L'Encyclopédie sur la mort


Mes soupirs et mes gémissements (Meine Seufzer, Meine Tränen)

Paul Fleming

Cette cantate fut composée en 1726 par Jean-Sébastien Bach pour le deuxième dimanche après l'Épiphanie. Georg Christian Lehms en est le librettitste. Les paroles de l'hymne sont de Paul Fleming, poète allemand de l'école d'Opitz, né à Hartenstein en Saxe en 1609. Après un séjour de quatre ans en Perse, il obtient à Leyde (Pays-Bas) le grade de docteur en médecine. Il exerça sa profession à Hambourg où il mourut. Poète baroque, Paul Fleming est l'un des meilleurs représentants du lyrisme de son siècle. Fils d'un pasteur luthérien, remarqué pour sa précocité, il est envoyé, dès l'âge de douze ans, à l'école Saint-Thomas de Leipzig.
Texte intégral: L'Encyclopédie Universalis
www.britannica.fr/alpha/F/F19.html

Gedichte Von Paul Fleming
(Poèmes de ....)
Par Paul Fleming
Publié par BiblioBazaar, LLC, 2009
http://books.google.ca/books?id=dl_oVy4tAi8C&hl=fr

Dans ce poème, une âme se débat toute seule dans ses tourments sans secours de sa communauté. Sa tristesse et sa détresse ne peuvent être consolées par un Dieu distant dont elle craint la colère. Genre de spiritualité intimiste et piétiste que l'on peut taxer d'individualiste et de malsaine.

Air (Ténor)
Mes soupirs et mes gémissements
Ne se comptent plus.
Et si tous les jours ramènent la mélancolie,
Et si la détresse ne s'en va pas,
Hélas! Il faudra bien que ces tourments
Débouchent sur la mort.

Récitatif (Alto)
J'appelle et je pleure en vain:
Mon Dieu bien-aimé me laisse encore dans ma détresse
Sans vouloir me consoler.
Je crois pourtant voir de loin l'heure du réconfort,
Mais il me faut encore
Implorer en vain.

Choral
Le Dieu qui m'avait promis
Son soutien de tous les instants,
Voilà maintenant que je le cherche en vain
Dans ma tristesse.
Hélas! Se serait-il mis
Dans une cruelle colère contre moi,
Ou bien ne peut-il plus, ne veut-il plus
Avoir pitié des malheureux, comme auparavant?

Récitatif (Soprano)
Voici que mes tourments s'aggravent
Et ne me laissent plus en paix,
Ma détresse est à son comble,
Et si rien ne vient adoucir ma misère,
Je finirai par devenir insensible.
Des nuits d'insomnies
Oppressent mon coeur,
Voilà pourquoi je chante tant de chants désespérés.
Pourtant, ô mon âme, ne reste pas ainsi,
Prends courage dans ton malheur:
Car Dieu aura vite fait de transformer la coupe d'amertume en vin de fête,
Et il te procurera alors d'innombrables plaisirs.

Air (Basse)
Que sert-il de geindre et de pleurer impitoyablement
Lorsqu'on est malade de soucis?
Mais qui regarde vers le Ciel
Et y cherche son réconfort
Verra vite un rayon de bonheur
Traverser son coeur plein de tristesse.

Choral
Retrouve-toi, ô mon âme
Et n'aie confiance
Qu'en Celui qui t'a créée;
Quelque soit son état,
Ton Père au plus haut des Cieux
En toute occasion saura te secourir.
Date de création:-1-11-30 | Date de modification:-1-11-30

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