Trois introductions de Ribot

Cet article rassemble une réimpression de trois contributions majeures de Ribot. La première publication de Ribot fut son ouvrage sur la psychologie anglaise contemporaine (1870). Ce livre est généralement considéré comme un des premiers manifestes de la nouvelle psychologie parce que dans l'introduction, reproduite ici, Ribot établit une critique de la psychologie spiritualiste et essaye de promouvoir une psychologie basée sur la physiologie et de caractère scientifique. Dans cette longue introduction, Ribot revendique pour la psychologie le droit d'exister à côté et en dehors de la philosophie et de se constituer comme science autonome, ayant son objet aussi vaste que nettement défini, et une méthode propre, qui est l'expérience entendue au sens le plus large, et non pas seulement l'expérience intime ou introspection. Ces idées furent développées avec plus de vigueur dans un second ouvrage "La Psychologie Allemande Contemporaine" (1879). Dans l'introduction reproduite ici il a donné à son travail un air polémique en contrastant la "nouvelle" psychologie à la "vieille" psychologie, en prenant un soin particulier à dévaloriser la seconde. Mais ce livre constitue un des derniers travaux polémiques de Ribot. Le dernier travail réédité ici est un chapitre d'ouvrage sur les méthodes en psychologie (1909).
L'ÉMANCIPATION DE LA PSYCHOLOGIE VUE À TRAVERS TROIS

TEXTES MAJEURS DE RIBOT:

Les "introductions" (1870, 1879) à la psychologie anglaise et allemande contemporaine et "les méthodes de la psychologie" (1909)

"Si l'on demande ce que la philosophie a été à l'origine, il est aisé de le dire: elle était la science universelle. Il est plus difficile de répondre, si l'on recherche ce qu'elle sera. Cependant l'étude du passé et quelques inductions fondées sur l'histoire permettent peut-être de le pressentir. A l'origine, elle a pour objet l'universalité des choses, le Tout; et elle est une comme son objet. En dehors d'elle, nulle idée de sciences distinctes et indépendantes. Elle ressemble à ces organismes rudimentaires où la division physiologique du travail ne s'est pas encore opérée. Le travail lent et continu de la vie, une tendance naturelle vers le progrès, fera sortir de la philosophie les sciences, de l'embryon les organes. Suivons dans le passé la marche de ce développement: elle pourra éclairer pour nous l'avenir et le laisser entrevoir.

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