Les intellectuels québécois de l'entre-deux-guerres: une analyse décevante

Pierre Trépanier
Recension du livre de Catherine Pomeyrols, Les Intellectuels québécois: formation et engagements, 1919-1939, Paris et Montréal, L'Harmattan, 1996, 537 p. Texte paru initialement, sous une forme légèrement modifiée, dans le numéro 7 des Cahiers d'histoire du Québec au XXe siècle.
« Le titre promet plus que l'ouvrage ne peut tenir. L'analyse porte sur vingt-trois intellectuels nés au cours de la période 1895-1915 et néglige volontairement les aînés. De ces derniers, et en particulier de Groulx, l'historienne parle pourtant, mais sans les avoir étudiés. Elle pose trois questions: quelle a été la formation scolaire de ces jeunes intellectuels? quelle a été leur formation idéologique? quels ont été leurs engagements dans les années 1920 et 1930?

La recherche fait appel au questionnaire, aux outils et aux acquis de l'histoire des intellectuels en France: structure de sociabilité, génération, itinéraire, milieu, réseau, affinité élective fournissent les éléments de la problématique. Elle s'aventure dans l'histoire comparative et explore les relations intellectuelles entre le Québec et la France, c'est-à-dire entre une périphérie et un centre. Nullement passif face à sa métropole culturelle, le Canada français en soumet les influences à un filtrage efficace, qui marque profondément la filiation et la diffusion des idées. Les travaux français récents éclairent les notions de révolution et de modernité. En Europe, dans l'entre-deux-guerres, la révolution antimatérialiste et antilibérale transcendait les clivages politiques, brouillait les frontières entre droite et gauche, et conférait une réelle polysémie à la notion de modernité, qui pouvait être réactionnaire. Cette mobilité idéologique est source d'ambivalence: "tout ce qui est révolutionnaire, moderne et ouvert n'est pas la gauche; de la même manière, toute la gauche n'est pas progressiste, humaniste et tolérante" (451-452).

Au dire de l'auteur, l'historiographie québécoise n'a pas été assez sensible à ces dimensions, obnubilée qu'elle était par la critique progressiste du nationalisme canadien-français. Aussi en a-t-elle exagéré la fermeture au monde. Une fois lancée sur la piste de toutes les amorces de modernisation, elle a perçu les contacts avec la France comme autant d'avancées progressistes. Du moins, tel est le bilan, très partiel faut-il dire, que brosse l'auteur, qui, pour se retrouver dans l'historiographie, choisit pour guides Lanctot, Ouellet et Esther Delisle, qu'elle lit avec une absence presque complète de sens critique. L'auteur ne voit pas que cette dernière, forte logicienne, applique à quelques citations, toujours les mêmes, des raisonnements à vous couper le souffle: mon pyjama est un zèbre puisqu'il a des rayures.

Voilà dix ou quinze ans, en tout cas dans ses parties les plus solides, cet ouvrage aurait été un événement. Aujourd'hui, il réagit contre un état de question dépassé. Le spécialiste n'y apprend à peu près rien; l'honnête homme peu méfiant y sera roulé dans la farine. L'ensemble est manifestement rédigé à toute vapeur; le dernier chapitre en particulier, celui sur les engagements, est bâclé. Si le programme de recherche est excellent, les résultats sont parfois consternants, faute d'érudition en histoire québécoise et de capacité d'analyse des sources. L'auteur a une connaissance superficielle de Groulx, de Marie-Victorin, de Minville, d'Angers et de Barbeau. Elle ne domine pas son corpus, malgré l'intention affichée d'interpréter "toute la masse documentaire" (452). Le traitement des sources et l'argumentation présentent à l'occasion des faiblesses telles que la démonstration, quand il y en a une, en est invalidée. L'ignorance et le manque de temps, sans doute, mais aussi des a priori confortables expliquent que la preuve ne soit pas toujours convaincante.

