Tyler Clementi, 18 ans, jeune violoniste discret, venait de commencer ses études à l'Université Rutgers, New Jersey (États-Unis). Le drame a débuté avec un message sur le site de micro-blogs Twitter le 19 septembre 2010, publié dans la presse où D. R., colocataire de Tyler, raconte que celui-ci lui avait demandé la chambre jusqu'à minuit. D.R.. a allumé la webcam et il s'est rendu chez une amie nommée M. W. C'est là que D. R. a vu les ébats de Tyler avec un autre garçon et qu'il les a transmis en direct sur Internet. Le nombre de personnes ayant vu la vidéo n'est pas connu.
Trois jours plus tard,Tyler laisse un dernier message sur sa page Facebook : «Je vais sauter du pont GW, désolé». Effectivement, il s'est jeté dans l'Hudson depuis le pont George Washington qui relie New York au New Jersey. Les parents du jeune homme ont publié un communiqué confirmant le décès de leur fils. «Tyler était un garçon merveilleux, un musicien de talent», écrivent-ils. Les deux jeunes gens, ayant tous les deux 18 ans, ont été écroués et inculpés de «violation de la vie privée» après le suicide de leur victime*.
Des pages à sa mémoire ont été ouvertes sur Facebook, où des centaines de personnes ont publié leurs commentaires. «Envoyez à tous vos amis: nous devons combattre une fois pour toutes les crimes contre les minorités, le harcèlement, la traque, l'intrusion dans la vie privée et le risque d'avoir sa vie brisée à cause d'une orientation sexuelle», lisait-on sur une page intitulée Tyler Clementi Memorial. L'association de défense des droits des homosexuels* Garden State Equality a condamné cette conduite criminelle. «Nous sommes écoeurés par le fait que des individus [...] puissent considérer la destruction d'une vie comme un sport», a déclaré son président Steven Goldstein. Si les cas de harcèlement dans les écoles, les universités ou l'armée sont fréquents, la rapidité de diffusion des images sur Internet donne au phénomène une autre dimension publique. «Les moyens de harcèlement se multiplient, Facebook, MySpace, les forums anonymes», a indiqué à l'AFP Jowharah Sanders, présidente de l'association "Voix en faveur de l'égalité, l'éducation et la justice" (NVEE), et les conséquences sur les jeunes sont de plus en plus souvent mortelles». Quelque 40% des adolescents américains se disent harcelés d'une manière ou d'une autre sur Internet.
Sources: AFP
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/usa-inculpations-
apres-le-suicide-d-un-etudiant-gay-espionne-sur-internet-30-09-2010-1089892.php
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