L'envie

Adolphe Thiers
On s’envie, on se hait, on se poursuit en croyant heureux l’adversaire qu’on déteste, tandis que tous, la tête courbée sous le fardeau de la vie, on marche au milieu des mêmes douleurs à des malheurs presque pareils ! Les hommes s’envieraient moins, s’ils savaient combien avec des apparences différentes leur fortune est souvent égale, et, au lieu de se diviser sous la main du destin, s’uniraient au contraire pour en soutenir en commun le poids accablant.

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