L'auteur a choisi les intellectuels les plus importants parmi ceux qui ont reçu au moins une partie de leur formation dans l'entre-deux-guerres. Comme tous les choix, celui-ci est discutable. Adrien Arcand a été écarté sous le prétexte que les archives font défaut. Il aurait fallu quand même le garder comme contre-épreuve parce qu'il est un fasciste affiché, constant, sans ambiguïté, et parce que les influences qui s'exercent sur lui passent autant par le monde anglo-saxon que par la France: un début de formation à l'Université McGill et des liens avec les fascistes britanniques tendent à le prouver. Puisque ce travail part à la recherche des "généalogies d'influences" (53), il ne faut négliger aucune piste. L'absence de Richard Arès est d'autant plus surprenante qu'il n'y a personne pour représenter l'École sociale populaire. Le rôle d'Arès dans la campagne corporatiste et dans le débat constitutionnel l'impose dans une étude comme celle-ci. La lecture de son oeuvre, surtout Notre question nationale, aurait épargné à l'auteur bien des erreurs, des contresens et des exagérations. Une autre absence à déplorer: la philosophie. Pourquoi avoir repoussé André Dagenais, né en 1917 il est vrai, mais élève de Sainte-Marie et étudiant à l'Université de Montréal, engagé dans une forte méditation philosophico-théologique sur la Révolution? Léopold Richer (1902-1961) aurait aussi mérité de figurer dans l'échantillon. Et que dire de l'exclusion de Paul Bouchard (1908-1997)? Comme l'auteur a l'ambition de reconstituer les réseaux de revues et de mouvements, le journal La Nation et son fondateur sont incontournables. Aucune femme dans ce groupe. Pourquoi pas Gilberte Côté (née en 1910), étudiante à la Faculté des lettres vers 1937, future passionaria d'un mouvement qui mêle le créditisme britannique au catholicisme français, le major Douglas à Maurras et à Maritain? Par ailleurs, la majorité des vingt-trois intellectuels n'apparaissent qu'épisodiquement au cours des deux décennies (1920-1940) et seul l'itinéraire de quelques-uns nous est conté: par exemple, celui de Laurendeau, qui occupe le plus d'espace, de Lamarche ou de Gagnon. De temps à autre, l'auteur fait le point, tente une généralisation sur "nos intellectuels", sans qu'on sache vraiment le nom et le nombre des intellectuels ainsi désignés collectivement.

Les pages les plus satisfaisantes sont consacrées à la formation reçue au collège classique, véritable "matrice idéologique" (372, 449), plus important pour l'histoire intellectuelle québécoise que l'université, du moins avant la Seconde Guerre mondiale. Peu nombreux sont les intellectuels qui s'affranchiront vraiment de l'imprégnation idéologique de ce milieu à la fois scolaire et associatif. Pertinente aussi la critique adressée à Monière au sujet de l'évolution de Laurendeau en Europe. De même, il faut féliciter l'auteur d'avoir récusé la thèse de l'apolitisme des années trente.

Le reste de l'ouvrage est affaibli par de graves déficiences de méthode. Comment peut-on se passer d'une définition de la modernité, de la tradition et de la réaction dans une étude sur ces notions fondamentales? À strictement parler, aucun des intellectuels catholiques retenus ne peut être qualifié de moderniste. Anthropocentrique plutôt que théocentrique, la modernité est une représentation du monde, à la fois individualiste et rationaliste, qui rompt avec la Transcendance et fait de la religion une idéologie comme une autre. Son horizon est celui du libéralisme. Antiessentialiste, elle ne voit pas l'ordre social comme un ordre naturel, même dans ses structures profondes. Pour elle, il ne saurait y avoir de sujets historiques collectifs, et la nation culturelle, l'ethnie, la classe ne sont que des métaphores commodes, des mythes. La faiblesse de son ontologie rend son éthique instable et contradictoire. Parce qu'elle rejette la nature humaine qui les justifierait, les droits de l'homme et l'aspiration à l'égalité paraissent sans fondement. C'est par une inconséquence que la modernité a voulu, un temps, prendre le visage du progressisme marxiste car le libéralisme est la seule doctrine vraiment moderne. En ce sens fort et rigoureux, la modernité est inconciliable avec le catholicisme. Mais si, de la philosophie, on descend vers la politique et la sociologie, alors les combinaisons possibles de modernité et de tradition sont en nombre infini. C'est même précisément le rôle de l'idéologie de bricoler ces syncrétismes. Ces derniers trouvent leur dynamisme dans les tensions qui les animent et, à l'occasion, les déchirent. S'agissant des intellectuels canadiens-français, la notion de traditionalisme ou de néotraditionalisme se révélerait peut-être à l'usage plus féconde que celle de modernité réactionnaire.

