Faust

Albert Samain
O Faust, ta lampe blême expire de sommeil;
La page où tu lis tourne au vent frais de l'aurore.
Lève le front, regarde... Au chant du coq sonore
La face du Seigneur monte dans le soleil !

Pendant qu'au pavé nu tu crispes ton orteil,
Vois, le monde tressaille, heureux d' un jour encore.
Ta vie est un serpent maudit qui se dévore.

Ton âme ? - Ta science affreuse l'a tuée.
Ta raison ? - Laisse là cette prostituée
Qui s'est donnée à tous, et qui n'a point conçu.

Mais Hélène aux bras blancs passe au loin sur la grève,
Et ton coeur, ton vieux coeur à la fin se soulève,
Devant le corps divin voilé d'un long tissu,

Vers le seul rêve humain qui n'ait jamais déçu.

Autres articles associés à ce dossier

Çà et là un heureux s'est montré sur la terre !

Johann Wolfgang von Goethe

FAUSTseul [...] Une matière de plus en plus étrangère à nous s’oppose à tout ce que l’esprit conçoit de sublime ; quand nous atteign

La légende de Faust

Laurent Tailhade

L'histoire du docteur Faust, qui, pour acquérir un pouvoir criminel, déserta le chemin de la science orthodoxe et vendit son âme au Diable, en éch

Le Faust et le Don Juan de Lenau

Amédée Lemoine

Il y a, comme le remarque Taine, dans chaque période de la littérature européenne, un personnage régnant, un homme qui occupe la scène et auquel

Le Docteur Faust

Christopher Marlowe

Pièce en cinq actes traduite par Charles Le Blanc.

Étude du Docteur Faust de Christopher Marlowe

Charles Le Blanc

Une étude érudite et approfondie de la célèbre pièce de Marlowe, dont l'auteur nous offre également une traduction française.

À lire également du même auteur

Watteau
Au-dessus des grands bois profondsL'étoile du berger s'allume...Groupes sur l'herbe dans la brume...Pizzicati des violons...Entre les mains, les mains s'attardent;Le ciel où les amants regardentLaisse un reflet rose dans l'eau;Et dans la clairière indécise,Que la nuit proche idéalise,




L'Agora - Textes récents