Francis Dupuis-Déri, L'armée canadienne n'est pas l'armée du salut, Montréal, Lux, «Lettres libres», 2010
Le Canada est en guerre. Son armée est déployée dans un des pays les plus pauvres du monde, et ce n'est ni pour construire des écoles, ni pour y émancipé les femmes, ni pour y défendre la «démocratie».
Avec L'armée canadienne n'est pas l'armée du salut, le politicologue et antimilitariste Francis Depuis-Déry poursuit son plaidoyer contre la présence armée du Canada en Afghanistan . L'auteur démonte la rhétorique de la guerre humanitaire, qui cherche à légitimer un conflit armé à court de justifications, et développe, en réponse à la théorie de la guerre juste, une théorie de la guerre injuste. (Quatrième page de la couverture)
Francis Dupuis-Déry est professeur de science politique de l'université du Québec à Montréal (UQAM)
Incipit:
«Le gouvernement du Canada a annoncé que l'engagement militaire canadien en Afghanistan se terminerait en 2011. Il n'est pas clair aujourd'hui que cettepromesse maintes fois répétée sera tenue, ni qu'elle signifie le retrait de tous les militaires canadiens de l'Afghanistan. Plusieurs affirment qu'il faudrait bien garder des troupes sur le terrain pour y protéger les «humanitaires et pour former les soldats et les policiers afghans. Dans tous les cas, le choix de l'État canadien n'implique pas la fin de la guerre, puisque les autres armées étrangères vont très certainement se maintenir en Afghanisan pendant encore quelques années.» (op. cit., p. 9-10)
