Encyclopédies
Dictionnaires
Débats
Sentiers
La lettre
Édition
L'Encyclopédie sur la mort
Accueil
Présentation
Actualités
Index des dossiers
Textes
Auteurs
Le livre
Contact
Définitions
Histoire
La mort, perceptions et figurations
Philosophie
Religions et mythes
Cultures et sociétés
Expérience de la mort
Après et au-delà de la mort
Fin de vie (soins)
Pratiques de mort
Deuil
Rites funéraires
Lieux funéraires
Patrimoine funéraire
Suicide
Définitions et Typologies
Histoire
Philosophie
Droit
Sociologie
Psychologie (suicidologie)
Psychanalyse
Sciences et médecine (psychiatrie)
Médias
Pratiques du suicide
Suicidés illustres
Figures mythiques et littéraires
médecins et scientifiques (Psychè)
Écrivains
Figures sportives
Figures historiques
Philosophes
Artistes
Prisonniers
La mort par groupes sociaux
La mort par pays
Mythologie
Littérature
Arts plastiques
Cinéma
Musique
Anthologie
Textes philosophiques
Textes historiques
Textes anthropologiques
Textes littéraires
Ressources
Bibliographie
Sur la mort
Sur la mort volontaire
Tweeter
Jeffries Cynthia
Engagée par
Arthur Koestle
r* comme secrétaire en 1949, elle l’épouse en 1965. Le couple se suicidera le 3 mars 1983. Il avait soixante-dix-sept ans, elle en avait cinquante-cinq. À la note laissée par son mari avant leur mort, elle ajoute: « J’aurais aimé terminer le récit de ma collaboration avec Arthur, une histoire qui a débuté quand nos chemins se sont croisés en 1949, mais malgré des ressources intérieures certaines, je ne peux pas vivre sans lui. » L’histoire de cette collaboration intellectuelle et de cette relation intime a été publiée par Harold Harris sous la forme de notes autobiographiques rédigées par les Koestler et recueillies dans
L’étranger du square
(Traduit de l'anglais par Marie-France de Paloméra, Paris, Calmann-Lévy, 1984).
Les pages de Cynthia sur les relations du couple sont plus significatives que celles d'Arthur qui ne leur consacre que quelques mots laconiques en passant. Elle fut une compagne toute dévouée à son mari en tant qu'épouse, secrétaire, femme en charge de la gestion domestique. Elle aimait profondément son époux, malgré ses sautes d'humeur, les multiples femmes qui constituaient sa cour et les contraintes que celui-ci lui imposait. «Je trouvais simplement que j'avais de la chance de partager sa vie», écrit-elle. Elle raconte très sobrement une interruption volontaire de grossesse, mais ne donne pas les motifs qui l'y avaient conduite. Dans son épilogue, Harris mentionne:
« Personnellement, j'ignorais tout de ces avortements avant d'avoir lu ces pages [de Cynthia], mais Arthur m'avait confié un jour qu'il avait décidé, très jeune, de ne pas prendre le risque d'avoir à élever des enfants. Cynthia et lui savaient qu'il aurait fait un père insupportable. D'ailleurs, en apprenant l'existence de la fille illégitime d'Arthur, Cynthia avait eu une réaction amusée. Il y a bien sûr une note de tristesse dans tout cela, de même que dans la façon dont elle abandonna sa vie à celle d'Arthur. Mais elle ne donnait pas à leurs amis ni à leurs connaissances l'impression d'être triste.Elle était heureuse dans son rôle...
Le fait qu'elle ait, comme le révèlent ces pages, songé au suicide en 1952, lorsque les sentiments d'Arthur envers elle parurent s'atténuer, peut avoir joué dans la décision à laquelle elle aboutit trente-et-un ans plus tard à l'Idée de devoir vivre sans lui. Il convient également de mentionner que son père, qu'elle aimait profondément, s'était suicidé en s'ouvrant les veines quand elle avait dix ans. On lui cacha sa mort pendant trois jours, et elle apprit qu'il s'était tué en 1969 seulement. Toutefois, si on lit entre les lignes du récit détaillé qu'elle écrivit de tout cet épisode en 1970, on la soupçonne d'avoir eu une conscience diffuse du suicide de son père durant toute sa vie. »
(
op. cit.,
p. 260)
Date de création:-1-11-30 | Date de modification:-1-11-30
Documents associés
Vers la fin de l'automne
Vers la fin de l'automne ou le début de l'hiver, un changement se produisit dans ma vie. Il fallut...