Faits saillants, 2 février 2021
Alors qu’en janvier aux États-Unis on reçoit en moyenne 391 rapports de temps sévère, soit de la grêle, des tornades et des rafales, cette année a été particulièrement calme avec seulement 86 rapports. Et pourtant, il y a quand même eu une tornade de puissance EF-3 avec des vents de 240 KM/H en Alabama. Ça semble étonnant en hiver mais les fortes tempêtes qui produiraient de la neige dans les états du nord produisent des orages, parfois violents, dans les états du golfe du Mexique. https://www.forbes.com/sites/dennismersereau/2021/01/30/january-saw-an-intense-tornado-despite-below-normal-severe-weather/?sh=6aa058012bb6
Une rivière atmosphérique persistante a apporté d’immenses quantités de vapeur d’eau du Pacifique vers la Californie en janvier, provoquant des chutes de neige atteignant trois mètres dans la Sierra Nevada mais aussi des pluies diluviennes et des glissements de terrain ailleurs. Ces derniers sont particulièrement probables et dangereux dans les zones incendiées au cours des dernières années. D’ailleurs, dans la région de Sonoma on a vu de la neige abondante succéder aux incendies de quelques jours seulement. Il y a eu un avertissement d’inondation soudaine près de San Francisco et des vagues de près de cinq mètres sur la côte. Et bien sûr, la pandémie se poursuit. https://www.latimes.com/california/newsletter/2021-01-28/atmospheric-river-weather-extreme-california-essential-california et aussi ce lien suggéré par Robert Mailhot : https://www.latimes.com/california/story/2021-01-27/santa-cruz-still-risks-mudslides-as-winter-storm-moves-through-the-region
La couche de mélange à la surface de l’océan absorbe le rayonnement solaire et la chaleur de l’air et isole les eaux plus profondes des fluctuations à la surface. Cette couche s’est cependant amincie de trois mètres dans le nord du Pacifique, depuis 40 ans, et on prévoit encore quatre mètres de moins d’ici la fin du siècle. Comme une couche mince se réchauffe plus rapidement qu’une couche épaisse on prévoit des vagues de chaleur marines plus fréquentes et plus intenses à l’avenir. On l’a déjà observé en 2019 quand l’eau de surface était à trois degrés Celsius au-dessus des normales. La tendance actuelle suggère une hausse supplémentaire de 6.5 C avant l’an 2100, ce qui serait dévastateur pour les écosystèmes marins. https://www.sciencedaily.com/releases/2021/01/210128155612.htm
Extraits de la revue de presse d’Environnement et changement climatique Canada:
La couverture de glace des Grands Lacs n’avait atteint que 2% de leur surface totale une semaine avant la fin de janvier. C’est très près de l’ancien record de 1.5%. Le temps froid de derniers jours favorise la formation de la glace mais sa couverture reste en-dessous de la normale à cette période de l’année. https://www.cbc.ca/news/canada/thunder-bay/great-lakes-ice-coverage-1.5890329
Les eaux profondes du golfe du St-Laurent ont atteint des températures record en 2020, 6.8C à 300 mètres de profondeur, alors que normalement la température change peu à ce niveau. Depuis 2015 chaque année établit un nouveau record, suggérant que la physique des courants marins à grande échelle est en train de changer. Il y aura des impacts mais on ne sait pas encore lesquels car c’est une situation complètement nouvelle.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1766152/eaux-chaude-saint-laurent-rechauffement-climat-peter-galbraith-fleuve-temperature
Merci Sandrine pour le lien suivant:
Les océans se sont réchauffés de 0.5 à 1 degré Celsius depuis un siècle. Comme l’eau plus chaude contient moins de nutriments que l’eau froide la concentration de phytoplancton, à la base de toute la chaîne alimentaire marine, diminue d’environ 1% par année. Au-delà des impacts sur la chaîne alimentaire, c’est préoccupant pour le taux d’oxygène dans l’air car les deux tiers de l’oxygène atmosphérique proviennent du phytoplancton. On a calculé qu’avec une augmentation de température de la mer de 6 C d’ici la fin du siècle, comme prévue dans certains scénarios, cette production d’oxygène pourrait cesser complètement, avec un impact majeur sur la vie terrestre, possiblement irréversible.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1742880/rechauffement-climatique-oxygene-ocean-phytoplancton-pascal-yiacouvakis
Ailleurs sur la toile:
General Motors annonce viser la carboneutralité complète pour l’an 2040. Ceci signifie, d’une part, que tous ses véhicules seront électriques, ou peut-être à l’hydrogène, dès 2035, et d’autre part, ses processus de fabrication seront adaptés pour un bilan de carbone neutre cinq ans plus tard. La compagnie a même signé un engagement d’affaires pour contribuer à limiter à 1.5C le réchauffement climatique.
https://annuelauto.ca/gm-annonce-quelle-mettra-fin-aux-emissions-de-co2-en-2035/
La fabrication des batteries de véhicules électriques rend ceux-ci plus polluants initialement que leurs équivalents thermiques. Une analyse sur la durée de vie d’un véhicule démontre cependant qu’il suffit de 6 à 18 mois d’usage pour atteindre un point d’équivalence, après quoi le véhicule électrique devient le plus avantageux. De même sur le plan économique, avec le temps le coût supérieur d’un véhicule électrique est plus que compensé par les frais d’usage moindres. Le temps d’usage requis pour y arriver dépend surtout de l’endroit où l’on vit et du prix de l’électricité. https://www.nytimes.com/interactive/2021/01/15/climate/electric-car-cost.html