Deux autres termes auraient demandé à être éclairés. L'auteur passe allègrement de la psychologie des peuples, idéologie plutôt que science (395), au racialisme et au racisme. Faute de mieux, le lecteur doit supposer que l'auteur parle comme tout le monde: le racialisme désigne un discours sur les différences significatives entre les races tandis que le racisme s'autorise de ces différences pour postuler la supériorité de certains groupes et légitimer leur appétit de domination. Mais le sens du mot race varie d'un auteur à l'autre, et même Sternhell, qui voit du fascisme partout, admet qu'au tournant du siècle race, nation et peuple sont synonymes.

Toutes ces définitions deviennent capitales quand on aborde les parties les plus contestables de l'analyse. Il ressort de l'ensemble de l'étude que les intellectuels sélectionnés ont tous été profondément influencés par le groulxisme, en lui-même et en tant que canal de diffusion des principaux éléments constitutifs de la modernité réactionnaire. L'auteur tient ici des propos catégoriques qui, assez souvent, ne s'appuient que sur quelques citations et même, à l'occasion, sur aucun texte.

L'interprétation de son corpus, en réalité étique si on considère tout ce qui en est exclu, manque singulièrement de rigueur. Pour l'auteur, une analogie, même lointaine, entre un texte français et un texte québécois vaut démonstration. Et pour la nuance, il faudra repasser. Le nationalisme groulxiste, version minvillienne, est non seulement "défensif et conservateur, il est aussi expansif et dominateur" (385): entendez-vous le roulement des tambours, le fracas des chars d'assaut? Dans une section intitulée benoîtement "Le nazisme" et qui vient après une autre sur le fascisme, l'auteur fait de Groulx un théoricien du racisme: "L'idée de race distingue les deux idéologies [...] Le nazisme partage avec le fascisme la haine de la Révolution française, de l'individualisme libéral et de l'égalitarisme démocratique, auquel il oppose la communauté du "Volk". Dans l'Allemagne de la République de Weimar ont émergé des courants extrêmes appelés "Révolution conservatrice", qui entendent bien lutter contre le monde moderne avec ses propres armes. Comme les groupes "volkisch" allemands, le racisme élaboré par Groulx croit en l'absolue spécificité du peuple québécois, y compris génétique. Comme chez les nationalistes de l'extrême droite allemande, au Québec, on oppose une "Volksgemeinschaft" à l'individualisme libéral aussi bien qu'à la lutte des classes" (420). Et encore: "La conviction que le bolchevisme est juif clôt le système hitlérien comme le système groulxiste" (422). Inutile d'en chercher la démonstration; pour l'auteur, ce sont des évidences. En toute probité, une comparaison doit porter autant sur les différences que sur les ressemblances. Groulx n'a pas droit aux nuances que de bons chercheurs ont faites sur le racialisme et l'antisémitisme de Maurras et de certains tenants de la psychologie des peuples, réfractaires à une biologisation à l'allemande des faits sociaux et culturels (352, 371). L'auteur échafaude son système explicatif à partir de quelques lignes de La Naissance d'une race (1919), oubliant tous les textes où Groulx nuance ou corrige sa pensée. Dans une conférence de novembre 1925, ce dernier définit ainsi la nation: "Nous ne sommes plus en présence d'un phénomène physiologique, mais d'un phénomène moral et social, d'une activité libre et consciente [...] Il s'en suit que la vie nationale ne soutient, avec la vie des vivants que nous sommes, que de pures analogies." La transmission par le sang est si "parcimonieuse", ajoute-t-il, qu'il "n'existe point d'hérédité spirituelle ou morale proprement dite". Et puis qui nous fera croire que Groulx a remplacé le Dieu des chrétiens par le dieu-race?

