Paray-le-Monial

"Il est des lieux qui vous immergent profondément dans la présence de Dieu. Paray-le-Monial est de ceux-là. Il faut dire que son histoire "sainte" remonte au dixième siècle, et dure donc depuis plus de mille ans!

La chapelle de la Visitation

Le monastère date de 1626. La chapelle actuelle fut construite en 1633. Elle fut le lieu des apparitions du Christ à Sainte Marguerite-Marie. La première eut lieu le 27 décembre 1673 pendant l'adoration eucharistique en la fête de Saint Jean (qui reposa sur le cœur du Christ), et elles se sont poursuivies sur plusieurs années. Les restes de Sainte Marguerite-Marie reposent dans une châsse à droite.

La chapelle fut ornée en 1966 d’une grande fresque représentant le Christ montrant à la religieuse ses cinq plaies "comme cinq soleils" et particulièrement celle faite au cœur qui diffuse "la lumière de l'Amour". La chapelle du "parfait ami"

La chapelle a été construite dans les années 30 pour honorer Claude La Colombière au lendemain de sa béatification (il a été canonisé le 31 mai 1992). Jésuite, il avait été chargé par ses supérieurs d'apprécier "les visions et révélations" de la jeune religieuse : "je t'enverrai mon fidèle serviteur et parfait ami qui t'apprendra à me connaître et à t'abandonner à moi", avait dit le Seigneur à Marguerite-Marie en février 1675. Claude La Colombière deviendra donc le directeur spirituel de la religieuse et jouera un rôle essentiel dans la diffusion du message de Paray-le-Monial. La grande mosaïque centrale s'inspire de la vision du 2 juillet 1688 (date à laquelle à l’époque on célébrait la Visitation) où Marguerite-Marie apprit de Dieu que les religieuses visitandines et les Pères jésuites étaient choisis pour propager le culte du Sacré Cœur.

La châsse, contenant les reliques du saint, est située à gauche du chœur et on peut y lire une des belles prières écrite par ce "saint de l'Espérance".

La magnifique Basilique romane, œuvre de Saint Hugues

Abbé de Cluny de 1049 à 1109, le futur Saint Hugues trouve que la première église des moines est trop petite et fait bâtir l’église actuelle (qui sera élevée en 1875 par Pie IX au rang de "basilique" et dédiée au Sacré-Cœur). Il mène de front deux chantiers considérables: la grande abbatiale de Cluny et la priorale de Paray-le-Monial où on lui attribue même un miracle: il y rend la vie à un novice écrasé sous une poutre lors de la construction. Les travaux commencés vers 1090 seront interrompus par sa mort en 1109. Son architecture est du plus pur roman. Avec peu de décoration et une harmonie sobre, c'est l'incarnation même du génie clunisien. Du pont voisin de la ville on peut voir cette magnifique église aux pierres dorées se refléter parfaitement dans le miroir de l'eau lisse et sombre de la Bourbince. L'ensemble, à dimension humaine, dégage une harmonie paisible qui contribue à conserver à l'édifice sa vocation première, celle d'être un lieu de prière et de méditation des moines. Elle ne fut ouverte au culte public qu'en 1794."

Paray-le-Monial, haut lieu de la foi (Zenit.org, 26 juillet 2000)
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