Dans sa toute nouvelle pièce, Michel Tremblay nous montre, encore une fois, son génie. Il juxtapose deux époques, il installe ses deux protagonistes « ensemble » l’un en 1957 et l’autre en 2007 : deux époques, deux ados – Jean-Marc et Manu – vivent une expérience qu’ils croyaient impossible. Chacun pensait être le seul de sa gang à être comme ça, « pis tout d’un coup
t’étais là, comme pour me sauver ». Michel Tremblay peint le portrait de deux garçons différents de ce que la société attend d’un « ti-cul de quinze ans ». Rien n’est tabou dans le vivre et le dire de ces deux garçons. Tour à tour, nous assistons à des échanges romantiques, dramatiques, énigmatiques. Aimer est-il un verbe qui se conjugue à l’impératif ou à l’impérieux ?
«Quand deux ados découvrent que l'amour n'est pas un jardin de roses»
http://www.theatrefrancais.com/0910_mensonges.php
t’étais là, comme pour me sauver ». Michel Tremblay peint le portrait de deux garçons différents de ce que la société attend d’un « ti-cul de quinze ans ». Rien n’est tabou dans le vivre et le dire de ces deux garçons. Tour à tour, nous assistons à des échanges romantiques, dramatiques, énigmatiques. Aimer est-il un verbe qui se conjugue à l’impératif ou à l’impérieux ?
«Quand deux ados découvrent que l'amour n'est pas un jardin de roses»
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«Il s’agit d’une pièce qui se déroule simultanément à deux époques différentes, soit en 1958 et en 2008. L’idée de cette pièce m’est venue il y a cinq ou six ans, après avoir échangé avec des bénévoles qui travaillent avec GRIS-Montréal (le Groupe de recherche et d’intervention sociale gais et lesbiennes). Ils ont visité, depuis une quinzaine d’années, plus de 1000 classes pour parler d’homophobie aux élèves. J’ai constaté que les jeunes homosexuels d’aujourd’hui vivent les mêmes problèmes que ceux de mon époque. Avant, la société était plus fermée à l’homosexualité. Maintenant, je constate que ce sont les jeunes qui se ferment et que les pensées suicidaires sont très fréquentes, surtout chez les garçons.»
Comme à son habitude, Michel Tremblay à tisser une pièce où les époques se mêlent: «Le jeune homme de 1958 est amoureux de celui de 2008. Tout le monde dans cette pièce se retrouve sur la scène. Je ne veux pas vous dévoiler le décor ni le langage que j’utilise, mais c’est sûr qu’il y a un certain décalage entre le langage de 1958 et celui de 2008; peu importe, j’écris encore sur l’incommunicabilité des êtres. Être homosexuel aujourd’hui n’est pas plus facile qu’il y a 50 ans, malgré les apparences.»
Source: Yves Boudreau, «Deux époques, deux problèmes», 2009-09-09
http://7jours.canoe.ca/spectacles/entrevues/2009/09/02/10725206-7j.html