Le choc des avenirs: celui des libertés et celui de la vie

  La lutte contre le réchauffement climatique est compromise. La lutte contre le totalitarisme, chinois notamment, s’ébauche à peine. Les Occidentaux, guidés par les Américains[1] semblent se désengager sur l’un et l’autre front. Non seulement les deux luttes pourraient-elles s’avérer incompatibles, mais encore on pourrait sacrifier l’une et l’autre au pouvoir d’achat, sans renoncer pour autant à consacrer temps et énergie à des causes moins importantes en elles-mêmes mais cruciales pour certains.

N’est-ce pas là une invitation à établir une hiérarchie parmi les causes dans lesquelles on s’engage ? Une telle hiérarchie permettrait de réduire les passions dans la défense des causes situées au bas de l’échelle. Quant aux causes situées au sommet, leur importance même serait une incitation à les aborder avec un esprit ouvert.

Les libertés : La menace chinoise

Au pays du milliard de caméras policières, du crédit social et des enfants tenus en laisse électronique on s’applique à réaliser les prédictions de Orwell avec un cela-va-de-soi terrifiant Comment éviter une nouvelle guerre froide sans renoncer à la fermeté nécessaire pour défendre des libertés essentielles menacées?

Dans son grand ouvrage de philosophie de l’histoire, Nous les dieux, essai sur le sens de l’histoire, Nicolas Saudray soutient que les civilisations ont toujours coïncidé avec un empire, Rome étant le parfait exemple. L’Occident actuel, ajoute-t-il, fait exception à la règle : les États-Unis, centre de cette civilisation se sont abstenus de créer un empire au plein sens du terme. [2]La Chine suivra-t-elle cet exemple, ou enivrée par son propre passé voudra-t-elle, sous la direction de Xi Jinping soumettre à son idéologie, à la fois matérialiste et totalitaire, les territoires qu’elle aura conquis par ses capitaux? Dans Collapse, Jared Diamond semblait croire que les Chinois se laisseraient séduire par les libertés occidentales. Notre souhait à tous : que son espoir se réalise, en dépit du fait que la formule prometteuse en ce moment semble être la combinaison d’un libéralisme de façade et d’un pouvoir à la fois autoritaire et corrompu comme celui de Xi Jinping

Mais pourquoi cibler ainsi la Chine alors qu’il existe des atteintes aux droits humains dans la plupart des pays du monde. Parce qu’aucun autre pays puissant n’a affirmé avec autant de détermination sa volonté d’exporter sa vision du monde et ses méthodes oppressives sur l’ensemble de la planète. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder telle vidéo [3]de la chaîne Arte, Le monde selon Xi Jinping, rassemblant dans une synthèse saisissante des éléments d’information que l’on peut vérifier séparément. Cette vidéo est-elle un simple effet de la crainte qu’inspirent aux Européens les échanges commerciaux avec la Chine? On le croirait en lisant le numéro de février 2019 du magazine Harper’s dont  la page couverture titre : What China Threat ? American paranoia and the myth of chinese aggression. On y présente plusieurs ouvrages récents de même inspiration, à savoir que le mythe d’une agression de la Chine relèverait d’une paranoïa de l’Amérique.

La vie

Lire à ce propos Silence, on coule.

http://agora.qc.ca/documents/silence_on_coule



[2] https://www.youtube.com/watch?v=RXaDd_CCq-Y

[3] https://www.arte.tv/fr/videos/078193-000-A/le-monde-selon-xi-jinping




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