Un peu plus loin, l'auteur se reprend à demi sur une autre question, celle du fascisme: "Le groulxisme, malgré ses sympathies pour le fascisme, est difficilement classable dans cette catégorie car il lui manque les composantes de l'extrême gauche. Il combine en revanche des éléments comme catholicisme traditionaliste, psychologie des peuples, maurrassisme et racialisme [...] Le groulxisme serait un exemple d'un troisième type d'idéologie qui s'élabore à la marge des idéologies "matérialistes"" (427-428). En cherchant un peu, l'auteur aurait peut-être mis au jour quelques détails qui distinguent Groulx de Maurras, de Mussolini ou d'Hitler? L'acceptation par Groulx du Ralliement en France et son admiration, conditionnelle il est vrai, à l'égard de certains libéraux catholiques; sa sympathie pour le séparatisme de Tardivel, qui proposait l'instauration d'une république laurentienne; son refus du parti unique, du totalitarisme, de la valorisation de la violence, de la privation des juifs de leurs droits de citoyen; le rôle modérateur qu'il exerce auprès des jeunes de La Nation, des Jeunesses laurentiennes, des Jeunesses patriotes, des Jeune-Canada; ses scrupules à l'égard du nationalisme, qu'il a toujours voulu maintenir dans les bornes de l'orthodoxie, rejetant expressément l'interprétation maximaliste du principe des nationalités; son attachement, en bon ultramontain, au principe de subsidiarité et à l'autonomie de l'Église dans l'État; son opposition au corporatisme d'État, à qui il préfère un communautarisme volontaire; son plaidoyer pour les petits peuples, y compris le peuple métis, pour l'égalité de droit des pays, même les plus modestes, pour leur protection contre les ambitions des puissances impériales, pour une moralisation des relations internationales, désormais plus attentives aux enseignements pontificaux; son appui à l'Action libérale nationale et au Bloc populaire, partis qu'on dit assez éloignés du NSDAP; le grand cas qu'il fait de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique et du Statut de Westminster (1931), textes sacrés qu'il interprète dans une perspective contractuelle, tout cela — et beaucoup d'autres choses encore — ne mérite-t-il pas considération?

Groulx n'est pas le seul à souffrir aux mains de l'auteur. On pourrait aligner les interprétations fantaisistes, les déformations, les simplifications abusives et autres perles. L'auteur fige la pensée de Minville, qui, contrairement à celle de Gagnon ou de Laurendeau, ne saurait évoluer; elle la raidit, la grossit, la caricature. Elle oppose les programmes économiques de Lamarche et de Minville (344), ne sachant pas, je suppose, quelle position ce dernier soutenait, par exemple en 1939: "La province de Québec est-elle une province agricole, appelée à un avenir agricole? Nous ne le pensons pas. Nous pensons au contraire que son avenir est surtout industriel. Forêts, chutes d'eau, mines; voilà ses principales ressources, l'essentiel de sa richesse. Et ce sont des ressources industrielles." À propos de la supposée toute-puissance du barrésisme sur les esprits canadiens-français, pour le dire en passant, l'auteur a-t-elle lu cette protestation, en 1934, du même Minville, le plus groulxien des groulxistes, contre la thèse qui soutient, "avec des théoriciens du nationalisme comme Barrès, que l'individu n'est rien en soi qu'une sorte d'automate dont l'hérédité a réglé d'avance tous les mouvements et jusqu'aux moindres réflexes"? De toute façon, qu'est-ce qu'une calomnie? Ainsi elle déclare sans broncher que "la lutte contre le commerce juif fournit le moteur des projets de Barbeau dans le domaine de la coopération" (351). Mais assez de ce sottisier.

