Gaz de schiste

Le gaz de schiste est du gaz naturel de type non conventionnel. Comme son nom l’indique, il s’agit de gaz emprisonné dans du schiste, roche sédimentaire déposée à l’origine sous forme d’argile et de limon. D’apparence semblable à celle de l’ardoise, le schiste est la roche sédimentaire la plus répandue sur la planète. Il est moins perméable que le béton, de sorte que le gaz naturel ne peut s’écouler facilement vers les puits. En fait, il est si solidement emprisonné qu’il doit d’abord circuler dans des espaces poreux mille fois plus petits que ceux du grès des réservoirs conventionnels. Les schistes sont une des sources « non classiques » de gaz naturel, qui incluent le méthane de houille et le gaz de réservoirs étanches.

Dans le cas du gaz naturel classique, les molécules de méthane migrent de leur emplacement original jusqu’à un endroit où elles sont emprisonnées dans une roche hôte à de plus fortes concentrations. Le gaz classique est plus facile et moins coûteux à produire. Cependant, la production de gaz provenant de ces accumulations diminue. Afin de pallier ce recul de production, l’industrie pétrolière et gazière se tourne vers des combustibles fossiles dont la production était auparavant jugée trop coûteuse et difficile. Les nouvelles techniques, telle la fracturation hydraulique en plusieurs étapes, jumelées au forage horizontal, facilitent la production de gaz de schistes et ce, à moindres coûts. […] Le potentiel de gaz de schistes au Canada s’élèverait à 1 000 billions de pieds cubes.«

Qu'est-ce que le gaz de schiste?

Nous reproduisons ici la définition du site de l'AQLPA, que nous vous invitons à visiter.

Enjeux

RIE ou EROEI

Toute notre énergie vient du soleil et il faut se placer à l'altitude du soleil pour avoir une vue d'ensemble, non seulement de l'évolution générale de l'énergie sur terre, mais encore des conditions dans lesquelles l'humanité pourra relever le défi de l'épuisement des énergies non renouvelables: pétrole, gaz, charbon, uranium.

La quantité d'énergie dans l'univers est constante. Et si l'eau remontait d'elle-même sur la montagne après avoir produit de l'électricité, si le ressort qui a produit du travail en se détendant, se tendait de nouveau de lui-même, si les molécules du pétrole se reconstituaient après avoir déplacé un véhicule en éclatant, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes énergétiques. Le mouvement perpétuel nous libèrerait de tout souci.

Le malheur c'est que l'eau sur la montagne, le ressort tendu et le pétrole dans le réservoir sont de l'énergie disponible qui devient non disponible après usage, après avoir été transformée en travail. L'énergie se dégrade et ce mouvement, appelé entropie, est irréversible. C'est là un avertissement de la nature dont on a sous-estimé l'importance,

Le demi malheur c'est que les énergies disponibles le sont à des degrés divers; entendons par là que pour produire x unités d'énergie pleinement disponible à partir d'une source d'énergie partiellement disponible, il faut investir x unités d'énergie. Il existe un indicateur pour mesurer ce rapport entre l'énergie produite et l'énergie investie, le RIE, pour rendement sur l'énergie investie, en anglais, l' EROEI, pour Energy return on energy invested. Voir notre tableau sur la question.

Voici un tableau plus récent tiré du site 8020vision.com

Les données suivantes indiquent l'ordre de grandeur. Pour ce qui du pétrole, le rapport était aux États_Unis de 100:1 en 1950. Autrement dit, il fallait investir l'équivalent du baril de pétrole en énergie pour en tirer du sol. Aujourd'hui le rapport est de 10:1 Dans le cas du pétrole tiré des sables bitumineux il est, selon d'autres sources de 2:1 Pour ce qui est du gaz de schiste, il doit se situer entre 3 et 6. Le tableau n'est pas précis sur ce point. Il faut noter qu'il est encore difficile en ce moment de trouver des données précises et fiables sur le gaz de schiste. Ce qu'on peut noter avec certitude c'est que rendement a tendance à diminuer dans le cas du gaz comme dans celui du pétrole.

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