L'Encyclopédie sur la mort


Altruisme, c'est le contraire de l'égoïsme

Alain

La définition de l'altruisme selon Alain est très proche de celle que nous donnerions aujourd'hui de l'empathie. Elle garde toute son actualité, lorsqu'elle distingue l'altruisme de la gestion du bien public où autrui n'est pas traité comme un sujet, qui pense et qui sent de façon autonome et singulière. Dans une société dominée par la rationalité technique comme celle d'aujourd'hui, les relations s'effectuent entre prestataires et bénéficiaires de services sans que la subjectivité des uns ni des autres n'entrent en jeu. L'éthique d'une saine gouvernance réclame une attention particulière à la sensibilité culturelle que la population éprouve et exprime comme principe important de toute réforme politique et sociale. (Éric Volant)
C'est le contraire de l'égoïsme; c'est un disposition à penser aux autres (autrui), à se demander ce qu'ils penseront, ce qu'ils éprouveront, ce qu'ils espèrent, ce qu'ils voudraient, ce qu'ils devraient vouloir, ce qu'ils ne devraient pas supporter, etc. C'est se mettre à la place des autres et sentir comme eux (sympathie), et par suite être vivement ému par l'admiration ou par le blâme qu'ils expriment, ou qu'on suppose qu'ils exprimeraient. Il n'y a point du tout de société au monde sans cette espèce d'amitié, bien différente d'une volonté organisatrice, qui pense aussi aux autres, mais sans avoir égard à leurs sentiments. Un roi peut être raisonnable sans être pour cela altruiste. Et quelquefois l'altruisme le détournera d'être raisonnable, quand il constate que l'opinion est contre une réforme pourtant utile.
Date de création:-1-11-30 | Date de modification:-1-11-30

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