Laïos* n'a que deux ans à la mort de son père, il est donc trop jeune pour régner. On confie alors la régence à Lycos. Quand Laïos atteint la majorité, il ne monte pas sur le trône, au contraire, il est chassé de Thèbes et va trouver refuge auprès du roi Pélops. Pélops confie alors son fils, Chrysippe (Cheval d'or) à Laïos en lui demandant de lui apprendre l'art de conduire un char. Laïos tombe alors amoureux de son jeune élève, l'enlève et en faire son amant. Pour se venger, Pélops envoie sur Laïos la malédiction d'Apollon. Chrysippe aurait eu honte et se serait pendu. Selon une autre version, il aurait été tué par ses demi-frères Atrée et Thyeste sur la demande de leur mère, Hippodamie (Dresseuse de chevaux).
Ce mythe a inspiré des pièces de théâtre contemporaines
Michel Marc Bouchard, La contre nature de Chrysippe Tanguay, écologiste, Montréal, Leméac, 1983. Création : Comédie des Deux-Rives, (Ottawa, 1980), Centre National des Arts du Canada (Ottawa, 1982), Théâtre d'Aujourd'hui (Montréal, 1983). «La pièce est d'une intelligence rare, elle ne contient ni moralisme, ni retenue. Tout y est clair, dans un monde de jeu et de fantasmes... La pièce de Bouchard est une vraie pièce homosexuelle, la première qui nous soit donné de voir dans le théâtre québécois...» (Robert Lévesque, Le Devoir, novembre 1983).
Source: http://www.michelmarcbouchard.com/pieces-41.html
Dimitris Dimitriadis, Chrysippe. Traduction de Michel Volkovitch réalisée dans le cadre du programme Dimitris Dimitriadis / Odéon-Théâtre de l’Europe. Production de la traduction Atelier européen de la traduction, Orléans et Maison Antoine Vitez, Montpellier, février 2009. Une pièce perdue d’Euripide raconte l’enlèvement du jeune et beau Chrysippe, fils de Pelops, par Laïos, qui entraîne le châtiment du ravisseur et de toute sa descendance, ainsi que le suicide du jeune homme lorsque sa mésaventure est rendue publique. La pièce de Dimidriadis Chrysippe est un triptyque. Trois histoires se déroulent dans le même lieu : le salon d’un appartement. Au cœur de la pièce, la beauté du personnage principal, incomparable et fascinante, qui n’est qu’un masque cachant l’autre, le vrai visage, décrit par l’auteur comme «une masse informe, monstrueuse, insupportable, l’image même de la Terreur», que chacun de nous porte en lui-même et qu’il ne découvre que chez l’autre. Selon l’auteur, « l’irrésistible sex-appeal de Chrysippe découle de sa beauté, mais tout autant de la Monstruosité qu’elle dissimule».
Source: http://www.babeleurope.com/upload/documents/doc/CHRYSIPPE.pdf
IMAGE: William Bouguereau, Chrysippe
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