apporté avec elle du sable du Sahara. À l’examen, ce sable contient du Césium-137, résidu des essais nucléaires français dans le désert au cours des années 60. On reste bien en-deça des doses inquiétantes, surtout considérant que la demi-vie du radio-élément est de 30 ans et qu’il est maintenant à 25% de son activité initiale, mais ce n’est pas une bonne nouvelle. https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/jura/les-poussieres-de-sable-du-sahara-etaient-porteuses-de-cesium-137-residu-d-anciens-essais-nucleaires-francais-1973641.html