Sept personnes par jour meurent par voie de suicide. Le suicide est la première cause de décès chez les personnes de 25 à 35 ans et la seconde cause de décès chez les jeunes de 15 à 25 ans. En 1980, la Belgique comptait 22,1 suicides par 100 000 personnes, en 1995 et en 2000, ce chiffre descend légèrement (21,3). En 1997, le nombre total de suicides est de 2 146 (595 femmes, 1551 hommes) dont 1 056 suicides en Flandre dont 286 accomplis par des femmes et 770 par des hommes. Selon un rapport de la commission communautaire relatif aux données de 1998-2000, le taux de suicide s’élève pour les hommes à 26,1 sur 100 000 dans la région bruxelloise et à 29,1 en Flandre Le taux de suicide des femmes est de 13,1 dans la région bruxelloise et de 11,1 en Flandre. À peu près 4% de la population en Belgique fait, au moins une fois pendant leur vie, une tentative de suicide*. En 2001, selon l’Institut national des statistiques (INS), 6,3% de la population (Bruxelles: 8%) souffre de dépression* dont 7,5 sont des femmes et 5,0 des hommes. La tranche d’âge la plus touchée par la dépression est celle des 65-74 ans.
Nouvelles données statistiques. En 2006, Avec un taux de suicide de 23 pour 100.000 habitants, la Belgique se retrouve bien au dessus de la moyenne mondiale, située à 14,5 pour 100.000 habitants. En Belgique, de 6 à 7 suicides par jour sont dénombrés.Le suicide cause davantage de morts que les accidents de la route. Il est la première cause de décès chez les 20-40 ans.
Le Centre de prévention du suicide, décembre 2009 offre les tableaux des taux de suicides très éclairants.
Source : http://www.iph.fgov.be/epidemio/spma/
http://www.preventionsuicide.be/ressource/static/files/Le_Suicide_BELGIQUE__Mode_de_compatibilite_.pdf
Recherche et prévention. Le Groupe belge d'Etude et de Prévention du Suicide, dénommé couramment Centre de Prévention du Suicide, mène depuis plus de trente ans des projets de prévention du suicide à Bruxelles et en Wallonie, et participe à des recherches tant nationales qu'internationales sur l'étude du suicide et de sa prévention. Ces nouveaux projets dans le domaine de la prévention sont développés autour de deux axes : renforcement de l'écoute et de l'accompagnement des personnes suicidantes et suicidaires ainsi que de leur entourage; sensibilisation et formation de toutes les personnes qui se trouvent confrontés à des suicidants et suicidaires dans leur pratique professionnelle. L’unité appelée Eenheid voor zelfmoordonderzoek (Unité de recherche sur le suicide), fondée en 1996, est reconnue par l’université de Gand comme une unité officielle de recherche ayant pour but de contribuer à la prévention* du suicide. Créé en 1970, le Centre de prévention du suicide propose une aide spécifique aux personnes confrontées à la problématique du suicide. L’écoute téléphonique, raison d’être initiale du Centre, reste aujourd’hui encore une des priorités de son activité. L’expérience a toutefois démontré l’intérêt d’élargir et de diversifier la démarche préventive afin d’aborder la problématique suicidaire dans sa globalité. Au projet de départ, d’autres projets ont été greffés: la formation de professionnels, la création de groupes de discussion, appelés L’autre temps, destinés aux personnes en deuil d’un proche suicidé, l’accompagnement psychologique de patients hospitalisées suite à une tentative de suicide par des intervenants, un forum où chacun peut exprimer ses réflexions, ses malaises et ses interrogations. Un centre de documentation regroupe de nombreux ouvrages d’ordre scientifique ou populaire ainsi que des documents audiovisuels consacrés à la question du suicide. En Flandre, le groupe de travail Verder («Plus loin») coordonne et appuie des initiatives prises pour et par des personnes en deuil d’un proche suicidé. Un des projets ayant reçu l’appui de l’organisme Kom op voor het geluk («Choisis le bonheur»), fondé par Marc Van der Gucht, éditeur du journal De Tijd et auteur de Down-under, récit biographique de sa fille Joke, suicidée en 2002.Législation. La question du suicide médicalement assisté. La loi belge relative à l’euthanasie, votée le 16 mai 2002, ne modifie pas le code pénal et n’autorise pas explicitement l’assistance au suicide. Cependant, depuis l’entrée en vigueur de la loi le 22 septembre 2002, dans six cas d’euthanasie, la perte de conscience a été obtenue par administration d’un barbiturique en potion que le malade a avalée lui-même. Dans cinq de ces cas, le décès s’est produit rapidement sans autre intervention mais dans un cas, un paralysant neuromusculaire a été injecté après la perte de conscience. L’acte par lequel le malade lui-même ingère le produit, cette ingestion étant suivie ou non d’une injection de paralysant neuromusculaire, peut être qualifié de «suicide médicalement assisté». La commission de contrôle de l’application de la loi estime cette manière de procéder autorisée par la loi pour autant que les conditions et les procédures légales sont respectées et que l’acte est accompli en présence d’un médecin et sous la responsabilité de celui-ci, prêt à intervenir, s’il y a des complications. En effet, la loi ne précise pas les modalités de la pratique de l’euthanasie et laisse beaucoup d’espace à la libre interprétation.
Centre de prévention du suicide
http://www.preventionsuicide.be/view/fr/leCPS/Objectifs.html