Un des Anciens de Jérusalem, appelé père des Juifs à cause de l’affection qu’il leur portait. Il fut dénoncé à Nikanor, qui envoya plus de cinq cents soldats pour l’arrêter, en imaginant que, s’il faisait disparaître cet homme d’excellente réputation, il porterait un grand coup aux Juifs. Razias, cerné de toutes parts, dirigea son épée contre lui-même, mais dans la précipitation du combat, il avait mal dirigé son coup et, les troupes se ruant à l’intérieur des portes, il courut au haut de la muraille et se jeta sur la foule. Respirant encore et enflammé d’ardeur, il se releva et, souffrant atrocement de ses blessures, il traversa la foule en courant. Se dressant sur un rocher escarpé, il s’arracha les entrailles et, les prenant dans ses deux mains, les lança sur la foule. Il pria le maître de la vie et de l’esprit de les lui rendre un jour, et c’est ainsi qu’il mourut. Le récit biblique présente la mort de Razias comme un acte de bravoure et de sacrifice pour son peuple, un acte approuvé par Dieu. Thomas d’Aquin* en juge tout autrement, car ce n’est pas un signe de force, mais plutôt de faiblesse que de fuir les représailles de l’ennemi.