Le geai paré des plumes du paon

Jean La Fontaine
Cette fable de La Fontaine nous rappelle qu'au XVIIe siècle, la propriété littéraire n'était pas protégée et le plagiat était fréquent.
Un paon muait : un geai prit son plumage;
            Puis après se l'accommoda;
Puis parmi d'autres paons tout fier se panada,
            Croyant être un beau personnage.
Quelqu'un le reconnut : il se vit bafoué,
            Berné, sifflé, moqué, joué,
Et par messieurs les paons plumé d'étrange sorte;
Même vers ses pareils s'étant réfugié,
            Il fut par eux mis à la porte.
Il est assez de geais à deux pieds comme lui,
Qui se parent souvent des dépouilles d'autrui,
            Et que l'on nomme plagiaires.
Je m'en tais, et ne veux leur causer nul ennui :
            Ce ne sont pas là mes affaires.

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