De son vrai nom Moshe Brand, Mike Brant est né le 2 février 1947, dans un camp d'accueil à Nicosie (Chypre) d'une mère juive polonaise et d'un père juif russe. Débarquée en Israël à Haïfa vers la fin septembre 1947, la famille Brand vit de l'agriculture dans un kibboutz en Galilée. À la tête du groupe « les Chocolate's » dès ses 17 ans, Mike interprète des hits américains pour la clientèle internationale des grands hôtels d'Israël. Chanteur à l'âge de 20 ans dans la troupe du music-hall d'Israël, Lakat Karmon il fait connaître en Afrique, en Australie et aux États-Unis des airs du folklore israélien. Puis, il est embauché dans le night-club «Baccara» à Téhéran en Iran avant de se produire à Paris en 1969 où il interprète Laisse moi t'aimer de Jean Renard. Victime d’un accident de la route à Bourg-en-Bresse le 14 février 1971, il aurait subi un traumatisme crânien qui expliquerait ses tendances suicidaires. Dans la même année, il participe au spectacle de Dalida* à l’Olympia de Paris. Il part en tournée avec Esther Galil, avec qui il nouera une grande amitié. En 1972, il chante Qui saura, reprise de Che sarà, chanson écrite en 1971 par Jimmy Fontana. En 1973, Mike Brant s'investit dans l'écriture de sa musique en collaboration avec le parolier Michel Jourdan. Ainsi naissent notamment C’est comme ça que je t’aime et Rien qu’une larme. Après plusieurs autres chansons à succès, mais épuisé par sa vie trépidante et déçu par son entourage, Mike fait deux chutes , la première le vendredi 22 novembre 1974, en se jetant du 5e étage de l'hôtel de la Paix, à Genève et la seconde, qui lui sera fatale, le vendredi 25 avril 1975, du 6e étage d'un immeuble situé au 6 de la rue Erlanger à Paris.
Mike Brant a été inhumé dans le cimetière Camp David de Haïfa en Israël le 7 mai 1975. Michel Jourdan témoigne à propos de cet événement : «Je suis allé à Haïfa. Et dans cet avion qui nous y conduisait, alors que dans l’entourage de Mike Brant, tous lui disaient « Mike, tu es mon ami », « Mike, tu es mon frère », « Mike par-ci », «Mike par-là »… et bien dans cet avion il y avait Simon Wajntrob, sa femme, Alain Krief et moi… On était quatre ! Ca aussi c’est assez significatif de notre beau métier»!
Beaucoup d'interprétations ont été données au sujet de ce suicide: peine d'amour, consommation excessive de drogues, etc. Voici la réflexion que Catherine Grandcard, psychothérapeute clinicienne, en a tentée dans « Légende », émission de Philippe Labro : « Si il y a une chose qui caractérise peut-être cette génération, c’est souvent le sentiment d’être radicalement unique, c'est-à-dire de ne ressembler à personne, de n’avoir aucun semblable. Et ce sentiment là peut être la source d’une grande force et originalité permettant d’aller très loin dans la créativité, dans la réussite sociale et professionnelle mais cela peut aussi avoir une autre face, c'est-à-dire le vertige d’être absolument seul au monde et sans personne qui vous ressemble ».
Source:«Biographie de Mike Brant»
http://lemurmuredesfantomes.site.voila.fr/104_biographie_mike_brant.html
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