Trois correctifs auraient pu retenir l'auteur sur la pente où elle se laisse glisser paresseusement. Au point de vue théorique, elle aurait dû réfléchir davantage au fonctionnement de l'idéologie traditionaliste. Le traditionalisme suppose une tradition de référence, et celle de Groulx et de ses disciples est d'abord catholique et canadienne-française. Sur le plan politique, cette tradition a été profondément influencée par les institutions parlementaires britanniques. Les victoires nationalistes du XIXe siècle ont "nationalisé" le parlementarisme, d'abord étranger à la culture politique canadienne-française. Louis-Hippolyte La Fontaine est un des grands héros du panthéon groulxien. Il est vrai que de temps à autre l'auteur nuance le rôle de ses "généalogies d'influence". Ainsi: "Groulx utilise Maurras, Bainville et les autres, comme confirmation et non comme inspiration" (292). Mais quarante pages plus loin et un peu partout dans son livre, l'auteur ramène l'élaboration doctrinale de Groulx à "une adaptation groulxiste de l'idéologie maurrassienne" (332).

Un autre correctif aurait été une meilleure documentation. La bibliographie sur laquelle repose ce travail est terriblement lacunaire. On pourrait donner une longue liste de publications récentes et de mémoires soutenus ces dernières années qui auraient pu être d'un grand secours à l'auteur.

Le dernier correctif relève de l'intégrité intellectuelle: recenser les citations d'intellectuels qui confirment la thèse que l'on défend impose le devoir de les confronter avec les citations des mêmes intellectuels qui la contredisent. Quand par miracle l'auteur en a recueillies dans son filet, elle s'empresse de les porter au compte de l'insincérité. Des intellectuels souhaitent-ils la préservation de la démocratie? L'auteur y devine "un habillage idéologique démocratique" (445). Il ne lui est pas venu à l'esprit de s'interroger sur ce qu'ils voulaient préserver des institutions démocratiques.

Enfin, quelle lecture pénible! que ce livre est mal écrit et mal édité! Coquilles, fautes, ponctuation erratique, imprécisions, galimatias sont au menu. Voici un spécimen de la prose que l'Harmattan vend très cher et que je reproduis fidèlement: "Il s'agit des aspects non scolaires de la formation dans les collèges et les universités (cercles, activités parascolaires), en tant que lieux de socialisation, où se forgent des réflexes, des amitiés, des réseaux, dont de nombreuses études ont montré toute l'importance, ainsi qu'aux groupes idéologiques, aux revues et aux lectures" (53).

Engagée dans un questionnement utile et armée d'une problématique potentiellement féconde, l'auteur échoue dans son entreprise par manque de méthode et d'érudition. Dans cette drôle de thèse de doctorat, elle dit et redit, avec l'air de découvrir l'Amérique, que, au Canada français, une bonne partie de la jeunesse intellectuelle nationaliste était réactionnaire, à l'image des non-conformistes français de la même époque, mais, aurait-elle dû préciser, sans toujours la fermeté doctrinale et les prudences de son maître à penser, Lionel Groulx. On s'en doutait un peu. — Certains de ces non-conformistes étaient, à mon sens, des anarchistes de droite, ce qui pose un autre défi à l'analyse. — Dans beaucoup de domaines, ces jeunes cherchaient la voie d'une modernisation, mais dans la tradition et hors de la modernité au sens philosophique. En cela, ils faisaient preuve de logique: sans continuité culturelle, le nationalisme perd sa raison d'être et se dégrade en supercherie démagogique. »

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Recension du livre de Catherine Pomeyrols, Les Intellectuels québécois: formation et engagements, 1919-1939, Paris et Montréal, L'Harmattan, 1996,

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