Alfonsina Storni, née le 29 mai 1892 à Sala Capriasca (Lugano) en Suisse et décédée le 25 octobre 1938, à la Playa de La Perla, Mar del Plata en Argentine, est l'une des poètes les plus éminents du postmodernisme en Amérique latine. Elle souffrit de solitude et d'ennui après le suicide de son ami, Horacio Quiroga*. Atteinte du cancer des seins, elle avance sur la plage vers la mer pour s'y perdre dans les vagues. Fille d'un industriel-brasseur, elle immigre avec ses parents en Argentine à l'âge de quatre ans. Très jeune, elle se joint à une groupe de théâtre et plus tard, elle enseigne dans des régions rurales auprès des enfants retardés. En 1912, enceinte et contrainte de chercher l'anonymat, elle poursuit son enseignement à Buenos Aires où elle travaille aussi avec un groupe de théâtre de jeunes.
Déjà son premier livre La inquietud del rosal (1916, L'inquiétude du jardin des roses), mais surtout son deuxième El dulce daño (1918, La douce blessure) connaissent un franc succès. Même si la description des personnages masculins est ironique et critique, elle se sent attirée par l'amour hétérosexuel et réussit à exprimer la tension et la passion des rapports ambivalents entre homme et femme dans une poésie à la fois simple et sensuelle. Après la publication de Ocre (Ocre) en 1925, Alfonsina se consacre à l'écriture d'articles journalistiques et de comédies notamment El amo del mundo (1927, L'Âme du monde) et Dos farsas pirotécnicas (1932). Elle retourne à la poésie et publie El mundo de siete pozos (1934, Le monde des sept sources) et Mascarilla y trébol (1938). Sa poésie tardive révèle la douce noirceur de son désespoir. Sa poésie devient plus intellectuelle et manque la simplicité et la sensibilité de ses jeunes années. En 1961 parut Obra poetica completa (Oeuvres poétiques complètes). Une sélection de ses essais est publiée en 1998 sous le titre Nosotras y la piel
Sa mort tragique inspira la chanson Alfonsina y el mar, de Ariel Ramírez et Félix Luna, qui est interprétée par de nombreux musiciens et chanteurs de langue espagnole dont notamment Mercedes Sosa, Nana Mouskouri, Miguel Bosé Maurane (chanteuse)et Nicole Rieu (chanteuse). Bernard Lavilliers reprend cette mélodie sous le titre « Possession » dans son album Causes perdues et musiques tropicales en 2010.
Sources
«Alfonsina Storni»
http://www.britannica.com/EBchecked/topic/567660/Alfonsina-Storni
Josephina Delgado, Alfonsina Storni. Una biografía esencial (2001 et 2010).
Poème
Penser que pourraient, ces fragiles barques
S’engloutir sous les flots, sans un soupir
Voir s’approcher, la gorge à l’air
L’Homme, le plus beau, sans désir d’amour
perdre la vue, distraitement
la perdre sans jamais la retrouver
Et, visage tendu entre ciel et plage
me sentir dans l’oubli éternel de la mer
Poème d'Alfonsina Storni ( 1892 - 1938 )
IMAGE
Resulta que en breve presentaré, en la Universidad Vasco de Quiroga, mi Tesis, la que habré de defender para obtener el Grado de Maestría en Psicoterapia Familiar La foto? Nada que ver, simplemente un monumento a una extraordinaria mujer : Alfonsina Storni
http://confesionariodemaisa.blogspot.com/2010_11_01_archive.html